Nous aimons nous baigner dans un océan de plastique

Dans les années 1950, les industriels produisent en série de nouveaux objets légers et résistants, fabriqués avec une substance chimique facilement modelable : le plastique. Entre 1950 et 2015, 8,3 milliards de tonnes de plastique ont été produites. Conséquence, les mers et les océans, grandes poubelles du monde, ont commencé à se plastifier. Si rien ne change, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons dès 2050 : le ratio était de 1 tonne de plastique pour 5 tonnes de poisson en 2014, il sera de 1 pour 3 en 2025. Alors, la ­ « plastisphère » l’aura emporté sur la biosphère marine. Le résultat est fatal : d’après Sea Shepherd, 36 % des espèces d’oiseaux de mer et 43 % des mammifères marins sont affectées par ces déchets – et pour longtemps : les polymères mettent mille ans à se dégrader entièrement. Le clip de la campagne « Plastic Ocean », lancée le 10 avril par l’ONG Sea ­Shepherd, nous le rappelle, la biosphère marine est en danger.*
Nous puisons les derrière gouttes de pétrole pour fabriquer du plastique et provoquer le réchauffement climatique, nous rejetons dans les mers et les airs sans faire attention, nous ne nous intéressons qu’au confort fallacieux qu’offre aujourd’hui l’usage des ressources fossiles. Nous connaissons pourtant les solutions, le recyclage, l’interdiction des bouteilles d’eau en plastique, le remplacement de tous nos ustensiles et jouets par du bois ou du métal, la sobriété dans notre consommation générale. Pour arriver à ce résultat, il faudrait taxer lourdement chaque objet en plastique, mettre en place des consignes, vendre bien plus cher les produits emballés que les produits en vrac… Mais l’usage du plastique est si commode et les politiques si frileux quand il s’agit de pratiquer l’écologie punitive !

* LE MONDE du 22 avril 2018, La plastification du monde serait irréversible

6 réflexions sur “Nous aimons nous baigner dans un océan de plastique”

  1. J’ai visiter l’autre jour le bateau scientifique l’antartica. Des scientifiques y avaient montré la présence de plastique dans toutes les mers. Ils essayaient d’alerter le public visitant le bateau ce jour-là du fait que le plastique ne se dégrade pas, bla bla. Je leur ai rappelé qu’on le sait et que c’est même pour ce fait qu’on l’a inventé. Le scientifique n’a pas aimé ma remarque. Comment pouvais-je avancer un savoir avant même que des chercheurs le prouvent!

  2. J’ai visiter l’autre jour le bateau scientifique l’antartica. Des scientifiques y avaient montré la présence de plastique dans toutes les mers. Ils essayaient d’alerter le public visitant le bateau ce jour-là du fait que le plastique ne se dégrade pas, bla bla. Je leur ai rappelé qu’on le sait et que c’est même pour ce fait qu’on l’a inventé. Le scientifique n’a pas aimé ma remarque. Comment pouvais-je un truc avant meme que des chercheurs puissent le dire!

  3. J’habite ds le pacifique Sud.
    80% de la consommation est importée ds du plastique qui fini à la mer.
    Encore plus de « consommation », tout l’monde en redemande !
    A mon avis, c’est foutu.
    (♫♪ On dirait le Sud
    c’était pourtant bien…♪♪♫)

  4. Ben oui c’est bien connu, le plastique c’est fantastique ! Revers de la médaille, maintenant il y en a partout. Dans les océans on atteint des quantités folles, ce qui est certain c’est que nous pourrons jamais le faire disparaître, seule Dame Nature s’en chargera, avec le temps. En attendant, comme pour le reste, face à ce fléau nous pondons des mesurettes ; nous interdisons ces saletés de sacs plastiques, mais pour les remplacer par des sacs en plastique dit « biodégradable », ou « recyclable ». Vive  » l’économie circulaire » , vive le mouvement perpétuel, vive le Progrès ! Quoi qu’il en soit les paniers en osier c’est trop ringard, les couverts en acier, les verres et les bouteilles en verre, les jouets en bois… ringards, le plastique c’est vraiment trop fantastique !
    Tout ce plastique n’est pas balancé directement à la mer, mais il y finit. Regardons dans les fossés, baladons-nous au bord d’une rivière et nous aurons un petit aperçu de l’ampleur de ce problème. Rien qu’en France nous avons des millions de bras inactifs, plus des millions de paires de bras qui brassent du vent, ou pire qui oeuvrent à produire des tas de saletés (pas que des gadgets en plastoc)… pourquoi alors ne pas utiliser tous ces bras pour nettoyer les fossés et les rivières ? Quoi l’emploi ? Agent de nettoyage de l’environnement… c’est y pas un beau métier ? Et fonctionnaire par dessus le marché ! Ben quoi, il manquerait plus qu’on laisse ça au capitalisme.

  5. La population du Maharashtra (115 millions d’habitants) utilise chaque jour 12,5 millions de bouteilles en plastique non recyclable et produit 1 200 tonnes de déchets en plastique. Depuis le 23 mars, sur décision du gouvernement du Maharashtra, dont Bombay (21 millions d’habitants) est la capitale, il est interdit de fabriquer, de vendre mais aussi de posséder et d’utiliser le plastique non réutilisable. Les industriels de la filière plastique s’insurgent, estimant que cette mesure pourrait faire disparaître huit mille entreprises et deux millions d’emplois. Afin de déterminer si le plastique est réellement dangereux pour l’environnement, ils ont réclamé la réalisation d’une nouvelle étude. (LE MONDE du 20 avril 2018, Bombay et sa région interdisent le plastique non réutilisable)

  6. Il y a déjà débat depuis quelques temps sur la nécessité d’ouvrir une nouvelle ère géologique : l’anthropocène . Voir cet article :
    http://economiedurable.over-blog.com/article-anthropocene-108534147.html
    Devrons-nous bientôt débattre d’une sous période, plus récente : le plasticocène ? A la vue des quantités en jeu ce n’est pas exclu. Hélas !
    Notons d’ailleurs que la question du plastique fait déjà partie des éléments en faveur de la reconnaissance de cette période dite de l’anthropocène.

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