un résumé de la pensée actuelle d’Alain Lipietz :
« L’écologie est beaucoup plus qu’un courant politique, c’est un paradigme, un arbre avec ses branches qui s’entremêlent, bifurquent et se distinguent, mais se reconnaissent au tronc commun. Dans le tronc commun, il y a la reconnaissance de la finitude des ressources offertes par la planète et la conscience de notre mauvais rapport avec la nature. Ce paradigme écolo succède au socialisme, à l’origine un vaste bric-à-brac, puis l’accès au pouvoir politique. Avec une grande différence toutefois, la question du temps. Ce n’est pas la même chose d’obtenir une avancée écologiste à telle date que 50 ans plus tard : les dégâts se sont accumulés, irréparables. Autre différence : le paradigme écologiste n’est pas spontanément « plaisant ». Contrairement aux deux précédents, il ne promet pas la liberté, la paix , le pain , la terre, le droit au travail etc. Mais au contraire un recul de ces « intérêts compensateurs » offerts par la bourgeoisie libérale aux classes dominées : le droit de piller la planète au détriment des générations futures et des travailleurs du tiers-monde. Promettre un développement frugal et solidaire n’est pas forcément très attirant (…)
Le nouveau parti Europe Écologie Les Verts se révèle très vite n’être que « Les Verts en plus grand », recrutant pour les élections régionales des personnalités de la société civile faisant immédiatement allégeance à la direction du parti. Celle-ci se constitue en forteresse bien protégée par un réseau d’obligés, surnommée « la Firme » par ses adversaires. La Firme négocie avec le Parti socialiste un accord au rabais pour les élections présidentielles de 2012 et les législatives suivantes. La « logique des postes » l’a emporté sur la « logique des contenus ». Le cycle tragique de la fin de l’expérience de majorité plurielle est donc appelés à se reproduire, avec un Front National encore plus haut qu’en 2002. Et il entraînera probablement une nouvelle révolte au sein d’Europe Écologie Les Verts. Mais cette fois la rectification devra aller beaucoup plus loin qu’en 2002. »
La nature a pris ce parti (EELV) comme son avocat sur la Terre. Franchement…. était-ce le bon choix ? Elle aurait donc aussi sa part de responsabilité !
La nature a pris ce parti (EELV) comme son avocat sur la Terre. Franchement…. était-ce le bon choix ? Elle aurait donc aussi sa part de responsabilité !