Les ventes d’armes n’ont pour finalité que de semer la souffrance et la mort. Pourtant les dirigeants de l’industrie d’armement ne se cachent pas, ils tiennent même salon du 14 au 18 juin au parc des expositions de Paris à Villepinte. Depuis 1967 où il se tenait dans la ville éponyme de Satory, ce supermarché de la mort n’a cessé de se réunir tous les deux ans et de croître. A Eurosatory, le client avisé peut se procurer l’attirail complet de l’assassinat de masse, depuis l’arme de poing jusqu’au char d’assaut.
LeMonde du 15 juin s’inquiète d’une possible diminution des budgets de recherche pour l’armement en ces temps de sacrifice ! Heureusement que les marchés à l’exportation restent porteurs, + 10 à 20 % hors de la zone euro ! Il faut bien troquer son essence contre des tanks avec l’Arabie saoudite ou le Qatar. Et puis la vente des équipements destinés à la surveillance aux frontières a fait un grand bond en avant ! LeMonde n’a pas d’état d’âme, le journaliste Dominique Gallois pleure même sur les difficultés de rapprochement Thales-Safran dans l’optronique (mariage de l’optique et de l’électronique) militaire.
LeMonde devrait au contraire exprimer une protestation étayée contre le commerce des armes et réclamer la fermeture d’Eurosatory. En 1998, des protestataires venus d’Angleterre avec CAAT (Campaign Against Arms Trade), d’Italie avec le groupe VERDI (jeunes verts), des Pays Bas avec l’association d’objecteurs AMOK avaient rejoint les groupes français COT, APOC, CLOC, MOC et CNT ainsi que quelques représentants du MAN et de l’Union Pacifiste. Mais en 2010, les pacifistes sont muets ou presque, le Mondial tient les médias et nous fait oublier que les armes servent à tuer et que ceux qui les vendent planifient des massacres.
En l’an 2000 le collectif pour fermer Eurosatory était composé de plus de 50 groupes. Le 15 juin 2010, un petit rassemblement contre les Profiteurs de guerre et les Marchands d’armes était prévu à 18h à Paris au Mur de la Paix (Champ de Mars). Dans un monde qui prépare la guerre, comment penser à sauvegarder les équilibre écologiques ?
Une discussion sur un forum, concernant aussi cette question des armes, je communique les coordonnés de votre article sur le fil de discussion.
http://actededevenir.grafbb.com/psychologie-f8/la-psychologie-de-la-survie-t99-225.htm#5858
Bien sûr on peut s’entretuer avec des lance pierres, mais faire l’amalgame entre des outils qui ont de multiples utilisations et des objets conçus uniquement dans le but de faire la guerre participe d’une grande confusion.
Remarque de la modératrice du blog biosphere :
Le message de « sharpox » a été supprimé :
Il ne donnait pas son avis sur le commerce des armes, il était donc hors-sujet.
De plus nous ne pouvons laisser cours à la diffamation, c’est contraire à l’éthique de la démocratie.
@ Paul Rondo
Les espèces animales tuent pour se nourrir, les herbivores mangent de l’herbe et les carnivores des herbivores : c’est la règle, il faut manger pour survivre. Par contre l’espèce dite homo sapiens tue aussi pour le plaisir et même ses semblables, c’est un tueur en série, une anomalie par rapport aux autres espèces.
Quand homo demens se contentait d’armes de peu de puissance, la tuerie était limitée. Maintenant il peut supprimer en quelques instants des millions d’individus. Nous ne pouvons accepter le commerce de la mort, nous préférons nous donner quelques raisons de vivre en bonne intelligence avec nos semblables et les autres espèces.
Toutes les espèces animales, sur Terre, ne pensent qu’à s’entretuer ! Plongez dans l’océan, vous verrez des poissons qui se bouffent. En forêt, dans la savane, les animaux se bouffent. Les humains n’échappent pas à la règle, et en plus ils ont développé des technologies qui permettent de massacrer leurs adversaires plus efficacement.
Rien de choquant donc au niveau des équilibres écologiques… C’est la vie, c’est la mort! Faut-il se choquer du commerce de la mort ? On fait commerce du sexe, de la nourriture, de l’énergie… Tout se vend. Même la mort. Serrez les dents et tentez de survivre ! C’est comme ça depuis l’apparition de la vie.
Nous devons, nous pouvons, commencer une campagne international contre tout cela. Pas seulement l’expo des produits finis, mais surtout la fermeture des usines d’armement et la dissolution des institutions qui les utilisent.
@Val. Au contraire, le point de vue exposé ci-dessus est très juste et mérite d’être mis en regard de l’article – convenu – du Monde.
Il est fait état d’un « salon de l’industrie de défense ». C’est propre, mesuré, sans animosité aucune, ni agressivité pathologique. Pourtant, il ne s’agit de rien moins que d’un marché d’instruments de mort (et, soyons juste, de souffrance). Que diriez-vous par exemple d’un rendez-vous consacré, disons, au matériel de torture (gégène, baignoire, etc.) et libellé « salon de l’industrie de la stabilité politique » ?
Certes, le marchand m’appuiera pas sur la détente et pourra (voudra) se croire dédouané du crime. Pourtant, fournir les moyens d’un délit ou d’un crime constitue un acte qualifié de complicité : essayez donc d’expliquer au juge qu’en prêtant votre hache (de jardinage, bien entendu) à un psychopathe notoire, assassin multirécidiviste, vous ne pensiez qu’à l’aider à « se défendre » d’une agression venant de ses voisins…
Quant au lien avec l’écologie, il me semble double. D’une part le pacifisme est une racine essentielle de l’écologie politique (installation de bases US, nucléaire, etc.). D’autre part la question soulevée ici est de savoir comment les hommes pourraient bien trouver des réponses aux enjeux écologiques quand ils consacrent tant de temps, d’énergie et d’argent à planifier leur mort.
L’habitude n’est pas une excuse recevable à la faute.
Encore du bien pensant mal pensé. Au Rwanda, on utilisait des machettes parce que les balles d’un fusil, ça ne se réutilise pas. Pas besoin de missiles pour s’entretuer. Tant qu’il y aura des hommes. Quant au rapport à l’écologie… Franchement faut arrêter les drogues. Le monde ferait mieux de cesser de valoriser un blog sans intérêt.