‘ « La baisse de la fécondité reste le meilleur vaccin contre le chaos ». C’est pourquoi nous décernons la prix Nobel de la paix à toutes les associations qui œuvrent dans le monde pour une réduction maîtrisée de la population humaine. Malheureusement le comité Nobel a une autre conception que la nôtre, « La nourriture reste le meilleur vaccin contre le chaos ». Car en distinguant le Programme alimentaire mondial pour alerter sur l’urgence de la faim dans le monde, on ne fait qu’accroître les problèmes. Il y a une course sans fin, bien analysée par le révérend Malthus, entre population (à croissance exponentielle) et agriculture nourricière (soumise à la loi des rendements décroissants).
L’apport d’une aide alimentaire d’urgence aux populations est malheureusement devenue structurelle, elle n’est plus temporaire. Pourtant la faim dans le monde est en hausse continue depuis 2015, dans un monde qui connaît une exubérance énergétique et donc une croissance économique dingue, atteignant le plus haut niveau de prospérité possible. Dans ce contexte idyllique (mais très inégalitaire) une personne sur neuf (821 millions) ne mange pas aujourd’hui à sa faim. L’objectif faim zéro que l’ONU avait fixé pour 2030 était un leurre, comme d’ailleurs tous les objectifs chiffrés par les instances internationales, ainsi de la réduction des gaz à effet de serre. Le Comité Nobel se trompe aussi en croyant que c’est la faim qui empêche d’avoir un monde pacifié. Le prix Nobel d’économie 1998, Amartya Sen, est un indien. Dans un discours en 15 juin 1999, il constatait : « Il est tout à fait remarquable, quand on étudie les famines dans l’histoire, de voir que celles-ci ne surviennent pas dans les démocraties. En effet, il n’y a jamais eu de grande famine dans un pays démocratique, quel que soit son degré de pauvreté. C’est dû au fait que les famines sont, en réalité, faciles à prévenir, pour peu que le gouvernement s’y emploie ». Pendant la grande famine en Irlande au XIXe siècle, le pays continuait à exporter des denrées alimentaires. Et regarder les pauvres mourir de faim, c’est une grande habitude lors des journaux télévisés du monde qui vit à l’occidentale.
La faim est à l’intersection de l’organisation sociale et du poids de l’humanité sur les ressources naturelles. Pour mieux comprendre la complexité de la question démographique, lire le livre de Michel SOURROUILLE qui vient de sortir en libraire ce mois d’octobre, « Arrêtons de faire des gosses, comment la surpopulation nous mène à notre perte. »
Pas seulement les dirigeants du Niger et de l’Egypte. La conscience de ce danger (je préfère dire problème) existe aux plus hauts niveaux. Arrêtons donc avec cette histoire de prise de conscience, tout le monde sait. Et ça vaut pour le reste des problèmes, le climat, la biodiversité, l’effondrement etc. Qu’on ne veuille ou ne puisse pas le croire est un autre problème.
On pourrait en effet décider d’appliquer le «remède» que prônait Malthus, arrêter les aides alimentaires et médicales aux plus pauvres, qui comme par hasard sont les plus … «prolifiques»… comme c’est bizarre.
Je ne crois pas que ce soit la meilleure façon d’aller vers ce monde pacifié et pacifique. Ni la meilleure façon de conserver ce qu’il reste encore en nous d’humain.
– «Malheureusement le comité Nobel a une autre conception que la nôtre.»
Malheureusement ou pas, ce comité Nobel norvégien et son fameux prix Nobel de la paix restent sujets à critiques et polémiques. Et ne parlons même pas de ce fumeux ou pseudo Prix Nobel d’économie.
Là encore chacun aura sa propre idée de la façon d’instaurer et maintenir la paix. «Du pain et des jeux» par exemple. Certes ce n’est pas nouveau mais en attendant on pourrait décerner le prix Nobel de la paix au CIO. Tout aussi bien à la FIFA.
– « en distinguant le Programme alimentaire mondial […] on ne fait qu’accroître les problèmes. »
Pour diminuer les problèmes, afin d’assurer et maintenir la paix, mieux vaut-il alors laisser crever les gens de faim ? Quand on nage en plein brouillard on peut se poser la question.
– « Le Comité Nobel se trompe aussi en croyant que c’est la faim qui empêche d’avoir un monde pacifié. »
Qu’il ne suffise pas d’avoir le ventre plein pour être la paix c’est évident, l’homme a d’autres besoins vitaux. Toutefois je n’arrive pas à imaginer un monde pacifié avec d’un côté des ventres vides et de l’autre des ventres qui débordent.
Je ne pense pas non plus qu’attiser les passions des uns et des autres soit le meilleur moyen d’aller vers un monde pacifié et pacifique .
Rappelons qu’ aussi bien la Chine et l’ Inde ont développé des programmes antinatalistes efficaces au contraire de la plupart des pays africains et des pays muzz comme par hasard , adeptes de la conquête par les ventres des femmes comme prescrit par le système politicoreligieux coranique !
Il serait peut – être utile de cesser toute aide médicale (vaccination, …) et financière aux pays qui refusent ou traînent la patte pour agir en encourageant la contraception , l’ avortement et surtout la stérilisation , cette dernière solution étant définitive et irréversible , donc à favoriser pour éviter des poussées natalistes ultérieures .
Que diriez-vous de décerner le prochain prix Nobel de la paix à Mao ?
Et à Malthus tant qu’à faire. A titre posthume bien sûr.
Mao avait sa façon à lui de réduire la population chinoise : un garnd humaniste que le grand timonier !😁
C’est c’là oui. L’enfer est pavé de «grands humanistes» de la sorte.
Et Malthus, où est-il en ce moment, au Paradis… ou bien avec Calvin, Hitler, Staline, Mao et Compagnie ?
Michel C, je sais que vous ne l’aimez pas trop, mais quand même, le mettre dans la case, Hitler-Staline-Mao c’est un peu poussé non quand même ?
Mais non Didier Barthès, rassurez-vous je sais encore faire la différence entre un cercle et un carré. Du moins je crois. Je demandais seulement si Malthus (oublions Mao) était digne du prix Nobel de la paix, ou pas. 😉