Il n’y a rien de plus démoralisant dans un pays qui se dit démocratique que la rétention d’informations cruciales quand chacun se doit être absolument transparent pour payer ses impôts. Au Japon, le nucléocrate Tepco a toujours essayé de cacher le maximum de choses. Comme l’industrie nucléaire tient les médias dans sa main par l’intermédiaire de la pression publicitaire, la grande presse* n’a donné sur Fukushima que des informations insuffisantes et parcellaires. Et le lobby nucléaire depuis toujours a marché main dans la main avec le gouvernement…
En France, la situation est similaire. Nous avons déjà analysé le point de vue nucléocrate de la CGT-énergie : les centrales, c’est l’anesthésie sociale, du boulot à la clé, de l’argent qui arrive. Nous connaissons l’attachement du parti socialiste au nucléaire : même sa commission nationale à l’environnement est traditionnellement noyautée par le CEA et Areva. Et pas besoin de vous faire un dessin sur l’opinion du marchand de centrales qui se croit président, Sarkozy. Même sur le démantèlement règne le « secret d’Etat »*. LeMonde fait une analyse du démantèlement de la centrale de Brennilis*, mais cela aussi nous l’avons déjà développé. Nous pouvons ajouter aussi le casse-tête de Superphénix, un démantèlement à haut risque. Au lourd héritage des déchets radioactifs, s’ajoutera pour les générations futures le fardeau financier du démantèlement. Autant dire qu’il s’agit de refiler une impossibilité majeure. La préférence pour le présent est une plaie du monde dit moderne.
Car beaucoup s’accrochent encore au nucléaire et rêvent de lendemains où la technologie nous sauvera des errements techniques d’aujourd’hui : ASTRID, ITER, OGM, nanotechnologies, géo-ingénierie… Il nous faut inventer une nouvelle laïcité qui ne séparera pas seulement le politique et la religion, mais aussi l’économique et la religion technologique !
* LeMonde du 1er avril 2011,
– Les grands médias japonais sont désormais plus critiques.
– Le coût réel de la fin de vie de la filière nucléaire : un « secret » d’Etat.
– A la centrale de Brennilis, un démantèlement sans fin.
L’evenement de Fukushima révelent certaines lacunes. Mais la sécurité a t elle un prix ? Protéger l’environnement, la nature les êtres humains ne doit il pas être la priorité ? le nucléaire ne présente il pas lorqu il est entre les mains d’etres humains, un trop grand danger pour notre planète. L’Homme ne peut pas tout maitriser et encore moins lorsque des questions financières interviennent.