Le nucléaire classé énergie « verte » et le gaz « énergie de transition », la taxonomie européenne ou classement des activités économiques en fonction de leurs émissions de CO2 se révèle pour ce qu’elle est, un exercice purement politicien. Le propre de l’oxymore est de rapprocher deux réalités contradictoires. Nucléaire vert, moteur propre, développement durable, agriculture raisonnée, financiarisation durable, vidéoprotection, etc. La montée des oxymores constitue un des faits révélateurs de la société contemporaine. Ces zombies nous suggèrent perfidement la possibilité de concilier l’inconciliable, c’est du pur greenwashing (écoblanchiment).
À lire, Croissance verte, l’oxymore de la Banque mondiale
Le Monde avec AFP : La Commission européenne a dévoilé le 31 décembre 2021 un projet de labellisation verte pour les centrales nucléaires et à gaz qui vise à faciliter leur financement. Des garanties en matière de traitement des déchets et de démantèlement des installations nucléaires en fin de vie sont exigées.
Le débat sur lemonde.fr :
Ericdesaintpaul : investir sur des éléments radioactifs qui ont une durée de vie de millions d’années : OUI c’est durable ( en terme de pollution surtout) !
Vince : Durable le nucléaire? Les chantiers durent extrêmement longtemps, s’ils aboutissent un jour, les déchets durent encore beaucoup beaucoup plus longtemps, et ça va encore durer très longtemps pour trouver quoi faire avec, s’il y a un accident ça va durer TRÈS longtemps avant qu’on puisse habiter la zone, et les cancers vont durer, durer, durer. Le démantèlement, n’en parlons pas… Le nucléaire, c’est donc vraiment durable !
PHILEMON.FROG : Rappelons les données de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique sur les réserves d’uranium : les ressources mondiales connues, dont le coût d’extraction est supportable(inférieur à 130 dollars/kg) = 6 Mtonnes = juste 1 siècle de consommation au rythme actuel. A un coût supérieur de 130 à 260 dollars/kg, les réserves non exploitables aujourd’hui techniquement (eau de mer) = 7,5 Mt de réserves estimées. Cette réserve additionnelle, si on met au point les techniques pour l’extraire, fournirait un peu plus d’1 siècle de consommation au rythme actuel. Enfin, des études spéculatives évaluent à 10,5 Mt de réserves hypothétiques dont le coût d’extraction n’est pas concevable. Bref ! En gros, si on augmente la consommation d’uranium, dans 50 à 75 ans, il n’y aura plus de réserves ! Ajoutons que seulement 40 % des réserves connues se trouvent dans des pays de l’OCDE..
LaVénalitéenMarcHe : La seule chose de durable dans cette filière, est la lenteur des démantèlements, la durée de toxicité des déchets, et le sacrifice d’une région en cas d’accident. 1 : le principe de précaution élémentaire exige de ne PAS développer une industrie basée sur un risque aussi fou, totalement disproportionné par rapport à l’utilité du produit. 2: la production de déchets ingérables est totalement inadmissible. 3 : produire une énergie abondante ne peut pas contribuer à réduire les GES. Car une énergie abondante, c’est une surconsommation abondante d’autres ressources polluantes : pétrole (plastiques…), malbouffe (engrais pétrochimiques…), fringues (plastiques encore), etc. La sobriété de la consommation ne peut passer que par une sobriété de la production énergétique : c’est une évidence toujours nécessaire à rappeler.
Françoise B. : Pas de gaz à effet de serre, oui, quand la centrale est en activité. Mais pour la construire ? L’entretenir ? La démanteler ?
Manon Boquen : « à Brennilisl, a centrale nucléaire an fonctionné de 1967 à 1985 ; le bloc réacteur, 64 000 tonnes de déchets radioactifs, n’est toujours pas démantelé. Une enquête publique est organisée jusqu’au 3 janvier 2022 pour que toute personne intéressée expose son point de vue s : « Approuvez-vous ou non le plan de démantèlement complet proposé par EDF ? » Le dossier de 2 500 pages peut refroidir bien des ardeurs. Et le nucléaire ne mobilise plus. « La radioactivité, ça ne se voit pas, ça ne se sent pas, donc les gens s’en fichent », déplore une habitante ; elle milite pour que l’installation reste en l’état, le temps que la radioactivité diminue. La commission de l’enquête publique présidée par Danielle Faysse rendra son rapport courant février 2022, pour de potentiels débuts de travaux en 2023. »
Éditorial du MONDE : La taxonomie consiste à définir ce qu’est une activité économique durable afin de flécher les financements dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe. Ainsi, soixante-dix secteurs d’activité, représentant 93 % des gaz à effet de serre émis sur le territoire européen (construction, transport, industrie ou encore énergie), ont été passés au crible… Sans gaz et/ou nucléaire, la neutralité carbone et la limitation du réchauffement climatique seront extrêmement difficiles à tenir dans les délais, sinon au prix d’un changement rapide et profond de mode de vie, difficilement acceptable à ce stade par l’opinion publique… Nucléaire et gaz disposent de l’immense avantage d’être pilotables, c’est-à-dire d’être utilisables à tout moment, même lorsqu’il n’y a pas de vent pour faire tourner les éoliennes ou de soleil pour alimenter les panneaux solaires… Dans le débat énergétique, il n’existe pas de solution miracle.
Lire, Taxonomie ou L’art de classer ce qui est bien ou mal
Nouveau débat sur lemonde.fr par rapport à l’éditorial :
Ecolo-geek : On ne dit pas merci au Monde pour cet édito. Le gouvernement sait très bien expliquer ces choix lui-même… On préférerait une approche plus critique et surtout ne pas voir invoquer le réalisme là où on pourrait tout à fait parler d’irresponsabilité…
Frog : Deux choses me scandalisent : 1) Qualifier de « verte » l’énergie nucléaire relève du pur greenwashing et sert à entretenir les populations dans l’idée que cette énergie serait fiable et sécurisée, ce qui n’est absolument pas le cas. « Décarboné » est le seul terme envisageable – et encore, car tout a un coût carbone. 2) Ce débat autour de l’énergie éclipse le débat qui devrait être le premier : comment économiser l’énergie ?!!! Pendant que nos politiques comptent sur le nucléaire, on étend toujours plus les zones urbaines pour utiliser toujours plus la bagnole, on vit dans des passoires thermiques avec des aides à la rénovation indigentes, on consomme n’importe quoi à l’autre bout de la planète dans une économie mondialisée… A un moment il serait temps de redevenir raisonnable !!!
moussila : J’avoue que faire passer le gaz naturel du problème à sa solution est quand même un sacré tour de passe-passe. On va se servir d’une énergie fossile pour résoudre le problème lié aux énergies fossiles? C’est grandiose ! Y en a qui osent tout… Le gaz « naturel » n’est pas du tout une énergie propre. A énergie équivalente, il n’émet que 20% de moins de GES que le pétrole (type gazole ou essence), et plus de la moitié de ce qu’émet le charbon. Et delà veut-il dire qu’il y aura un financement européen pour de nouvelles infrastructures gazières et explorer de nouveaux gisements ? Ce serait tout simplement scandaleux.
Le nucléaire en France est un pis-aller pour maintenir une indépendance militaire.
Cette énergie est une catastrophe par sa dangerosité .
Quand on voit les arguments dits vert pour le nucléaire montre bien l’impasse du concept de nocivité du CO2.
Pour mémoire, je vous rappelle qu’il y a 0,04 % de CO2 dans la troposphère. C’est le taux le plus bas de l’histoire de la terre. Cf « l’histoire des climats de Ramstein » .
La température moyenne sur terre est de 16,5 ‘C alors qu’il était de 18,5 ´C il y a 130 000 ans a l’Eemien.
Vous pouvez vérifier.
Le réchauffement de l’atmosphère est une réalité depuis 40 ans. C’est une période ridicule à l’échelle des cycles glaciaires. Cela colle avec les aléas relevés dans les glaces du Groenland. Événement de Dansgaard-Oeschger .
Chercher à culpabiliser l’action de l’homme montre l’inconscience des énergies en jeu ( soleil) et de l’énergie relâché par l’activité humaine.
Le nucléaire avec surgénération ne nécessite que très peu de ressources, et permettra aux pays qui l’utiliseront (Chine, USA) de produire des quantités significatives d’énergie quand on aura beaucoup moins de pétrole, de gaz, de cuivre, de lithium etc.
Dans ce sens, c’est une énergie durable.
Les autres pays s’effondreront.
C’est cl’là oui ! Yaka voir le résultat avec Phénix et Superphénix. Ainsi que leurs homologues de-ci de-là dans le monde (USA, Chine, Russie, Allemagne, etc.)
C’est vrai que ça marche super bien, que c’est super durable… et que ça ne nécessite quasiment rien en ressources, en béton etc. Sans parler du pognon. Maintenant y’a un truc que je pige pas… puisque la Surgénération c’est le Top… pourquoi devrait-on se compliquer la vie avec la Fusion ?
Il y a un reacteur à surgénération qui fonctionne depuis des années en Russie, le BN 800. Il a été rechargé avec du MOX, c’est à dire avec de déchets de l’exploitation (plutonium) et de l’enrichissement (uranium appauvri).
D’autres surgénérateurs sont en construction en Russie, en Chine, aux USA et en Inde
Comme sur des tas d’autres sujets, là encore il est facile de nous enfumer. Déjà en nous vendant un réacteur à neutrons rapide (RNR) pour un surgénérateur. Le BN-800 russe c’est comme un Concorde qui en serait au stade des essais de roulage. On nous le vendrait pour un supersonique alors que ce serait tout juste un autobus allant un peu plu vite que les autres. Et sans parler des risques que l’engin représente, et sans parler du pognon qu’il faut injecter pour le faire tourner et assurer un minimum de maintenance.
– « Pour le combustible, BN-800 a démarré avec un combustible à l’uranium 235 enrichi représentant 75 % de la charge totale du cœur, les 25 % restants étant composés d’assemblages de MOX à base d’uranium naturel et plutonium dit MOX. […] À terme, l’usine sera dans la capacité de fournir les charges complètes de cœur en combustible MOX. […] Sans avoir atteint le régime de la surgénération, ce réacteur rapide offre l’avantage d’être un brûleur de plutonium.
A la suite du BN-800, les russes conçoivent actuellement un réacteur rapide de 1200 MWe, le BN 1200 . Il serait une étape vers les surgénérateurs de quatrième génération. Le démarrage d’une première unité pourrait avoir lieu en 2020.» ( Russie : BN-800 . sur laradioactivite.com )
Autrement dit, l’autobus Concorde est encore loin d’être un avion supersonique.
Sur l’article de Reporterre du 4 janvier 2022, mis à jour aujourd’hui. (reporterre.net. )
Titre : « Le gaz et le nucléaire ne sont pas des énergies vertes »
– « J’ai rarement vu un lobbying aussi fort de la part de la France. Le gouvernement a cherché par tous les moyens à orienter les discussions. Parce que l’avenir de la filière nucléaire française dépend énormément de cette labellisation européenne : sans elle, elle risque de rencontrer de grosses difficultés de financement, alors même qu’elle est en pleine crise économique.» ( Neil Makaroff, qui suit les politiques européennes au sein du Réseau Action Climat )
On voit donc mieux à quoi sert cette Taxonomie Verte, à la con. Quand on pense à toute cette énergie et tout ce temps gaspillés, à la Commission européenne, dans tous ces bureaux ministériels et ces lobbys… on est obligé de se dire que ce monde est fou. Ne manquerait plus que l’Allemagne et l’Autriche nous déclarent la guerre.
Développement Durable ; Croissance Verte (ou Durable) ; Capitalisme Vert (Moralisé etc.) ; Voiture Propre (ou Verte) ; Avion de Demain ; Hydrogène Vert ; Énergie Verte* (ou Propre) etc. etc. etc.
Vu le nombre, le Champion de l’oxymore en la matière n’est pas facile à déclarer.
* Le concept d’Énergie Verte (à ne pas confondre avec énergie renouvelable) est lui aussi un oxymore. Toutes les sources d’énergie produisent des déchets au cours de leur cycle de vie.
Pourquoi tant d’oxymores ?
Le docteur en sociologie Bertrand Méheust traite cette question dans un livre.
( La politique de l’oxymore. Comment ceux qui nous gouvernent nous masquent la réalité du monde – La Découverte 2009 )
– « Un univers mental ne renonce jamais à lui-même si des forces extérieures ne l’y contraignent pas. Le système a saturé tout l’espace disponible et est à l’origine de tensions de plus en plus fortes. Pour les masquer ceux qui nous gouvernent pratiquent la politique de l’oxymore. […] Plus l’on produit d’oxymores et plus les gens sont désorientés et inaptes à penser. Utilisés à doses massives, ils rendent fou. Plus la crise s’aggrave, plus le réchauffement climatique nous menace et plus nous assistons à la production et à l’usage cynique, sans précédent dans la démocratie française, d’oxymores à grande échelle.»
Le texte intégral de La politique de l’oxymore est en version PDF sur :
https://journals.openedition.org/developpementdurable/8250
Où l’on peut lire aussi l’analyse de Luc Semal.
J’ aime aussi beaucoup les notions de gaz verts (méthane issu de la biométhanisation) ou hydrogène vert 😂😂
Fermement anti-nucléaire, je ne vois pas de solutions propres à l’énergie si l’on reste dans une consommation débridée. Qu’il vienne à Poutine l’idée de couper les robinets du gaz ou au Quatar de couper les vannes du pétrole et du jour au lendemain nous perdons l’essentiel de nos énergies dont une petite partie est vitale et le reste est stratégique, économique, garante de l’évitement d’une guerre civile (voir le Kazakhstan)…
À ne pas vouloir anticiper les risques de pénuries en cours (de l’uranium aussi), ne pas se rendre compte de notre totale dépendance à l’énergie avec une autonomie proche de zéro, nous préparons les guerres du futur. Une seule issue: la SOBRIÉTÉ. Un mode d’emploi? De la préparation, de la concertation, de la décentralisation, de la redondance fonctionnelle des moyens de production, de la fiscalité en fonction de sa consommation…
D’ accord pour la sobriété en général mais une solide sobriété démographique ne serait pas malvenue non plus !
Comment chauffer plus de 60 millions de Français lors d’ un hiver rigoureux
sans dépendance quasi absolue envers d’ autres pays ?
Une faible population ( 10 à 15 millions) permettrait un chauffage sobre et quasi autarcique en France (bois / pellets) mais je ne suis qu’ un facho malthusien 😜
ainsi que la suppression des centrales au gaz / charbon / nucléaire / hydroélectrique )
– « Comment chauffer plus de 60 millions de Français lors d’ un hiver rigoureux sans dépendance quasi absolue envers d’ autres pays ? »
En les faisant se serrer entre eux. Rien de mieux que la chaleur humaine !
Oui mais voilà, avec le Corona-Circus c’est plus possible. Du coup la nuit je me les caille. BRRRR !!! C’est con quand même quand on y pense.
Est-ce qu’il vaut mieux crever de froid ou de peur ? 🙂
@ ET BIEN DANSEZ MAINTENANT
Fermement anti-nucléaire moi aussi, je suis d’accord avec vous sur la «seule issue». Oui mais voilà… yaka comment, la mettre en place, à la mode etc. ?
Dans le «mode d’emploi» je commencerais par la suppression TOTALE de la Pub.
Et de la Compétition, dans le sport pour commencer. Et en même temps, par la refonte TOTALE du système d’éducation. Son but ne doit plus être de former (formater) des producteurs con damnés à se tirer la bourre entre eux, à être pressés comme des citrons, encore moins des cons-sots-mateurs. Mais des individus libres, capables de penser par eux-mêmes, responsables etc.
Un mode d’emploi ? Dès la maternelle, l’enseignement de la philosophie (l’hubris, la juste mesure, le vrai le faux, l’avant l’arrière, le vert le noir, la gauche la droite etc.)
Sans oublier, bien sûr, l’enseignement de l’énergie (Janco au tableau !)
Et du port du préservatif (Didier au tableau !) 🙂
Les actions sont à différentes échelles. Nous sommes à la fois consommateur, producteur (de biens ou services) et habitant de collectif.
Si nous habitons en ville (appartement) l’autonomie est super nulle dans la satisfaction de nos besoins vitaux (à l’exception de quelques services de santé ou autres) plus facile en campagne (si nous retroussons nos manches). Le seul levier d’action pour les villageois se trouve dans ses choix en tant que consommateur et participant à la politique. Le bouseux (comme moi) peut en plus être producteur de sa nourriture, de son énergie, de son eau…
Encore d’accord avec vous. Dans le «mode d’emploi» je rajoute donc le yaka mettre les villes à la campagne. De mélanger les rats des villes et les rats des champs, ou si vous préférez de mettre les rats d’égouts dans la bouse.
Non non c’est pas une blague ! Qui a entendu parler d’ Illichville ?
Il me semble simple de faire un bilan de ce que nous avons besoin -réellement- à l’échelle de l’individu en tant que consommateur (air/eau/nourriture/habitat/habits/chauffage/déplacements/soins…) en tant que travailleur, pour que son activité économique puisse perdurer (ou pas! si contraire à l’intérêt général), pour que son territoire puisse continuer à fournir des services collectifs (eau, électricité, gaz, routes, …). Mais il est de notre responsabilité, dans notre égoïste intérêt en premier que de s’autonomiser dans nos besoins, voir où sont nos priorités dans nos achats, où dépenser notre temps, créer du réseau, pour être plus tranquille car moins dépendant d’une conjoncture économique, d’une épidémie, de choix politiques. On retrouve ici notre sobriété, car plus notre système est simple, plus nous sommes indépendant d’une carte électronique, d’un carburant, d’un technicien, d’argent pour payer tout ça!
En permaculture, nous avons un principe qui est la redondance fonctionnelle. Un élément de notre système (pouvant être sa maison, son poulailler, son entreprise..) doit remplir plusieurs fonctions et une fonction importante doit être remplie par plusieurs éléments pour gagner en résilience. Si nous revenons à notre mouton vert, il faut pouvoir au maximum être auto-producteur de son énergie pour son chauffage, sa cuisson, ses appareils électriques, tout en étant branché au réseau. Notre fournisseur peut être non nucléaire. C’est du concret: que se passerait-il si tous les français quittaient EDF pour ENERCOOP? Ce qui techniquement ne pourrait être possible. Le nucléaire continuerait sa carrière dans le militaire, pour les besoins du publique, mais aussi pour les voitures électriques et la 5G… ON NE S’EN SORTIRA PAS!
Eh oui, la redondance fonctionnelle … vaste sujet !
Comme ON dit, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Bref, vous avez encore raison … ON NE S’EN SORTIRA PAS !
En attendant, mouton vert ou mouton noir, rat des villes ou rat des champs, faisons de notre mieux. 😉
Si vous chaussez des lunettes vertes vous verrez que vous voyez tout en vert.
Et tout en noir avec des lunettes noires, tout en bleu avec des lunettes bleues, tout en rose avec des roses etc. Dans la vie tout est affaire de lunettes, c’est comme ça.
Voir le monde tout en vert c’est formidable ! C’est bien plus sérieux que de le voir tout en rose. De toutes façons et que ça nous plaise ou non, le vert est à la mode. Ça aussi c’est comme ça. Des verts il y en a pour tous les goûts, pour tout le monde, du vert laitue au vert kaki, dit aussi vert pourri. En passant par le vert asperge, le vert anis, le vert olive, le caca d’oie et Jean Passe.
Du côté du noir là au moins c’est clair. Comme de l’eau de roche. Comme le chantait Johnny, noir c’est noir il n’y a plus d’espoir. Et comme l’espoir est peut-être encore plus important que notre sacro-saint «bon niveau de vie»* nous éviterons donc le noir. Bref, cette taxonomie est donc très importante, notamment à notre époque de grande con fusion, nucléaire ou pas. Elle nous permet de mesurer combien ça fume plus vert que noir, tout connement. Si en plus elle pouvait nous indiquer le nord, et la droite et la gauche et en même temps, cette fumeuse taxonomie serait le Top des innovations à la con.
* voir définition D.B 6 JANVIER 2022 À 19:00 🙂