Voici quelques extraits de la pensée de Nicolas Hulot :
Dans le code civil français, on peut lire aujourd’hui encore que l’objet d’une entreprise, c’est le profit. Pourtant, à l’origine, elle devait être un moyen au service de l’humain, et petit à petit, par la dérégulation, les priorités se sont inversées, et aujourd’hui on annexe l’économie aux besoins de la finance, et on utilise les hommes comme du vulgaire capital. Ce monde où on licencie des gens parce que les dividendes versés aux actionnaires ne correspondent pas à la prévision du dernier conseil d’administration n’est rendu possible que parce qu’on l’accepte.
Je ne suis pas favorable à la fermeture de toutes les multinationales, mais nous devons prendre conscience qu’elles ont acquis leur pouvoir, je le répète, parce qu’on les a laissé faire. Elles ne sont puissantes que parce que nous avons été faibles ! Les règles doivent venir du monde politique et non des entreprises. Si le profit des grandes entreprises transite dans des paradis fiscaux, il faut les soumettre à la même exigence de probité attendue des PME ou du petit artisan. Normes, taxes, labels et certifications : tel est le parcours obligé d’une économie libérale mais régulée. Sans la contrainte de ce cadre réglementaire et fiscal, aucune transition écologique n’est envisageable.
Dans mon manifeste « Osons ! », publié à l’automne 2015, deux mois avant la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21 à Paris), j’énonçais les propositions politiques suivantes : « réguler enfin la finance », « mettre fin aux abus des multinationales », « intégrer la pollution au prix de vente » et « démazouter les investissements ». Dans ce manifeste, j’écrivais que « tant que le profit restera la finalité ultime, on n’y arrivera pas. » Je persiste et signe. L’économie est un moyen au service de l’épanouissement humain et non une variable d’ajustement pour répondre aux besoins de la finance. Dans l’économie sociale et solidaire, on se déclare heureux de travailler, alors que c’est l’inverse dans d’autres secteurs d’activité.
Ces extraits ont été publiés dans le livre de Michel Sourrouille paru en octobre 2018, « Nicolas Hulot, la brûlure du pouvoir ». Mieux vaut rendre la pensée de Nicolas Hulot publique, la libre circulation des idées écolos contribue à la formation de notre intelligence collective… Chaque jour vous aurez un nouvel extrait sur ce blog biosphere jusqu’à parution intégrale d’un livre qui a été écrit en prévision de la démission de Nicolas de son poste de ministre de l’écologie. On ne peut avoir durablement un ministre voué à l’urgence écologique dans un gouvernement qui en reste au business as usual…
– « réguler enfin la finance », « mettre fin aux abus des multinationales » et blablabla !
Ben ouai, YAKA ! Et puis « Osons ! » moi je ne demande qu’à voir.
Sarko aussi, avait osé… nous promettre qu’il allait réguler enfin la finance.
Un « objectif majeur ! » qu’il osait dire… ce pauvre petit Nicolas. Celui-là voulait tout réguler.
La mondialisation, les marchés agricoles, la publicité, internet… Sarko le Grand Régulateur ! «Réguler mais pas brider» qu’il osait dire ! Ahahah !!
Et puis on a vu.