Le livre de « réflexions » sur le réchauffement climatique de Serge Galam est éreinté par Le Monde du 8 octobre : « Ce physicien décrétait dans une tribune du Monde l’absence de certitude scientifique quant à la responsabilité humaine dans le changement climatique, fondant l’essentiel de son raisonnement sur des idées banales et des faits erronés. D’autres bévues demeurent dans le livre. De telles fautes trahissent une ignorance à peu près complète du sujet. Aucune référence scientifique précise n’est citée. La faiblesse rhétorique voisine avec l’outrance des commentaires. »
Ce pseudo-spécialiste fait partie de ce qu’André Lebeau (in L’enfermement planétaire, 2008) appelle les négationnistes, ceux qui tendent à empêcher la prise en compte de la menace. Les négationnistes-scientifiques ont en commun deux caractéristiques : ils n’appartiennent pas à la communauté des climatologues, ce sont des spécialistes d’autres disciplines, et ils s’expriment non dans la littérature scientifique, mais directement dans les mass media, quotidiens en mal de lecteurs ou chaînes de télévision en quête d’Audimat.
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi mon quotidien préféré a laissé en février 2007 Serge Galam s’exprimer dans une tribune, laissant ainsi le négationnisme pavoiser. Ce que je ne comprends pas aujourd’hui, c’est le titre de cette analyse du livre du jour, « Un pamphlet contre les climatologues » : cela laisse suppose que le GIEC peut être attaqué. J’aurais personnellement proposé comme idée générale : le négationniste Serge Galam récidive. Il ne faut pas hésiter à condamner les ennemis de la Biosphère.