Ah les vœux de santé et de prospérité ! Que l’année 2023 corresponde à ce que vous êtes vraiment, c’est le mieux qu’on puisse vous souhaiter pour vous et la planète… Voici un article du MONDE qui correspond parfaitement à ce que nous pensons des automatismes de début d’année…
Faut-il proscrire les vœux et les bonnes résolutions ?
La psychanalyste Claude Halmos répond.
thèse : Le fait que l’inflation de bons sentiments en début d’année soit peu crédible explique sans doute que les vœux soient devenus des exercices artificiels, et un peu vides de sens. Ces « bonne année ! », en apparence si anodins, peuvent même être porteurs de violence. Si l’on ne va pas très bien (parce que l’on craint par exemple que l’année à venir ne soit pas meilleure que la précédente), la mélodie des vœux, entonnée par des gens qui n’ont que faire de ce que l’on vit, peut à la longue se mettre à grincer. Et il faudrait en tenir compte, car beaucoup de gens aujourd’hui, sont fragilisés psychologiquement.
Anti-thèse : Faudrait-il supprimer les vœux ? Bien sûr que non ! Il faut au contraire leur redonner du sens et en faire l’occasion d’un échange avec l’autre, qui, même très court, puisse être chaleureux et vrai. Et il suffit pour cela de prendre les mots au sérieux… Si cela ne transforme pas miraculeusement le « monde de brutes » dans lequel on a le sentiment de vivre, cela peut y apporter – comme le disait un slogan publicitaire – « un peu de douceur ».
Synthèse : En fait, il y a des façons de présenter ses vœux qui, parce qu’elles témoignent d’une attention et d’une écoute, peuplent le monde de ceux auxquels on les présente, et d’autres qui, parce qu’elles ne sont que des formules vides, le dépeuplent… Créer avec autrui une véritable relation à deux est indispensable pour introduire dans cette relation ce troisième terme qu’est le monde. Ce monde qui a, lui aussi, tellement besoin que l’on fasse des vœux pour lui ; et tellement besoin surtout que l’on œuvre, collectivement, à ce qu’ils se réalisent.
Le point de vue des écologistes
La dernière idée de Claude Halmos est essentielle : « Ce monde a tellement besoin que l’on fasse des vœux pour lui ; et tellement besoin surtout que l’on œuvre, collectivement, à ce qu’ils se réalisent. » Ce n’est plus de la psychanalyse, c’est une incitation au militantisme face à l’urgence écologique qui se rajoute aujourd’hui aux urgences sociales traditionnelles. Notre monde va mal et nous en sommes tous et toutes plus ou moins responsables, à nous donc de trouver les moyens de la guérison.
Ne restons pas traditionalistes, soyons réalistes et réactfis. Le « bonheur » est une construction du XVIIIeme siècle, éminemment subjective. La santé est fragile et ne nous appartient pas, des souhaits excluent les malades. Le succès, l’argent, la popularité pourrissent l’Homme. La joie par contre peut être permanente même dans le plus grand dénuement et la maladie. Comme la sagesse, elle se travaille. Dans l’Antiquité, c’était la sagesse qui était le bien désirable. Aujourd’hui c’est la sobriété dans tous les domaines, y compris énergétique et démographique.
Déjà pour nos vœux en 2010 sur ce blog, nous envisagions la solution principale pour éviter le choc, « la sobriété des comportements en 2012 ». Et pour nos vœux début 2009 nous écrivions : « Tous nos vœux de sobriété heureuse pour cette année 2009 qui s’annonce beaucoup moins dure que l’année 2010 qui sera beaucoup moins dure que l’année 2011 qui sera… » Nous sommes en 2023 et la réalité est de plus en plus dure, demandant de notre part un engagement de plus en plus ferme… pour protéger la vie sur Terre.
NB : La chronique du MONDE est interactive. Pour écrire à Claude Halmos et lui faire part de vos interrogations, de votre ressenti face à l’état du monde, adressez vos messages à : divandumonde@lemonde.fr
( Pour ceux qui ne l’auraient pas lu . 30 DÉCEMBRE 2022 À 13:16 )
Je vous souhaite à toutes zé à tous ce que je me souhaite à moi-même.
La santé, bien sûr, le moral, qui va avec, et puis beaucoup de lumière.
Non sérieusement, non je veux dire oui, enfin bref vous m’aurez compris, je nous souhaite d’être encore là dans un an pour recommencer. En attendant. 🙂