Namibie, en route pour l’anthropophagie

Pays désertique, la Namibie ne compte certes que 2,6 millions d’habitants pour 842 000 2 en 2023. C’est l’un des trois pays à la plus faible densité au monde, 3 hab./km². Mais ce pays d’Afrique australe à la riche faune sauvage a commencé, dans un contexte de sécheresse, à abattre des animaux pour nourrir sa population et réduire la pression sur les ressources naturelles.

Lina Tamine : La Namibie, premier pays d’Afrique à avoir inscrit la protection de l’environnement dans sa Constitution, a beaucoup œuvré pour la préservation de ses ressources. A l’heure actuelle, 44 % de sa surface constitue selon le Fonds mondial pour la nature un espace protégé. Mais le gouvernement a programmé l’abattage de 723 animaux, dont 30 hippopotames, 83 éléphants, 60 buffles, 100 gnous bleus, 300 zèbres, 100 élands et 50 impalas. Les premiers prélèvements auraient déjà permis de produire près de 57 000 kg de viande, répondant ainsi aux besoins alimentaires d’une population dont plus de la moitié (1,4 million sur 2,5 millions selon le Programme alimentaire mondial) souffre d’insécurité alimentaire.

Le point de vue des écologistes

En Namibie, les quelque 10 millions de tonnes de sardines et d’anchois ont été surexploités. Leur population déclinante a laissé la place à 12 millions de tonnes de méduses pas très appétissantes. Partout les excès de la pêche ont décimé les grands prédateurs de la méduse – requins, thons, tortues luth – alors qu’elle-même dévore d’énormes quantités d’œufs et de larves de poissons. Donc, après la surexploitation de la faune sous marine, le recours à la faune sauvage terrestre. Et après, quelle issue ? La tablette « Soleil vert » du film du même nom et l’anthropophagie en dernier recours ?

On estime qu’avant la colonisation européenne, 20 millions d’éléphants vivaient en Afrique. Il ne subsiste plus aujourd’hui que 2 % des populations d’autrefois. Si la population humaine diminuait dans les mêmes proportions que les éléphants, nous serions quand même 160 millions au lieu de 8 milliards, un chiffre presque acceptable si les humains ne conservent pas des besoins démesurés. Mais l’humanité possède encore l’art d’échapper par son nombre et ses techniques aux épidémies, aux famines et aux guerres. Pour combien de temps encore ?

L’extinction des dinosaures s’est passée à peu près ainsi : les gros animaux carnivores ont bouffé les plus petits morts de faim faute de végétaux… et comme logiquement les gros n’avaient plus de proies, ils sont morts de faim eux aussi. La différence avec les dinosaures, c’est que pour l’espèce humaine il n’y a pas besoin de chute d’astéroïde : elle est elle-même à l’origine du réchauffement, des incendies et de sa propre faim… qui annoncera le clap de fin.

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Éléphants en surnombre, des humains de trop

extraits : La Namibie, pays semi-aride, compte près de 28 000 pachydermes ; le gouvernement a vendu 57 éléphants afin de contrôler leur surpopulation. Mais il n’y a surpopulation éléphantesque qu’à cause de la surpopulation humaine, faut le dire. Alors que les éléphants ont besoin de vastes espaces pour se nourrir et se déplacer, le développement de l’agriculture et des infrastructures réduisent et fragmentent toujours plus leurs territoires. Il est même très étonnant que cet animal, et bien d’autres (lions, tigres, rhinocéros, …) puissent encore vivre en liberté dans la nature….

6 réflexions sur “Namibie, en route pour l’anthropophagie”

  1. Pour ne parler que de l’éléphant, animal emblématique, la Namibie compte donc en abattre 83.
    Et bien sûr certains écolos ne sont pas contents. Où est le problème ?
    En 1990 la Namibie comptait 5000 éléphants, aujourd’hui environ 28.000. Du coup elle en vend aux enchères. (Biosphère août 2021 “Éléphants en surnombre, des humains de trop”)
    Oui mais… 28.000 éléphants en Namibie, est-ce trop ou pas assez ? Pas assez qu’ON dira !
    Pourquoi pas. Que pèsent 28.000 éléphants comparés à 2 ou 3 millions des sangliers ?
    ( En France, la population de sangliers a été multipliée par 20 en 40 ans )

  2. major daubuisson

    L’ idée de manger de la viande de gauchiste même fumée et recouverte de délicieuses herbes de Provence , m’ enchante peu : elle doit être très grasse si l’ on s’ en réfère aux Rubens de LFI ou très sèche voire décharnée si l’ on observe les « mâles  » de ce parti : Beurk
    Leurs organes sont à éviter surtout leur cerveau hautement contaminé et atteint de démence communiste .
    La viande de bobos urbains (parigots) contient sûrement beaucoup de quinoa , de guacamol
    Non décidément , il faudra manger de la viande rurale bien nourrie avec des produits plus sains que l’ on fera fumer au bois de chêne .
    Je partage les mêmes constations que l’ ami BGA sur l’ inévitable anthropophagie lors de famines futures probables .

  3. En route pour l’anthropophagie !!?? Ah bon, si vous le dites….
    En attendant en route pour le grand n’importe quoi ! Je suis un peu étonné que notre grand friand de croque-messieurs et croque-mesdames ne soit pas déjà venu nous servir quelques amuse-gueules. Rien qu’à l’idée de ce qu’il pourrait nous faire bouffer en suivant, je m’en lèche les babines.

    1. A lire sur le Point article intitulé « Le tour du monde des cannibales #7 : les Chinois multi-pratiquants »
      A noter le paragraphe « De la viande séchée d’enfant » : Lors de la Grande Famine (1958-1961) qui aurait fait entre 15 et 36 millions de morts, de nombreux Chinois ont préféré se nourrir sur la bête humaine plutôt que de mourir de faim.
      A lire sur le Figaro article intitulé « Le cannibalisme «de survie» existe toujours »
      A lire sur le Monde article intitulé « Sur les traces des tribus cannibales de Malekula »
      A lire sur le Point « Le tour du monde des cannibales #9: les Wari d’Amazonie »
      A noter que « Cette tribu n’avait même pas conscience d’être cannibale dans la mesure où les guerriers ennemis n’étaient, pour eux, qu’une proie comme une autre. »

    2. Bon comme tu peux le constater l’anthropophagie et le cannibalisme ne sont pas des fictions sorties de mes délires, mais des faits bien réels ! Et ce n’est pas si lointain dans le temps (1958-1961) comme tu as pu le voir sur le premier article de Le Point où des chinois mangeaient des millions d’enfants séchés pour survivre !

      Et oui, lorsque les famines se manifesteront à grande échelle, et ça arrivera avec certitude (pour cause de déplétion d’énergies fossiles et de phosphore), alors je me demande à quel point tes idéologies continueront de t’aveugler pour nier de mauvaise foi des faits réels ! Quand les gens ont faim, fini les lunettes roses, les idéologies roses humanistes et autres idées saugrenues bisounours !

      1. Quand je pense que Trump a fait rire tout le monde avec cette histoire (fake news) selon laquelle les migrants mangent des chiens et des chats. Et quand je pense que Biosphère disait récemment que certains recherchent la merde (sur Google), alors avec ça nous voilà bien servis !
        En attendant… la fin des haricots, et des côtes d’agneau (miam miam !), je ne dirais pas que le bébé séché c’est de la merde. Ben non vu que je n’y ai jamais goûté. Mais à choisir je préfère encore bouffer du rat rôti. Avec des algues en accompagnement. Ou alors des criquets ou des conneries comme ça. Les chiens et les chats ON verra plus tard, quand ON aura bouffé tous les sangliers. Et je peux dire que l’espèce se porte super bien, bien gras comme les aimait Obélix. ON raconte aussi que la trumpe d’éléphant c’est super bon, à damner un curé, que dis-je un végan. Mais je crois que c’est des conneries, encore une de ces fakes news quoi.

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