Pourtant Yannick Jadot mange des tomates en hiver !

Yannick Jadot est le seul candidat déclaré au nom de l’écologie pour la présidentielle 2017. Ses réponses au « Portrait chinois » de Raphaëlle Besse-Desmoulières devaient être les réponses apportées par tous les présidentiables, sauf une : « manger des tomates en hiver », car ça, c’est très très vilain. Mais cette réponse de Jadot est quand même significative du fait que nous ne pouvons pas faire preuve d’exemplarité dans tous les domaines : être écolo à 100 %, c’est vraiment dur, très dur, éprouvant. Quelques extraits du MONDE* :

LE MONDE : Vous êtes un complot ou une fausse rumeur…

Jadot : Les promesses électorales sur l’écologie des autres candidats à la présidentielle.

Vous êtes une application ­mobile idéale…

La comparaison en temps réel des discours politiques et des arguments fournis par les lobbys.

Vous êtes un lanceur d’alerte…

Je l’ai toujours été. Maintenant il faut agir… et voter pour moi !

Vous êtes un réseau social…

Et si on se parlait directement pour remettre de la bienveillance dans la ­société ?

Vous êtes un geste pas écolo…

Je suis accro aux tomates, même l’hiver !

Vous êtes une émission de télé…

Un mix entre « C dans l’air » et « Le Magazine de la santé ». Economie sociale, sociétal, santé, tout est désormais ­imbriqué.

Vous êtes made in France ou tout à 10 euros ?

Mettre en opposition le made in France avec le tout à 10 euros est un non-sens. Acheter intelligent, c’est acheter durable et local.

Vous êtes un néologisme…

Consom’acteur.

* LE MONDE du 8 février 2017, Yannick Jadot : « Je suis accro aux tomates, même l’hiver »

19 réflexions sur “Pourtant Yannick Jadot mange des tomates en hiver !”

  1. @Michel C,
    Vous avez l’air d’insinuez que je nie que je nie que via la publicité, les acheteurs finaux soient maintenus à l’état d’esclave.
    Je constate au contraire que le fait qu’on donne au frais du contribuable plusieurs centaines de milliards de dollars annuels aux patrons des grands groupes pour le financement des pubs qui font l’apologie du capitalisme contribue à maintenir le citoyen à l’état d’esclave, à l’état d’esclave du travail, d’esclave des industriels, d’esclave trimant en dépossédant les sols des ressources afin de donner ces dernières sur un plateau d’argent aux maîtres de la finance.
    D’ailleurs, il n’y a pas lieu à concurrencer le fait de mettre l’accent sur l’armement et le fait de mettre l’accent sur la pub, puisque les deux choses sont étroitement liées : la pub fait l’apologie des guerres et donc de l’entretien de l’arsenal meurtrier polluant. Vous pourrez visionner un spot vantant l’armement au détriment de l’environnement en écrivant sur votre barre d’adresse ceci : http://www.youtube.com/watch?v=pWU2QCmmMzY
    2/Vous écrivez « Imaginez un candidat aux présidentielles qui tiendraient mes propos… combien lui donneriez-vous dans les sondages ? ».
    Je n’en sais rien. Je n’ai aucune boule de cristal.
    De toutes façon, cela est sans remettre en cause quoi que ce soit que j’aie écrit.
    3/Vous écrivez « les gros comme les petits n’en ont jamais assez ». C’est exact : les gros n’en ont jamais d’engraisser leurs portefeuilles, et les petits n’en ont jamais assez d’engraisser les portefeuilles des gros.
    C’est d’ailleurs exactement ce que je dis et déplore. Et cela ne remet en cause ni même ne relativise la moindre chose que j’aie affirmée.

  2. Invite2018
    Je vois que nous n’en sortirons pas.
    Vous me parlez des fabrications d’armements, qui ne serviraient qu’à assurer le pouvoir des gros… et je pourrais vous parler du budget annuel mondial de la publicité (500 milliards de dollars), qui à ce moment-là ne sert qu’à maintenir le con-sommateur à l’état d’esclave (de son caddie). Bref nous n’en sortirons pas.
    Imaginez un candidat aux présidentielles qui tiendraient mes propos… combien lui donneriez-vous dans les sondages ?
    Le problème est pourtant là , je ne dis pas que le partage des richesses n’en soit pas un, mais les gros comme les petits n’en ont jamais assez, c’est l’époque qui veut ça, celle de l’énergie abondante et bon marché.
    Mais tout ça se termine, par la force des choses. Dans les livres d’histoire, les tomates en hiver seront, non pas un luxe, mais une aberration parmi tant d’autres, un signe de notre démesure qui nous aura conduit à la catastrophe.

  3. Bonjour @Michel C.
    1/Je n’ai à aucun moment dit que monsieur Dassault mangeait une tonne de tomates par jour. Je sais très bien que cet actionnaire ne mange probablement pas plus que le smicard.
    Je disais juste que la consommation de Serge Dassault était quand même au moins une centaine de millier de fois plus importante que celle du cadre supérieur. En effet, la consommation, ce n’est pas que la nourriture, c’est aussi les résidences secondaires, les centaines de milliards de tonnes de CO2 que rejettent quotidiennement la fabrication et l’entretien de l’armement militaire destiné à couvrir le pouvoir des grands industriels.
    Donc votre argument concernant le fait que Dassault ne mange pas plus de tomates que le Français moyen est un argument vrai, mais fallacieux. Il ne remet pas en cause quoi que ce soit que j’aie dit, pas même le fait que le milliardaire ait seul un impacte environnementale supérieur à celui de millions d’Européens réunis.
    2/Pour vous répondre, je suis renseigné(e) sur l’horrible manière dont sont produites les tomates vendus en supermarché, du gaspillage d’énergie (j’estime tout comme vous que le terme « gaspillage » va comme un gant, inutile d’en douter) des monstrueuses infrastructure… Bref, je sais que le comment les tomates sont actuellement produites en hiver n’est pas durable.
    Et c’est justement face à ce fléaux que je prône de de passer au vrai bio (j’ai bien dit « VRAI ») quitte à ce que les coûts de revient supportés par les sociétés de grande distribution augmentent. Je prône également de généraliser l’accès à la contraception et à l’IVG, afin de lutter contre l’explosion démographique, laquelle lutte pourrait contribuer à la résolution du problème.
    3/Vous écrivez : « Qui achète ces tonnes et ces tonnes de tomates en hiver ? Ce sont bien des français moyens ! ». En effet, les Français moyen achètent à prix d’or ces tomates, et donc donne de l’argent aux industriels, et donc subventionne les massacres.
    Et justement, je prône de prendre les tomates dans les rayons des supermarchés et hypermarchés puis de partir avec sans payer, et donc mécaniquement de ne pas les acheter. Votre remarque ne remet nullement en cause le fait que les milliardaires représentent à eux seul plus de 99% de la consommation mondiale.
    4/Quand vous dîtes que le milliardaire consomme 10 fois plus que le Français moyen, vous oublier plusieurs zéros dans le chiffre : le milliardaire consomme au moins cent mille fois plus que le Français moyen.
    5/L’argent n’a de valeur que lors de la transaction, mais justement, l’argent est bel et bien en transaction.
    La fortune de Dassault par exemple, n’est virtuelle mais réelle. À défaut de se transformer en tomates, son argent se transforme en millions de résidences secondaires, en ce que j’ai déjà évoqué.
    Regarder l’alimentation de Dassault ou le savon qu’il utilise ne vous indique pas plus de 0,01% de sa consommation totale. La fortune de la haute bourgeoise a lieu à ne pas être relativisée.

  4. Bonjour Invite2018

    Comment se fait-il que vous ne compreniez pas une telle évidence ?
    Jadot aime les tomates, c’est son droit, à tel point qu’il en mange en hiver. Je n’image pas qu’il en mange 1 tonne par jour. Admettons que les Dassault eux-aussi en raffolent. Idem, ils n’en mangent pas 1 tonne par jour.
    Vous savez d’où viennent les tomates que vous trouvez sur les étals de nos supermarchés en hiver, et vous savez comment elles ont été produites. Vous avez une idée des infrastructures nécessaires à leur culture, leur stockage… les quantités d’énergie qui ont été gaspillées pour les produire et les acheminer. Je dis bien « gaspillées » parce que c’est le mot qui convient.

    Qui achète ces tonnes et ces tonnes de tomates en hiver ? Ce sont bien des français moyens !

    Les tomates ne sont qu’un exemple. Qui consomme actuellement ces quelques 480 TWh d’électricité par an ? (alors que 171 suffisaient il y a 40 ans) ? Ce sont bien des français !
    Parmi eux, beaucoup de français moyens, qui sont à l’abri des coupures EDF… et aussi bon nombre de français moins aisés et même pauvres, qui eux doivent faire attention, afin de ne pas avoir d’ennuis avec EDF et le banquier… et bien sûr aussi, une poignée de Dassault et Compagnie qui chauffent leur château à 25° et peuvent se permettre d’ouvrir les fenêtres s’il ont trop chaud.

    Rappelons que la notion de classes sociales reste assez vague, il n’empêche que cette classe qui vous pose problème (classe titulée – classe possédante ) représente 1% de la population française. Ceux-là consomment plus que la moyenne certes, ils n’achètent pas une bouteille de vin à 5€ mais plutôt à 50 ou 500 … leurs tomates en hiver doivent venir de plus loin que le Maroc… disons qu’ils consomment 3 ou 5 ou 10 fois plus que le « sage » Français moyen. Par contre ils épargnent nettement plus. Mais l’argent reste quelque chose d’abstrait (une idée), qui n’a de réelle valeur qu’au moment de la transaction, lorsqu’il se transforme par exemple en tomates.

  5. Bonsoir @Michel C.
    1/Je suis entièrement d’accord pour dire que le travailleur est encore de nos jours un esclave, un esclave trimant et se démolissant physiquement pour la richesse du banquier et de l’employeur.
    C’est d’ailleurs exactement ce que je dis dans mes commentaires ainsi que dans mon blog, blog auquel vous pourrait accéder en cliquant sur mon pseudo en bas à gauche du message.
    2/Ce n’est peut-être pas du travail que le travailleur veut, mais c’est bien du travail que le travailleur a.
    Donc rien que j’aie dit n’est en cause.
    3/Si on baisse le temps de travail, le Français moyen consommera toujours autant, le milliardaire quant à lui, consommera moins.
    Ce qui fait que la mesure sera quand même utile.
    4/Vous écrivez : « pourquoi l’ensemble de la population mondiale n’aurait pas le droit, l’envie, de vivre comme vous et moi ? ».
    Avant de me demandez pourquoi j’estime l’ensemble de la population mondiale n’aurait pas le droit de vivre comme les classes moyennes de France, vous devriez me demander si j’estime que l’ensemble de la population mondiale n’a pas droit à vivre comme les classes moyennes de France. Or, il se trouve que j’estime qu’absolument tout citoyen du monde a le droit légitime à un pouvoir d’achat qui soit correct.
    5/Concernant le fait que l’Américain moyen consomme près de cinq planètes, je signale que ce chiffre n’est qu’une moyenne placé très haut en raison de l’hyper richesse des milliardaires.
    Je ne vous apprendrai rien en vous expliquant la notion d’écart-type et sa capacité à faire qu’une moyenne arithmétique ne signifie rien. C’est ce qui se passe avec la consommation : les très grands possédants (à peine un humain sur vingt millions) gagnent tellement que même le cadre supérieur européen est au-dessous de la moyenne mathématique.
    Donc l’impacte de l’engraissement des portefeuilles des Dassault et cie n’est ni virtuelle ni anecdotique. Arrêter de multiplier les cadeaux en faveur de ces hyper-riches permettrait de réduire la consommation globale de plus de 99% sans que le pouvoir d’achat de qui que ce d’autre baisse.

  6. Bonsoir Invite2018
    Je suis favorable à une réduction importante du temps de travail. Les gains de productivité réalisés depuis des décennies auraient dus nous amener à ne travailler que 20 H par semaine, ce qui aurait permis de partager cette chose si précieuse, si sacrée (ironie) … le travail.
    Or nous ne vivons pas dans le Meilleur des Mondes, mais dans le Libéralisme Mondialisé, dernière phase du Capitalisme. Comme hier, l’exploitation de la nature et des hommes permet à une poignée de s’enrichir scandaleusement. Le salarié a remplacé l’esclave, seulement le travailleur ne s’est pas libéré, il est resté un esclave. Esclave de son caddie, de son banquier et de son patron ! Le travailleur est un consommateur avant tout. Ce n’est pas spécialement du travail qu’il veut, mais du pouvoir d’achat ! Et toujours plus ! Jamais rassasié ! Tout est fait pour qu’il en soit ainsi, amen !
    Nous vivons bien dans une société de consommation ! Vous avez une paire d’yeux comme moi, ce n’est pas la peine de nier la réalité.

    En abaissant la durée du temps de travail ET en conservant le pouvoir d’achat du Français moyen (vous et moi), vous ne pouvez qu’admettre que ce Français moyen consommera au moins autant. L’argent qu’il ne dépensera pas en carburant pour aller bosser, il le dépensera ailleurs. Peut-être tout simplement en carburant pour aller se promener, aller au supermarché, au ski ou je ne sais où.

    Or ce français moyen a déjà une empreinte écologique insoutenable.
    Si l’ensemble de la population mondiale vivait comme le Français moyen, il faudrait 2,74 planètes. Et pourquoi l’ensemble de la population mondiale n’aurait pas le droit, l’envie, de vivre comme vous et moi ? Vous connaissez les écarts (injustices) suivant qu’on vive ici ou ailleurs. L’empreinte écologique d’un Américain est de 9,70 (équivalent 4,7 planètes) , celle d’un Français 5,26 (2,7 planètes) , celle d’un Pakistanais de 0,64 … (autant dire que nous n’en serions pas là si nous étions moins gourmands)

    L’empreinte écologique évolue en permanence selon la croissance démographique, la consommation moyenne par personne et le progrès technologique. Les milliards de dollars ou d’euros, qu’ils soient réels ou fictifs ne viennent en rien influer sur cette réalité. Les chiffres sont têtus !

  7. Bonjour @ Michel C.
    1/Que le pouvoir d’achat conditionne la consommation ne remet en cause rien que j’aie dit.
    En effet, je prône que le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires augmentent, mais je prône aussi que le pouvoir d’achat des milliardaires diminue, de sorte à ce que la baisse des nantis l’emporte sur la hausse des autres gens, et donc que la consommation globale diminue.
    2/Nous ne ressentons pas tous forcément les mêmes sensation vis-à-vis de la température. Certaines personnes sont plus frileuses que d’autres.
    Et si des gens chauffe à 22°C, c’est parce qu’elles ont constaté qu’à seulement 18°C elles avaient froid. Donc la nécessité du fait que toute personne ait financièrement accès à de l’isolation de haute qualité n’est pas en cause.
    3/Pourquoi être obligé de choisir entre prendre le temps de jouer et prendre le temps de cuisiner soi-même, alors que les deux choses à la fois pourraient être possible si la forte baisse du temps de travail sans perte de salaires, baisse que je prône, était appliquée?
    4/Vous écrivez : « Amusez-vous par exemple à calculer le temps que passe un travailleur, à travailler… pour payer sa bagnole (achat, essence, entretien, assurances etc, etc)… cette bagnole dont il a absolument besoin pour aller travailler ».
    Vous avez raison de pointer ce cercle vicieux comme une ineptie. Je n’ai d’ailleurs jamais nié cette ineptie.
    Et c’est justement en raison du fait que ce même cercle soit une ineptie incompatible avec l’écologie que pas la véracité de quoi que ce soit que j’aie écrit n’est en cause et que je prône la baisse du temps de travail sans perte de salaire. Si cela est fait, le salarié pourra rester pénard chez lui plutôt que de polluer avec la bagnole pour aller trimer.

  8. Bonjour Invite2018

    Je constate que nous ne voyons pas le Monde avec les mêmes lunettes.
    Comme son nom l’indique, le pouvoir d’achat conditionne la consommation. Donc la production (extractions matières, dépenses énergétiques, gaspillages etc), donc les nuisances environnementales associées (saccages, pollutions, émissions). D’une manière générale le sacro-saint pouvoir d’achat est en lien direct avec les effets néfastes de cette course au toujours plus, que nous observons partout et pas seulement sur l’environnement, mais jusque dans nos comportements, notre santé et notre façon de raisonner. Jamais rassasiés, jamais contents, toujours en quête de « mieux »… puisque nous avons intégré l’équation PLUS (ou NOUVEAU) = MIEUX !

    Ne serait-ce que sur le point 5) « un pull ne remplace pas le chauffage »…
    Si vous ne parvenez pas à comprendre, qu’ une température de 18° dans un appartement en hiver est largement suffisante, avec un pull évidemment ! qu’il n’est pas vital de chauffer à 22, à moins d’être vieux et malade… je ne vois pas comment mieux vous l’expliquer. Et dans une chambre 15° ça suffit aussi. Avec une bonne couette évidemment !

    Point 2) « cuisiner prend du temps »… En effet, comme regarder la télé, ou jouer ou discuter sur le Net. Mais comme nous ne pouvons pas avoir le beurre et l’argent du beurre, il nous faut choisir.
    Le temps est certainement une des choses les plus précieuses que nous ayons. Le temps il faut savoir le prendre. Amusez-vous par exemple à calculer le temps que passe un travailleur, à travailler… pour payer sa bagnole (achat, essence, entretien, assurances etc, etc)… cette bagnole dont il a absolument besoin pour aller travailler.

  9. Les légumes secs et le quinoa ne sont une source de protéines qui est au moins aussi efficace que la viande à condition d’être produits de manière soignée, de sorte à ce que les la qualité des protéines ne soit pas affectée, tandis que la viande a moins de ses contrainte, car l’organisme des animaux d’élevage fabrique de la protéine, ce qui n’est le cas du corps humain.

    Et si on produit ces aliments correctement, c’est nécessairement plus cher que les produits animaux bas de gamme. Donc rien que j’aie écrit n’est remis en cause ou relativisé.

    Que les prix d’absolument tout les aliments végétaux baisse fortement au détriment des profits des société de grande distribution demeure donc bel et bien une nécessité absolue.

  10. Séverine Fontan

    @ Invite2018

    Si les produits vegan coûtent cher, les légumes secs, le quinoa etc… ne coûtent pas cher et sont de très bonnes protéines végétales

  11. @Michel C,
    1/Pour manger moins de viande, il faut remplacer par des aliments végétaux qui soit assez riches en protéines pour remplacer les aliments animaux, et ces mêmes aliments végétaux coûtent plus cher que les produits animaux industriels bas de gamme.
    2/Cuisiner soi-même prend du temps.
    Il faut donc que le temps de travail soit réduit sans perte de salaires, faute de quoi le fait maison ne sera pas réalisable.
    3/Ce qui empêche la réduction des déplacements, c’est le fait que les gens soient contraint d’aller trop souvent au travail.
    Et que l’on ne se déplace pas que pour aller bosser ne remet pas en cause ce que j’ai dit, car on ne peut pas arrêter les courses, les visites chez les proches… Et vous reconnaîtrez que la grande majorité des déplacements est faite pour aller au boulot.
    4/Vous demandez ce que le temps de travail a à voir dans notre histoire. La réponse est simple : baisser le temps de travail pourrait induire des jours où le citoyen moyen reste chez lui plutôt que de polluer avec la voiture pour allez trimer à l’usine ou au bureau.
    Donc même sans baisse de pouvoir d’achat, la pollution serait fortement réduite.
    5/Un pull ne remplace guère le chauffage.
    Pour diminuer la consommation de gaz, il faut une isolation du logement qui soit de haute qualité. Et ça coûte encore plus cher que le chauffage tel que couramment utilisé.
    6/Vous écrivez « Ne croyez-vous pas justement que le problème vient du fait que votre peuple n’en a jamais assez ? ». Je crois effectivement du fait le peuple (lequel peuple doit être appelé « le peuple » et non pas « le peuple de @Invite2018 ») n’en a jamais assez d’extraire des ressources pour la simple maximisation de la fortune d’une infime minorité parmi lui, et c’est justement pour ça que j’appelle à un refus collectif de trimer pour générer une surproduction qui ne sera versée qu’aux spéculateurs riches à milliards.
    Certes, si le peuple accepte de se serrer la ceinture et de réduire son train de vie, ça peut réduire la pollution. Mais s’il ne se serre pas la ceinture et que l’engraissements des portefeuilles des milliardaires est réduit, alors on peut avoir une réduction de la pollution qui soit au moins aussi importante.
    Je ne vois pas en quel honneur il faudrait choisir entre la hausse du pouvoir d’achat des petites gens et la décroissance écologiquement nécessaire alors que les deux à la fois seraient possibles si on cessait de considérer toute réduction des sacro-saints profits des milliardaires comme péché mortel.

  12. Péché véniel. Ça montre juste que M. Jadot n’a plus de papilles gustatives.
    On peut juste lui suggérer pour arrêter les tomates d’hiver de manger du carton, il ne verra pas la différence.

    1. Petite précision. Dans le contexte de l’article, il s’agit de prendre la phrase au second degré et cela devient : le geste écolo à ne pas faire, manger des tomate en hiver !

  13. @ Invite2018

    Mais tout de même ! Qu’est ce qui vous empêche de manger moins de viande sans pour autant devenir vegan ou végé ? Qu’est-ce qui vous empêche d’aller au marché, d’acheter local, de cuisiner ?
    Qu’est ce qui vous empêche de faire durer vos objets, vos vêtements, de ne pas suivre la mode, de mettre un pull dans votre appartement quand il fait un peu froid, etc ?
    Qu’est ce qui vous empêche de limiter vos déplacements en voiture ? Vous ne vous en servez pas que pour aller bosser tout de même.
    Qu’est ce que le temps de travail a à voir dans notre histoire. Si nous travaillons moins et que nous conservons ce fameux pouvoir d’achat, qu’allons-nous en faire, si ce n’est consommer ?
    Bref , qu’est-ce qui vous empêche de moins consommer ?
    Ne croyez-vous pas justement que le problème vient du fait que votre peuple n’en a jamais assez ?

  14. Bonjour @Michel C.

    Je vous informe que l’écologie ne consiste pas à vivre dans une caverne. Ma logique écolo est en fait à priori du même que la vôtre à monsieur Barthès et vous.

    Ma logique écolo, c’est consommer bio, éviter au maximum l’usage de la voiture individuelle, défendre le droit absolu à l’IVG et à la contraception… Et il se trouve que tout cela nécessite entre autres des actions illégales, donc irréalisables à l’échelle individuelle, ce qui fait que comme je disais à monsieur Barthès, la pratique écologique par les non-nantis est impossible, non pas dans l’absolu, mais dans le cadre du respect du capitalisme en place.

  15. Bonjour monsieur Barthès.
    Je n’ai pas dit qu’il était en tout état de cause impossible de mener un mode de vie écolo sans être riches, j’ai dit qu’il était impossible individuellement dans le cadre de ce système qui impose des lois incompatibles avec l’écologie de mener un mode de vie écolo. Nuance!
    On peut dans l’absolu manger moins de viande, mais pour ça il faut qu’absolument tout les aliments végans deviennent moins chers que le prix actuel des produits animaux industriels bas de gamme.
    On peut dans l’absolu faire certains déplacements en vélo, mais pour ça il faut la réduction du temps de travail sans perte de salaire.
    Pourquoi écrivez-vous dans votre commentaire répondant au mien « On ne peut pas tout attendre de l’Etat ». Je n’ai à aucun moment parlé de s’en remettre à l’Etat, et prônait en fait des révoltes collectives du peuple lui-même.

  16. Si seuls les milliardaires peuvent suivre une logique écolo, alors là je n’y comprends plus rien.
    Mais bon… là encore ça doit dépendre de ce qu’on entend par « logique écolo ».
    Pour en revenir aux tomates de Jadot… quelle affaire !
    Jadot comme moi, doit avoir un téléphone portable (le mien est un vieux machin), il doit avoir aussi une bagnole (la mienne a 15 ans)… la belle affaire !
    On le sait, pour certains un véritable écolo devrait vivre dans une caverne et s’éclairer à la lampe à huile. C’est comme ça qu’ils définissent « la logique écolo » !
    Rien à voir pourtant avec les milliardaires…
    C’est bien ce que je disais, à chacun sa logique écolo. La mienne, elle est du genre de celle de Mr Barthès.

  17. Bonjour invité 2018

    Si quand même je trouve qu’on peut faire un peu sans être riche, on peut parfois faire un compost, manger moins de viande, faire certains déplacements en vélo, faire durer les objets, il y a beaucoup de petits gestes que chacun peut réaliser. On ne peut pas tout attendre de l’Etat.

  18. En l’état actuel des choses, appliquer la logique écolo, laquelle est un projet politique de société, est à l’échelle individuelle, impossible à tout non-milliardaire.
    En effet, si le précaire prend des produits bios, se contente de verser l’argent qu’il peut débourser, puis part sans payer le reste du prix, les flics (eux-mêmes des travailleurs) l’arrêtent et lui reprennent ce qu’il a pris, et il risquera des représailles (sanctions pécuniaires, taule…).
    Attendre qu’une personne qui défende l’écologisme montre individuellement l’exemple, avant de commencer les révoltes collectives, c’est rechercher à dessiner un triangle qui soit à la fois rectangle et équilatéral. Il faut d’abord que les révoltes écologiques et collectives aient fini d’atteindre complètement les objectifs afin que les gens puissent avoir un mode de vie durable et exemplaire.

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