En Ouganda, la population en 1961 était de 7 millions, de 9,7 millions en 1971(+ 2,7 millions en dix ans), de 12,8 millions en 1981(+ 3,1 millions), de 17,9 millions en 1991 (+ 5,1 millions), de 24,4 millions en 2001 (+ 6,5 millions), de 33,5 millions en 2011 (+ 9,1 millions), et enfin de 45,8 millions en 2021 (+ 12,3 millions). Une telle évolution est invivable, définitivement ingérable.
En 2021, le taux de croissance de la population est encore de 3,2% , soit un doublement en moins de 22 ans : 91,6 millions d’Ougandais en 2043, est-ce possible ? Le taux de fécondité est encore en 2020 de 4,69 enfants par femme. A croire que le planning familial est complètement absent en Ouganda. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, 80 % de la population a moins de 30 ans, c’est l’un des pays les plus jeunes au monde. Mauvaise nouvelle, car cela va entraîner la continuation de la croissance démographique. Dans certaines régions, on atteint déjà des taux de 1 000 habitants au kilomètre carré. Chaque personne ne dispose que d’un carré de moins de 32 mètres de côté pour satisfaire tous ces besoins si on devait y vivre en autonomie tout en laissant encore un peu l’espace pour la vie sauvage. Invivable, ingérable.
Ce pays enclavé a été durablement ravagé par la guerre civile, c’est aussi un des premiers foyers au monde de l’épidémie du sida. L’épidémie d’Ebola est réapparue en septembre 2022. En 2022, la famine touche 40% de la population dans la région de Karamoja. L’Ouganda n’investit que très modérément dans des politiques familiales ou d’éducation. Le pays continue en revanche à privilégier sa défense et son armée. Guerre, famine et épidémies si on ne maîtrise pas la fécondité, le diagnostic de Malthus en 1798 est une réalité dans l’Ouganda de 2023.
Les chiffres donnent le vertige et pourtant le journal LE MONDE n’accorde récemment d’importance dans les évènements en Ouganda qu’à la problématique de l’homosexualité :
15.06.2023 : Fin mai, le chef de l’Etat Yoweri Museveni a promulgué une loi d’une sévérité exceptionnelle, prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité en Ouganda. Un crime d’« homosexualité aggravée » est même désormais susceptible d’entraîner une condamnation à mort…
29.05.2023 : Le président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué une loi anti-LGBT+ prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité, a annoncé, lundi 29 mai, la présidence…
27.04.2023 : Le président ougandais a demandé aux parlementaires de « réexaminer » une loi anti-LGBT+ controversée dans une lettre lue, mercredi 26 avril, au Parlement, les enjoignant notamment de maintenir la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe…
Il faut remonter au 10 juillet 2012 pour avoir une analyse de « la longue marche du planning familial en Ouganda ». On apprend que face au troisième taux de fécondité mondial (6,2 enfants par femme), la contraception se heurte aux traditions et au manque de moyens.
Il est vrai que LE MONDE ne s’intéresse pas au constat de surpopulation, si ce n’est en matière carcérale ! Tapez « surpopulation » sur le moteur de recherche interne du monde.fr, et vous en aurez la preuve :
9 juin 2023, Eric Dupond-Moretti interpellé par les avocats au sujet de la surpopulation carcérale
9 avril 2023, David Sénat : « La surpopulation carcérale en France n’a rien d’une fatalité »
2 juin 2023, Un rapport sur les prisons appelle à desserrer « l’étau de la surpopulation » carcérale
13 juillet 2021, Le Contrôleur des lieux de privation de liberté dénonce la surpopulation « inacceptable » à la prison de Toulouse-Seysses
19 avril 2021, Réduction des peines : le projet de loi de Dupond-Moretti risque d’accroître la surpopulation carcérale
15 février 2021, Surpopulation en prison : l’impossible équation d’Eric Dupond-Moretti
3 juin 2020, Emmanuel Macron appelé à « en finir » avec la surpopulation carcérale
On ne trouve qu’une seule trace de la surpopulation humaine pour en revenir très vite aux prisons :
11 février 2020, L’Égypte face au défi de la surpopulation
30 janvier 2020, Prisons françaises : la surpopulation à l’origine de conditions de détention contraires aux droits de l’homme
4 novembre 2019, La libération sous contrainte, une façon de réduire la surpopulation dans les prisons
2 avril 2019, De « graves problèmes » de surpopulation carcérale dans huit pays européens, dont la France
12 septembre 2018, La ministre de la justice Nicole Belloubet s’attaque à la surpopulation carcérale
Étonnant pour un quotidien qui se veut journal de référence !
Bon on voit clairement que Michel n’a pas lu l’article, sinon lui-même s’alarmerait de cette citation et situation « Dans certaines régions, on atteint déjà des taux de 1 000 habitants au kilomètre carré. Chaque personne ne dispose que d’un carré de moins de 32 mètres de côté pour satisfaire tous ces besoins si on devait y vivre en autonomie tout en laissant encore un peu l’espace pour la vie sauvage. Invivable, ingérable. » Bref, Michel n’a lu que le titre de l’article ci-dessus pour radoter directement dans les commentaires que la surpopulation ne serait qu’un fantasme. Les famines chroniques en Afrique ne l’interpellent même pas ! Mais les femmes africaines sont de plus en plus nombreuses à constater que leurs enfants n’ont pas une croissance normale à cause de la malnutrition !
T’es sérieux là ? Qu’est-ce qui te permet de dire que j’ai pas lu l’article ?
Non mais quand même, Toi qui ne supporte pas qu’ON te dise à combien de steaks t’as droit… tu veux m’imposer, à moi, ce qui doit m’alarmer ?
Tu oses me dire de quoi je dois avoir peur… un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout… Et en plus à quoi je dois rêver la nuit. N’importe quoi !
à notre honorable correspondant Michel C
Qu’il se rassure, la planète fout le camp, le thermomètre bat des records, nous allons tous mourir et nos commentateurs en restent à la chamaille. Le tabou est assumé : les démographes se contentent des chiffres sans y voir nulle trace de surpopulation, les économistes s’intéressent au PIB et certainement pas au poids du nombre, les médias préfèrent parler de la surpopulation carcérale, les politiques s’en tiennent aux enjeux géostratégiques…
mais il y a une solution face au constat terrifiant de la surpopulation généralisée,
rejoindre les rangs de l’association Démographie Responsable.
Sans planning familial no future, avec DR l’état de pleine conscience, samma-sati en pali, samyak-smriti en sanskrit…
C’est ce que je dis, face au constat terrifiant (BRRR !!!) l’Ultime Solution (N° 6) c’est de rejoindre le club qui va bien.
– « les clubs de rire qui permettent d’expérimenter le rire en groupe à travers des exercices de relaxation, de rire et de lâcher prise ; le yoga du rire avec des techniques de respiration, seul ou en groupe ; la clown thérapie […] le rire permet de libérer les endorphines et donc provoquer du plaisir et un effet euphorisant, réduire le stress et l’anxiété, se relâcher et exprimer ses émotions, améliorer l’estime de soi, l’humeur et le sommeil. » ( Thérapie par le rire – psychotherapie.ooreka.fr )
Perso j’évite les groupes, je pratique seul, mais j’ai rien CONTRE les clubs de rigolos. Côté estime de soi je suis de plus en plus fier d’avoir échoué, je dors comme un bébé, parfois même comme une mobylette, sur la béquille, et côté humeur jusque là tout va bien. Que vouloir de mieux, hein ? Vive le Parti d’en rire !
Les articles sur le Surnombre se suivent et se ressemblent. Nous en retiendrons qu’aux quatre coins de la planète c’est insoutenable, invivable, ingérable. Et vertigineux !
Nous pouvons alors imaginer l’état dans lequel se trouve l’obsédé du Surnombre.
Comme nous ne sommes pas encore et heureusement tous des sauvages, comme nous sommes soumis à la compassion, tout ce que nous pouvons faire de mieux c’est d’aider le malheureux écolo déprimé à gérer son stress et à soigner son vertige. En attendant.
Notamment en lui apprenant à prendre de la hauteur, grâce à la positive attitude .
Exercice N°1 : 20 fois par jour se répéter 20 fois de suite «Je vais bien, tout va bien.»
Exercice N°2 : En toutes choses voir le bon côté. Exemple, si le Surnombre est partout, que partout c’est invivable, alors ça participe à la Décrue. Ben oui c’est logique.
( à suivre )
Exercice N° 3 : Méditer les pensées des grands maîtres à penser.
– « Il y a ce qui nous inquiète plus que nécessaire ; ce qui nous inquiète avant que ce ne soit nécessaire ; ce qui nous inquiète alors que ce n’est absolument pas nécessaire. Notre douleur, c’est nous qui l’inventons. » (Sénèque)
– « Si le problème a une solution il ne sert à rien de s’inquiéter, mais s’il n’y a pas de solution, s’inquiéter ne changera rien. » (Bouddha)
Exercice N° 4 : Vu qu’on sait très bien qu’on peut leur faire dire tout et n’importe quoi, ne pas se laisser amuser ni abuser, et encore moins émouvoir, par des chiffres.
– « Ce ne sont probablement pas tant les chiffres qui sont terrifiants, mais ce qu’ils impliquent pour de très larges parts de la population mondiale en termes de souffrances futures. »
(Surpopulation ou extinction : en 2030, nous serons 8,5 milliards sur Terre – 11 juill 2022 – nationalgeographic.fr)
Exercice N° 5 : Ça aussi ça peut rassurer, se dire qu’on n’est pas un cas isolé, frappé d’une problématique nouvelle, inconnue de la science.
– « La peur de la surpopulation et de la sous-population n’est pas une problématique nouvelle. Régulièrement, elle resurgit dans les discours démographiques, écologistes, etc. Cet article présente une brève rétrospective d’études [etc.] »
( De la peur de la surpopulation à celle de la sous-population : réflexions sur la dimension apocalyptique dans la pensée démographique – Laurence Charton – erudit.org )
Ultime exercice, le N° 6 : Partager son mal, discuter entre-soi, peut aider à résoudre certains problèmes (alcool, drogue, dépression, anorexie, phobies et j’en passe).
C’est la (psycho)thérapie de groupe. C’est d’ailleurs étonnant que Biosphère ne nous l’ait pas indiqué en bas de son article : Adhérez à Démographie Responsable. 🙂