Toi et moi, nous sommes tous écolos… par définition. Je suis, tu es, nous sommes des êtres vivants concernés par la sauvegarde du milieu en dehors duquel aucune poursuite de la vie, y compris la nôtre, n’est envisageable. Tu peux être chrétien ou musulman, français ou étranger, urbain ou paysan, sociologue ou artisan. Tu ne peux pas ne pas être écologiste, parce que tu es comme moi usagers de la maison Terre, notre maison commune. Nous sommes complètement dépendants de cette planète, en interdépendance avec toutes les autres espèces, les abeilles comme les vers de terre, avec tout ce qui nous entoure, les océans et les nuages, tout ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes. Le sang de la Terre coule dans nos veines. Nous devons tous respirer et manger, nous pouvons agir et rêver, nous retournons tous à la terre un jour ou l’autre.
« Respirer nous relie à l’univers. Nous partageons le même air avec l’ensemble de l’humanité. Ce médium invisible nous relie au reste du monde chaque fois que nous respirons. Nous partageons l’air avec les animaux, les oiseaux, les plantes, le monde entier en somme. N’est-ce par merveilleux de penser que nous sommes tous liés les uns aux autres par notre respiration ? L’air ne connaît nulle barrière, nulle frontière, nulle distinction ou séparation. En te concentrant sur ta respiration, tu sentiras se dissoudre en toi ce qui te sépare et t’isole de l’univers.« (Satish Kumar, Tu es donc je suis – une déclaration de dépendance (1ère édition 2002, Belfond, 2010))
Il n’y a pas de reproche à faire à une personne qui ne se croit pas écolo. Moi-même je me considère comme un écologiste imparfait, incomplet, en devenir. Nous sommes tous à des étapes différentes sur le chemin qui mène vers un comportement à 100 % écologique. D’ailleurs, la perfection est-elle possible à atteindre ? Je ne suis pas un saint, je ne suis qu’un écolo imparfait, avec mes contradictions et mes doutes. Ce que je regrette fortement, c’est que dans des livres centrés sur l’écologie, l’auteur ne montre pas à quel point il se sent directement concerné par ce qu’il écrit. Un discours abstrait aide sans doute au raisonnement mais ne dit pas grand chose sur l’exemplarité d’un mode de vie personnel. C’est pourquoi j’ai mis dans ce livre beaucoup d’indications sur mon parcours personnel car la pensée et l’action sont intimement liés. D’après moi un écologiste « en devenir » se doit de montrer son cheminement personnel. Avec toutes les hésitations que cela comporte… Toi aussi tu n’est pas né écolo, mais toi aussi tu peux le devenir. Je me déplace rarement, avec une seule voiture pour mon couple… et je pourrais m’en passer. Mais la vie est aussi faite de compromis avec l’entourage. A chacun son chemin, sachant que la situation dramatique d’une planète que nous laisserons exsangue pour les générations à venir exigerait un réel effort de nous tous sans exception.
(partie de l’introduction « On ne naît pas écolo, on le devient », Michel Sourrouille aux éditions Sang de la Terre, 192 pages, 16 €)
‘le chemin qui mène vers un comportement à 100 % écologique. D’ailleurs, la perfection est-elle possible à atteindre ‘
La recherche d une illusoire perfection est elle souhaitable ?
« Tendre vers » sans tomber dans l auto satisfaction est déjà pas si mal
Espérons que l écologie ne devienne jamais un intégrisme une dictature … Il ne faut jamais sous estimer la capacité de l homme à tout pervertir .
En lisant certains passages je crois entendre le prêche d’un curé. On dirait d’ailleurs que l’auteur l’a fait exprès. Un curé qui dirait : « Toi et moi, nous sommes tous … par définition…. les enfants de la Terre. Je suis, tu es, nous sommes … nous ne sommes que de pauvres pécheurs, loin, très loin, de la Perfection. Mais l’essentiel est de La voir, là bas au bout du chemin… et de marcher vers Elle, en ayant la Foi. Pardonnons à ceux qui doutent… comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, amen. »
Ceci dit mon agnosticisme religieux ne m’empêche nullement d’adhérer à certains discours de certains curés, dont je me fiche pas mal de la marque.
« Qu’est-ce qu’un écolo ? Qu’est-ce être écolo ? » … Je constate que ces questions n’inspirent pas grand monde. Après tout c’est normal puisqu’il semble acquis aujourd’hui que tout le monde l’est. Ne suffit-il pas aujourd’hui, de fermer le robinet en se brossant les dents, et/ou de trier correctement ses déchets, pour en être qualifié ? Partant de là, à quoi bon se poser ce genre de questions ?
Certes il est bien plus facile de définir ce qu’est un écologue, en considérant bien sûr qu’on sache la différence entre écologue et écologiste (dit familièrement « écolo »).
Qu’il existe des écolos qui s’ignorent, je veux bien, ça me semble même être une évidence. De la même manière qu’il existe des malades qui s’ignorent, des imbéciles qui s’ignorent etc. etc. Le célèbre « connais-toi toi même » n’est pas une mince affaire, d’autant plus qu’il semblerait bien qu’ « On aime être ce qu’on n’est pas. » (Albert Cohen)
Ceci dit, et sans chercher à imposer MA définition de l’écolo, qui de toute manière varie selon les jours et mes humeurs, je resterais toujours sur une base inébranlable, autrement dit une conviction. Une chose ne peut pas être ce qu’elle n’est pas, et vice versa.
Ainsi un écotartufe ne peut pas être un écolo ! Un petit-bourgeois ne peut pas être anti-Système. Choisis ton camp camarade ! Une vessie ne sera jamais une lanterne, à moins d’avoir rencontré la lumière.
Souvenons-nous de ce proverbe populaire, « l’habit ne fait pas le moine ». Ainsi que de la pub pour cette boisson à la mode dans les années 80 , « Ça ressemble à l’alcool, c’est doré comme l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool. »