Planification écologique, précisions

Emmanuel Macron une fois réélu entend confier la responsabilité au futur premier ministre, épaulé par deux ministères « forts », un ministère de la « planification énergétique » et un ministère « chargé de la planification écologique territoriale ».. Un véritable casse-tête !

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Elsa Conesa et Rémi Barroux : Confier la transition écologique à Matignon doit permettre de lui donner plus de corps. Mais symboliquement seulement :car on se contenterait d’étoffer ses équipes de conseillers sans se doter de véritables services administratifs spécifiques, qui resteront dans les divers ministères. Autre complexité, le ministère de la planification énergétique pilotera la politique énergétique et exercera la tutelle la cotutelle avec Bercy, d’EDF. Le ministère de la planification écologique territoriale supervisera les politiques d’accompagnement des ménages, comme la distribution des primes à la conversion des véhicules, ou les aides à la rénovation thermique. Qu’adviendra-t-il de la politique autour de la biodiversité ? Surtout, éclater les compétences du Ministère de l’écolgoie (MTE) permettra-t-il de gagner en efficacité ? « La transition écologique, ça coûte cher, donc Bercy sera toujours dans la boucle », sourit un poids lourd de la maison.

Quelques contributions bienvenues :

Elis : Bercy serait donc lui aussi à la manœuvre! Les logiciels de ces têtes farcies par l’obsession due la croissance ne peuvent se changer du jour au lendemain.

Bruno_F : Tout choix politique a une incidence budgétaire. Ce n est pas pour autant qu il n y a qu un ministère pour s occuper de tous les aspects de la vie. De même l empreinte écologique est indissociable de la vie humaine. Donc tout choix politique a un impact sur notre empreinte écologique. La contrainte écologique doit donc etre gérée comme une contrainte budgétaire qui s applique a tous les ministères . Le budget a gerer ici n est pas directement financier mais celui de notre empreinte écologique.

Michel SOURROUILLE : La résurrection de la planification aujourd’hui acte l’échec des tentatives depuis 1979 d’instaurer durablement une situation économique dominée par la finance et les marchés. C’est l’aveu que le libéralisme économique ne peut pas grand chose lorsqu’il faut affronter l’urgence. Mais en 2020 Emmanuel Macron avait déjà créé un nouveau pose de « haut-commissaire au plan » et en avait confié la direction à François Bayrou ; pas très efficace cette nomination d’un dinosaure de la politique à un strapontin contemplant le futur. François Bayrou n’a laissé aucun trace de sa fonction planificatrice sauf une notice pour « assurer l’avenir démographique » de la France en relançant la natalité et s’ouvrir aux étrangers pour « améliorer le rapport actifs-retraités » ! Autant dire que la planification à la Macron va faire encore pschitt… comme la Convention pour le climat qui pourtant avait bien travaillé pour préparer l’avenir des générations futures.

Prat : Macron 1 le centralisme technocratique à 80 km sur la rocade entre les ronds points ; Macron 2 le clientélisme technocratique on reste sur la rocade avec un chèque énergie ; Macron 3 la planification technocratique… Thèse, antithèse et synthèse cette fois c’est la bonne sortie…

Papillon78 : La planification écologique selon Macron, c’est la planification nucléaire sur fond de poursuite à la fuite en avant vers plus de libéralisme. On parie combien ?

Lire, Planification publique et carte carbone (7 mai 2021)