Un garçon à tout prix : 23,1 millions de filles viennent à manquer à l’appel depuis 1970. Une partie de l’humanité refuse de s’en remettre au hasard de la conception. Dans des circonstances ordinaires, il naît autour de 105 garçons pour 100 filles selon les années. En 2017, sont arrivés en moyenne 106,8 Terriens pour 100 Terriennes. Les distorsions apparaissent à partir des années 1970, avec les technologies de détermination prénatale du sexe de l’enfant. La généralisation de l’échographie va se traduire par le développement des avortements sélectifs.*
Une bonne nouvelle dans cet article de Martine Valo, les humains sont devenus des Terriens. Un peu moins d’anthropocentrisme fait toujours un peu de bien. Mais cet enchaînement de statistiques se déroule sans en tirer les conséquences, on en reste dans le registre froid des dénombrements. En démographie, on considère les femmes comme le facteur limitant en natalité pour d’évidente raison biologique. 23 Millions de filles en moins, c’est donc autant de naissances prévisibles en moins, ce n’est que du bonheur sur une planète où nous serons bientôt 9 milliards. Notre nombre asphyxie la planète, dilapide le capital naturel, restreint l’espace vital de toutes les autres espèces. En ce sens nous ne sommes pas véritablement des Terriens, des responsables de la viabilité du domaine que nous occupons. Un commentateur sur lemonde.fr s’exclame : « Que dire de vivre sur une planète avec 4 milliards de mecs en moins ? Pas mal ! Ahhahahah » L’autre leçon à tirer de cette diminution des naissances féminines, c’est que nous avons techniquement la possibilité de choisir le nombre de nos descendants avec l’avortement. En France, il y a entre 215 000 et 230 000 interruptions volontaires de grossesse chaque année et ça ne trouble personne. Il s’agit bien d’un avortement sélectif, sauf qu’il n’a dans notre pays aucune tournure d’esprit misogyne. Nous ne voyons pas pourquoi avorter parce qu’on ne veut pas une fille serait moralement plus choquant qu’avorter parce qu’on ne veut pas d’enfant. Réduire volontairement notre descendance à un seul enfant pas couple serait faire en sorte que l’avenir soit moins sombre pour nos générations futures. Que du bonheur !
Martine Valo dénonce (implicitement) l’avortement sélectif des petites filles, elle obéit à des considérations égalitaristes, il faudrait traiter garçons et filles sur un pied d’égalité à la naissance. Et tant pis si le ratio naturel est de 105 garçons pour 100 filles et qu’il y a ensuite une surmortalité masculine. Trop de vieilles sur terre et pas assez de vieux, quelle injustice devant la mort ! Quant à l’échographie, on s’aperçoit encore une fois qu’une technique n’est pas bonne en soi, tout dépend de l’usage qu’on en fait…
* LE MONDE du 18 avril 2019, Entre garçons et filles, le grand déséquilibre démographique
Ben moi je préfèrerais l’inverse. Vivre dans un monde où il n’y aurait pratiquement que des femmes. Que du bonheur !
Vive les filles, vive les femmes !
Il est très significatif que lorsque la presse évoque ce déséquilibre des naissances elle parle de filles qui manquent et jamais de garçons en trop, On voit que le choix des phrases n’est jamais innocents. Or, le problème est bien là, il y a trop de gens sur la Terre, nous devons absolument, non pas par l’avortement, mais par la contraception, faire baisser le nombre des naissances sinon nous serons complices du plus grand génocide de l’Histoire celui qui résultera très vite de l’effondrement complet des équilibres biologiques de la planète.