pour les humains, quel collectif ?

L’être humain n’est jamais seul, dès le départ il a besoin de sa mère et de son géniteur, d’un couple parental qui le socialise et l’ouvre sur les autres sinon il deviendrait un enfant sauvage, d’une famille élargie et d’un territoire d’appartenance, de gouvernance locale, nationale et internationale, de la biosphère et de la communauté des êtres vivants, d’une planète, d’un système solaire et d’une galaxie. Nous sommes interdépendants avec l’ensemble de l’univers… et certains veulent pourtant nous faire croire que l’individu est une monade isolée qui a toute liberté d’agir à sa guise. Ces représentants des religions de l’homme à l’image de dieu et ces économistes libéraux qui croient à la toute puissance de l’individu n’ont pas un très grand sens de l’observation.

L’abbé Jean Meslier* rejetait dès avant 1729 sa religion pour mettre à la place une conception matérialiste très contemporaine : « Sur quelles bases ont-ils fondé cette prétendue certitude de l’existence d’un Dieu? Sur la beauté, l’ordre, sur les perfections des ouvrages de la nature? Mais pourquoi aller chercher un Dieu invisible et inconnu comme créateur des êtres et des choses, alors que les êtres et les choses existent et que, par conséquent, il est bien plus simple d’attribuer la force créatrice, organisatrice, à ce que nous voyons, à ce que nous touchons, c’est à dire à la matière elle-même? Toutes les qualités et puissances qu’on attribue à un Dieu placé en dehors de la nature, pourquoi ne pas les attribuer à la nature même qui est éternelle ? »

Comment être en désaccord avec ce point de vue ? Notre collectif, c’est la matière, c’est la biosphère, c’est la nature. Nous avons oublié cela et nous avons saccagé notre milieu de vie. Pourtant les religieux parcourent encore ce monde de leurs paroles insensées et les gouvernants ne parlent que de croissance pour justifier leurs destructions. Homo demens, commencent à dire de plus en plus d’observateurs de nos folies.

* Mémoire des pensées et des sentiments de Jean Meslier (1729), publié après sa mort

5 réflexions sur “pour les humains, quel collectif ?”

  1. @ auteurs :

    Vous caricaturez grossièrement la philosophie classique (réf. monades : Leibniz) et les religions monothéistes : l’une et les autres sont structurées autour de l’Amour, qui est la raison de la liberté.

    Mais l’Amour, qu’est-ce, hein ?

    Hé bien, la philosophie classique et les religions monothéistes affirment que c’est une forme de la volonté, tant divine qu’humaine, vouée au perfectionnement de la relation – entre toutes les créatures et par rapport à lui, du point de vue divin ; entre lui et ses frères et soeurs, et toute la création qu’il a à sa portée, du point de vue humain -.

    « Aime ton prochain comme toi-même », « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés », « Fais toujours à autrui ce que tu voudrais qu’il te fasse », etc…

    En conséquence, l’Amour est la raison métaphysique de l’évolution de la Vie, puisque l’évolution est l’histoire du perfectionnement des relations biosphériques (les relations inter-espèces), tout autant qu’il est la raison du progrès de l’humanité, socialement, culturellement, scientifiquement.

    Et si l’on peut dire, comme dans votre réponse précédente, que « La nature est libre puisqu’elle fait absolument tout ce qui est dans ses possibilités » – ce qui est vrai -, il ne faut pas oublier qu’elle a porté l’homme à la vie justement pour étendre ces « possibilités », et qu’en conséquence celui-ci est l’incarnation de la liberté de la Vie.

    La liberté, dans un univers organisé par l’Amour, qu’est-ce ? ce n’est bien sûr pas le caprice égoïste.
    La liberté, tant celle de l’homme que celle de la Vie, c’est le pouvoir de faire le bien.
    Et le bien, c’est ce qui perfectionne l’existence, c’est à dire ce qui fait oeuvre d’Amour.

    Ainsi, l’homme n’est libre qu’en tant qu’il est bon et qu’il aime… Reflet imparfait en cela du Dieu parfaitement bon, parfaitement libre et parfaitement aimant.

    C’est à dire lorsqu’il est tout-à-fait l’inverse de ce que vous décrivez et dont vous accusez les religions monothéistes et la philosophies classiques. D’ailleurs, si vous aviez lu « La Monadologie » de Leibniz, vous n’auriez certainement pas écrit cela.

    Par contre, si vous cherchez du côté des courants de pensée empiristes, sensualistes, matérialistes et a-moralistes anglo-saxons du XVIIème et XVIIIème (Locke, Hobbes, Humes, etc…), vous y trouverez la définition de la liberté dont vous accusez les religions, exprimée en particulier dans les HellFire Clubs, dans des loges maçonniques satanistes, et dans la politique de l’empire britannique depuis lors. Il est vrai que l’économie libérale prend racine dans ce biotope, et qu’elle définit par conséquent la liberté humaine comme vous le décrivez.

  2. En informatique; un logiciel est un ensemble d’informations relatives à des traitements effectués automatiquement par un appareil informatique.
    En psychologique; le complexe signifie un ensemble de représentations douloureuses, peu supportables.
    En toute logique; un raisonnement est une suite d’idée agencé d’une manière bien ordonnée ou/et un complexe d’idée fonctionnant tel un logiciel

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Complexe

  3. …A la base, la foi est un raisonnement, ce raisonnement créer et/ou deviens un sentiment, le sentiment est une information sensitive, donc le raisonnement est la traduction mathématique et/ou verbale du sentiment, sentiment ou raisonnement deux concepts, semblable et différent a la fois ;
    Le fait de croire peut-il devenir une force ? En effet, mis a part l’illusion qui en est le mauvais coté, la croyance génère un leitmotiv [ http://fr.wikipedia.org/wiki/Leitmotiv / Concept :
    Il s’est d’abord appliqué en musique pour désigner un motif musical conducteur dans une œuvre. Le leitmotiv est essentiellement un thème clef, répété au fil d’une œuvre pour imposer une idée, un personnage. C’est une formule très affirmative. Une notion différente de celle de thème musical qui lui se développe et évolue de manière moins rigide, plus « biologique », avec plus de variations et de filiations. Chez Richard Wagner le leitmotiv est très important, on pourrait même suggérer que l’épithète homérique est l’ancêtre du leitmotiv. Le procédé a été repris par John Williams notamment dans Star Wars (par exemple le thème d’Obi Wan Kenobi et de la Force, ou encore celui de Dark Vador et de l’Empire, qui reviennent à plusieurs reprises dans la saga pour accompagner la personne ou le symbole auquel ils sont attribués).]

  4. Si et seulement si est l’invariable manière de débuter un théorème rationnel et occidental ;

    la foi est ce voir ce que l’on crois ?

  5. le brave abbé faisait donc confiance à ses yeux (qui voient comme chacun d’entre nous flou à 80 d’une vision tridimensionnelle sphérique corrigée par un cerveau conditionné à anticiper statistiquement ce qu’il nous fait voir , à combler les vides de la tache aveugle de l’oeil etc…) et au langage si court pour exprimer ce qu’il ressentait sans se défaire du conditionnement éducationnel qui l’amena à penser ainsi et à soutenir une thèse intéressante sans doute mais tellement loin de ce que la science nous dit aujourd’hui de la matière (ondes stationnaires de Lafrenière) etc.. etc…
    la réalité est un sujet bien discutable et à discuter et non une imposition « verte » ou soi disant bioshpérique avec le droit pour chacun de décider ce qu’il en est de sa propre vision, si elle est vécue sincèrement

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