Il serait bon que soit généralisé le tirage au sort parmi les différents candidats à un poste de responsabilité. Tout conflit interpersonnel et/ou clanique serait ainsi évité. Avec ce système, il serait impossible de devenir permanent du parti et très difficile de cumuler les mandats.
Tirage au sort des députés
Lorsqu’il s’agit de désigner une assemblée suffisamment nombreuse (577 députés, par exemple), le hasard “lisse” statistiquement toutes les “imperfections” individuelles. Mieux : tirer au sort un assemblée de 577 personnes la rendrait beaucoup plus représentative de la sociologie politique du pays que ne pourra jamais le faire une élection au scrutin majoritaire à 2 tours, ou même à la proportionnelle. Ne serait-ce qu’en termes de représentation des classes populaires, ou des différents secteurs professionnels. Un tel système (qui exclut bien sûr le cumul dans la durée) aurait l’avantage de ne pas installer une classe politique quasiment à vie. Et il est hautement probable qu’une telle assemblée ferati preuve de plus de compétence que l’actuelle équipe au pouvoir.
Des sénateurs désignés par tirage au sort
– Il convient de confier à une assemblée populaire le soin d’établir la médiation entre l’état des connaissances environnementales (savoir capitalisé par l’Académie du futur) et la prise de décision publique. Pour éviter de reproduire au sein de cette assemblée la logique temporelle et territoriale, qui plus est partisane, ces nouveaux sénateurs ne pourraient être élus contre d’autres. Nous proposons des modes de désignation qui ont recours au hasard : tirage au sort dans une liste fournie par les ONGE (organisations non gouvernementales environnementales) d’une part, et pour le tiers restant désignation au hasard dans la population « ordinaire » en fonction de la structuration de la population nationale (à l’instar de ce qui se pratique pour les conférences de citoyens). La désignation des représentants des ONGE par tirage au sort permettrait de déjouer les pressions que les lobbies pourraient faire en faveur de certaines candidatures.
– Les conférences de consensus (de citoyens) renouent avec certaines traditions de la démocratie directe : l’accès à tous, le tirage au sort. L’utilisation des méthodes aléatoires accrédite l’idée que tout citoyen peut être appelé à se faire une opinion sur une question environnementale, qu’il est digne de participer en personne au processus de décision collective.
Source : Vers une démocratie écologique (le citoyen, le savant et le politique) de Dominique Bourg et Kerry Whiteside (Seuil, 2010)
Tirage au sort d’un conseil politique
Le Conseil Politique Régional (EELV Poitou-Charentes) intégrera deux collèges à niveau de représentation égal :
– 12 délégué-e-s des Groupes Locaux, précédemment élu-e-s lors de réunions des GL,
– 12 délégué-e-s du Congrès Régional, élu-e-s le 18 à Niort.
Parmi ces 12 élu-e-s du Congrès, 2 seront tiré-e-s au sort parmi vous. La méthode est simple :
– tou-te-s les adhérent-e-s sont inscrit-e-s sur deux listes séparées, femmes d’un côté, hommes de l’autre ;
– un tirage au sort d’une vingtaine de personnes est effectué sur les deux listes séparément et les « gagnant-e-s » sont ordonné-e-s au fur et à mesure ;
– le Secrétariat Régional contacte dans l’ordre les personnes tirées au sort jusqu’à
acceptation d’un homme et d’une femme ;
– en cas de démission d’un-e élu-e dans les 3 années à venir, c’est le/la suivant-e sur la liste qui est contacté-e, etc.
Faire deux listes séparées en fonction du sexe de chaque candidat constituerait une ségrégation incompatible avec ce pour permettre quoi les meneurs des combats féministes on tant sué ainsi qu’avec tout vrai fonctionnement démocratique