Pas plus tard que hier soir, nous avons écouté l’argument principal du député Yves Cochet sur le nucléaire : « Nous ne pouvons pas faire confiance à l’espèce humaine… La révolution industrielle s’est terminée par les boucheries des deux guerres mondiales, imaginez si les belligérants avaient déjà eu à l’époque l’arme atomique ! La nature humaine pousse à l’autodestruction. Imaginez une crise grave, qui va pouvoir gérer la maintenance complexe des centrales nucléaires ? Lors des inondations à la Nouvelle Orléans, 1/3 des services de secours aux personnes ont fait défection, c’était chacun pour soi ! L’humanité est trop violente, trop lâche, trop irrationnelle pour être à la hauteur du nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. Nous sommes dépassés par la mégamachine, cette monstrueuse bête technique qui semble fonctionner de façon autonome, sans la volonté humaine. Et la fusion est la grande énergie de l’avenir, et qui le restera toujours. »
Pourtant Yves Cochet reste confiant. Plus on mettra en lumière les vices du nucléaire, plus on le fera disparaître, comme Dracula. De plus la sortie du nucléaire est possible avec la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, la montée en puissance des énergies renouvelables. Réduire de 50 % comme c’est possible nos 450 térawatts/heure d’électricité nucléaire permet d’ici 25 ans de trouver en substitut des 225 térawatts/heure qui restent à fournir des sources d’énergie fiable et durable. Il faut absolument ne plus acheter de congelés Picard, et abandonner son congélateur…
Yves nous conseille de consulter le site Global Chance, à l’initiative des scénarios Négawatts de sortie du nucléaire. Leur dernière mise en ligne hier, par Bernard Laponche : « Sortie du nucléaire : je suis sûr que les Allemands y arriveront ».
« La nature humaine pousse à l’autodestruction. Imaginez une crise grave, qui va pouvoir gérer la maintenance complexe des centrales nucléaires ? »
C’est en effet l’argument numéro 1 pour une sortie du nucléaire aussi rapide qu’il est techniquement et socialement possible de le faire (sur ≈40 ans).
« La nature humaine pousse à l’autodestruction. Imaginez une crise grave, qui va pouvoir gérer la maintenance complexe des centrales nucléaires ? »
C’est en effet l’argument numéro 1 pour une sortie du nucléaire aussi rapide qu’il est techniquement et socialement possible de le faire (sur ≈40 ans).