Nicolas Hulot est un de mes héros favoris. Qu’il émarge à TF1 ne l’empêche pas de réclamer haut et fort des mesures radicales face à la crise écologique (LeMonde du 12.06.2008), et c’est cela qui attire mon approbation : « Il faut dire la vérité aux gens, la situation ne va pas s’arranger. Donner un prix au carbone est le seul moyen de nous préparer à l’envolée future du coût de l’énergie. Je demande aux députés d’amender le texte (ndlr : projet de loi issu du Grenelle de l’environnement) à la hausse car la crise écologique s’emballe. Tous les voyants sont au rouge. Cette loi ne suffira pas, il faut maintenant des mesures beaucoup plus radicales au niveau européen…. »
Nicolas donne aussi un carton rouge à tous ceux qui résistent au Grenelle, au plus haut niveau de l’Assemblée nationale, à Matignon. J’ajoute que ce soir à la télévision, dans l’émission « à vous de juger », le Premier ministre Fillon est présenté au volant d’une voiture de course. Si nos gouvernants continuent de se passionner pour tout ce qui détruit la planète, le combat écolo est perdu d’avance. Je rappelle à Fillon que lors du premier choc pétrolier, le Premier ministre de l’époque avait interdit toutes les courses automobiles !
Les reportages sur la course automobile oublient généralement l’environnement politique de leur sujet ; on devrait pourtant y être sensible depuis qu’un Premier ministre nommé Pierre Messmer avait décrété le 30 novembre 1973 l’interdiction du sport automobile sur le sol national.