Projet de présidentiables sur la transition écologique

Comment mettre en œuvre la transition écologique ? Voici l’opinion* de plusieurs candidats à la présidentielle commentée par Biosphere.

Benoît Hamon ne croit plus dans « un modèle de développement qui se fonde exclusivement sur un seul objectif : cap sur la croissance ». Benoît n’a pas encore compris qu’il faut préparer la société « post-croissance », « post-fossiles », c’est-à-dire déterminer politiquement comme aménager la décroissance pour la rendre supportable ! Quand on est dans un parti productiviste, on ne peut être réaliste.

Vincent Peillon s’est surtout employé à défendre le bilan de François Hollande en matière d’écologie. Or la COP21 n’a abouti à aucune mesure qui s’impose aux nations, la loi sur la transition énergétique est insuffisante et celle sur la biodiversité passe à côté de l’essentiel. Le seul bilan de ce quinquennat, c’est d’avoir viré les deux premières ministres (socialistes) de l’écologie parce qu’elles faisaient simplement leur travail !

Arnaud Montebourg reste partisan du nucléaire et pense encore aux gaz de schiste. Du temps du pôle écologique du PS, Montebourg faisait croire qu’il serait le Jaurès de l’écologie. Un fois devenu minstre, il a complètement changé : pro-nucléaire et gaz de schiste, un type de droite ne dirait pas autre chose !

François Fillon, ardent défenseur du nucléaire et des courses automobiles, est donc un combattant du principe de précaution. Après nous le déluge, d’ailleurs le niveau des eaux a commencé à monter avec le réchauffement climatique !

Jean-Luc Mélenchon n’a pas mis l’écologie au cœur de son programme, c’est « l’humain d’abord » qui prime. Les largesses attribués à beaucoup de personnes par son programme ne peuvent que contribuer à l’augmentation des gaz à effet de serre, dont à rendre caduc sa règle verte (ne pas produire plus que ce que la nature peut supporter).

Yannick Jadot, le candidat d’EELV, a appelé à un « changement complet de modèle de société ». La journaliste Besse Desmoulières critque Jadot de ne pas avoir pensé à « la reconversion des travailleurs du nucléaire » ! C’est prendre la transition écologique par le petit bout de la lorgnette. La déplétion énergétique arrive, quel que soit le mix énergétique choisi, avec la fin des énergies fossiles. Notons au passage que le nucléaire ne repose pas sur une ressource renouvelable ! Il faut donc « changer complètement de société » comme l’exprime Yannick Jadot, le seul candidat qui met explicitement l’écologie au cœur de son programme. »

*LE MONDE du 17 décembre 2017, Présidentielle : des candidats répondent sur l’écologie

2 réflexions sur “Projet de présidentiables sur la transition écologique”

  1. @Michel C
    Hamon, Jadot, Mélenchon: On tourne toujours autour d’eux! S’ils pouvaient se rassembler, malgré leurs différences…

  2. Bonjour
    Yannick Jadot serait donc le seul candidat cohérent… le seul qui aurait compris les véritables enjeux et qui placerait « l’écologie au cœur de son programme ». Avouer l’inverse serait tout de même un comble pour un membre de EELV faisant campagne.
    Bien entendu Yannick Jadot est un bon candidat écolo, il connaît son sujet, probablement mieux que tous les autres candidats déclarés à ce jour, et ce n’est là que la moindre des choses.

    Au second tour des primaires écolos, Yannick Jadot et Michèle Rivasi partageaient le même programme. Jadot veut « protéger la nature » et « rassembler ». De son côté, pour Michèle Rivasi il s’agissait de « redonner du pouvoir au citoyen », « faire la transition énergétique » et « répondre à l’urgence sociale ». Jadot a d’ailleurs approuvé ces 3 mesures proposées par sa concurrente. Et puisqu’ils n’ont que des points communs, ils se sont promis que si … ils se marieraient ensemble.
    Comme il n’en fallait qu’un, c’est Yannick qui pourra être notre prochain président (on peut toujours rêver…) et Michèle premier ministre. Le plus comique serait peut-être que Yannick ne croit même pas en cette possibilité, et il a au moins l’honnêteté de le dire.
    Quoi qu’il en soit, Méluche ne serait même pas leur ministre de l’écologie ! Parce que tous les deux doutent de son « virage écologique »… Après tout c’est de bonne guerre, puisque Méluche chasse sur leur territoire.

    Dans son programme qu’il intitule « L’avenir en commun », dont le point de départ n’est rien d’autre que son programme de 2012, intitulé « L’Humain d’abord », Mélenchon traite de 3 urgences : L’urgence démocratique (6ème république), l’urgence sociale (protéger et partager) et l’urgence écologique (la planification).
    Nous retrouvons donc les 3 urgences dans les préoccupations de ces 3 personnages. Quelles ne soient pas citées dans le même ordre chez les uns et les autres, ne signifie pas grand chose à mes yeux. D’autant plus que tout étant étroitement lié, je ne me hasarderais pas à dire sur quelle ficelle il faut tirer en premier.

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