Le capital naturel se dégrade et notre planète a besoin de moins d’activités humaines. Mais économistes, politiques et médias s’acharnent à vouloir relancer l’économie. Même pas encore rentré officiellement en fonction, le nouveau président des Etats-Unis envisage déjà d’agir pour l’emploi. Barack estime insupportable un taux de chômage de 6,6 %, un taux modéré comparé au chômage français, un taux minuscule comparé à des pays du Tiers-monde. Face à cette « urgence », la stratégie de relance devrait privilégier le secteur automobile. Le gouverneur de l’Etat-voiture (le Michigan) a gagné, le fordisme a gagné, il faut sauver l’automobile en octroyant 25 milliards de dollars à taux préférentiel (LeMonde du 9-10 novembre).
Démocrates et républicains, je ne vois plus de différence en matière économique. Les conservateurs qui nous dirigent, tous ceux qui n’ont pas le sens des limites, en restent à l’auto comme colonne vertébrale de l’industrie. Comme disait une maman républicaine avant l’élection, il faut pour ses enfants un avenir positif, avec deux automobiles et deux garages, la grosse maison qui va avec et le chien. Mais seule la décroissance est positive pour les pays d’obèses qui consomment trop et ne partagent rien.