Pascal Canfin, tout nouveau député européen macroniste, cire les pompes de son nouveau maître : « L’écologie s’installe comme un des éléments-clés de l’ADN de la majorité présidentielle. Dans la vraie vie, il faut négocier, passer un compromis… Toutes les études montrent que plus de transition écologique, c’est plus d’emplois et plus de croissance. Nous n’avons pas à choisir entre écologie et emploi, ou entre écologie et pouvoir d’achat.C’est ce qui fédère les macronistes issus de la gauche et ceux qui viennent de la droite… Plus aucun parti n’a le monopole de l’écologie et c’est une excellente nouvelle… Si les Verts veulent être sur une logique d’écologie décroissante et anticapitaliste, je leur laisse, ça n’est pas la mienne… Quand le gouvernement a lancé le conseil de défense écologique, Yannick Jadot a dit? « C’est du foutage de gueule. » Soit EELV est dans la critique permanente, soit ils adoptent une ligne plus réaliste… Aux Verts français de faire cette révolution culturelle… Certaines générations ont construit leur identité politique sur l’anticapitalisme, l’anticommunisme, l’antiracisme. Là, c’est le climat, et le président de la République l’a parfaitement compris… L’écologie réaliste, efficace et ambitieuse correspond à une attente croissante dans la société. Cet électorat-là sera indispensable au chef de l’Etat en 2022… »
Canfin, un clampin aux dents longues barbouillées de vert ! Es-tu l’homme de la « révolution culturelle », entouré de révolutionnaires écolos comme Edouard Philippe ou François de Rugy. Rappelons que c’est un ex- lobbyiste d’Areva qui promeut aujourd’hui l’écologie à l’Assemblée et au Sénat. Marre de tous ces opportunistes qui disent parler écologie et persévèrent dans le culte de la croissance et du marché. Rien de nouveau sous le soleil macroniste : une pseudo écologie soluble dans la chasse, le nucléaire, l’agriculture intensive et les glyphosates… Hulot avait tiré les conclusions de cette « écologie réaliste », il avait démissionné. Au moment même des grandes déclarations lyriques pendant les élections Européennes, des textes contraires, nocifs à l’environnement, étaient votés à l’Assemblée macroniste. Il faut arrêter de prendre les citoyens électeurs pour des imbéciles. Refusez donc le grand soir de l’écologie, M. Canfin, nous allons irréversiblement vers le « grand soir de la Terre » ; pas la fin du monde, certes, pas la mort de la Terre mais un bouleversement profond du Vivant et de tous les équilibres écosystèmiques. Continuez ainsi et nous irons vers la grande nuit de la Terre… Petite rétrospective sur notre blog biosphere à propos de Canfin :
27 mars 2019, Européennes : Pascal Canfin verdit la liste de Macron
extraits : Pascal Canfin, ex-membre d’EELV et ex-ministre–alibi écolo de François Hollande est propulsé numéro 2 de la liste « Nathalie Loiseau ». Il justifie naïvement son ralliement en assurant que l’écologie représentera le cœur du programme porté par la majorité aux européennes : « Les échanges que j’ai eus depuis dix jours avec le président de la République sur ce sujet m’ont apporté les assurances nécessaires… »
16 septembre 2014, Pascal Canfin : social-libéralisme contre social-écologie
extraits : A force de s’être éloigné des promesses de 2012, la base politique du gouvernement de Manuel Valls est extrêmement étroite et ne représente désormais qu’une seule partie du PS, dont on ne sait même pas si elle est vraiment majoritaire… Nous sommes désormais à gauche dans une bataille entre un modèle social-libéral, et un modèle social-écologique…
5 septembre 2014, « Imaginons », le livre sans imagination de Pascal Canfin
extraits : Canfin quitte Hollande et le gouvernement, il en fait aussitôt un livre. Ainsi va la médiatisation de la vie publique. Nous avons eu les gémissements de Valérie Trierweiler sur ses mois passés avec François Hollande, nous avons eu la charge violente contre François Hollande faite par sa ministre du logement EELV Cécile Duflot. L’ex-ministre du Développement EELV Pascal Canfin ne pouvait être en reste… Le problème, c’est qu’il n’y a pas beaucoup plus d’écologie chez Canfin qu’il n’y en avait dans le livre de Duflot…
* LE MONDE du 15 juin 2019, Pascal Canfin : « Aux Verts de faire leur révolution culturelle »
Sans soutenir entièrement sa position, force est de constater qu’une grande majorité de citoyens ne souhaite pas une forte et longue récession économique (décroissance) et une baisse du pouvoir d’achat. Canfin a un plus de cohérence que n’ont ni EELV ni LFI, qui font de la démagogie en promettant à la fois pouvoir d’achat, facteur 4 suis le CO2 et sortie rapide du nucléaire.
On sait en fait que, comme les écolos allemand, c’est le climat qui serait sacrifié.
Thierry C , vous avez raison. Une grande majorité de cons-ommateurs (où sont vos citoyens ?) souhaite avoir le beurre et l’argent du beurre, et en plus la crémière si elle est jolie. Autrement dit une jolie planète bien propre, et en même temps le mode de vie auquel ils sont accros. Et bien sûr toujours plus de pouvoir de cons-ommer. Toujours plus de gadgets, d’innovations à la con, et de « petits plaisirs » (« parce que je le veau bien »). Bref, bonjour la cohérence !
Je persiste à penser que ce fameux « réalisme » (ou pragmatisme) dont ce gargarisent tous nos clampins ne vaut finalement pas mieux que le populisme. Populisme de droite, ou de gauche, voire du ni-ni, peu importe.
Parfaitement d’accord avec Biosphère. Finalement c’est toujours pareil, toujours plus, ici de foutage de gueule.
Ici ce Pascal clampin se permet de nous parler de « vraie vie », de « réalisme », de « révolution culturelle ». Parions que demain un de ces bouffons nous parlera de sagesse.
– Non, dites-moi que ce n’est pas vrai ! Pincez-moi que je me réveille !
– Ben non, c’est bien la réalité, aujourd’hui c’est comme ça, c’est bien ça la vraie vie.
– Oui mais, il y a bien des limites à tout, surtout au foutage de gueule, non ?
– Ben la preuve que non.
– Oui mais … faut oser quand même, non ?
– P’têt ben qu’oui … on dit d’ailleurs que c’est à ça qu’on les reconnaît. Ou alors p’têt ben qu’non, parce que faut dire qu’on adoooore être pris pour des cons.