En 2012, la Banque mondiale, qu’on peut difficilement qualifier d’écologiste, publia un rapport intitulé « Pourquoi nous devons éviter un monde quatre degrés plus chaud ». Voici quelques instantanés d’un monde quatre degré plus chaud.
– pour reprendre les mots de la Banque mondiale, il y aurait une nouvelle catégorie de vagues de chaleur d’une amplitude jamais connue, avec des températures que la surface de la Terre n’a pas connue dans les cinq millions d’années qui viennent de passer. Quatre degrés étant une moyenne mondiale, de vastes territoires terrestres connaîtront un réchauffement bien supérieur.
– 40 % des espèces végétale et animale seraient en voie d’extinction. Un tiers des forêts tropicales asiatiques serait menacé et la plus grande partie de l’Amazonie risquerait de brûler.
– Il y aurait un déclin de toutes les récoltes dans leur région de culture d’origine. Les rendements s’effondreraient d’un tiers en Afrique. La production américaine de maïs, de soja et de coton serait réduite de 63 à 82 %. Ces problèmes seraient exacerbés par les inondations, les tempêtes, les invasions de mauvaises herbes et de parasites. Comment une planète portant neuf milliards de personnes surmonteraient-elle ces drastiques diminutions du rendement des principales régions agricoles ?
– La fonte de la totalité de l’inlandsis du Groenland élèverait le niveau des mers de 10 mètres en moyenne. Les deux tiers des principales villes mondiales ainsi que tout le sud du Bangladesh et la Floride se retrouveraient sous l’eau. Qu’adviendra-t-il des populations des régions déjà limites pour la survie de l’être humain quand elles deviendront inhabitables ?
Une équipe de chercheurs britanniques, examinant les études réalisées à ce jour, en a conclu que nous atteindrons l’étape des quatre degrés supplémentaires d’ici aux années 2070, voir 2060. Pour John Schellnhuber, l’un des climatologues les plus influents au monde, « la différence entre deux et quatre degrés, c’est la civilisation humaine ». Or rien ne garantit que les températures cesseraient d’augmenter. A ce stade, de puissantes rétroactions et points de bascule pourraient mener à une hausse des températures de six, voir huit degrés. La décision collective de ne rien faire ou presque nous mène sur une voie qui aboutira à un cul-de-sac : nous n’aurons plus ni contrôle, ni options à notre disposition.
Source : dernier chapitre du livre de George Marshall, Le syndrome de l’autruche (Actes sud/colibris 2017), traduit de Don’t Even Think About It, 2014
« […] en l’absence d’hommes, la vie s’en accommodait bien ». Exactement Didier.
Quand le primate imbécile et arrogant aura (presque) disparu, la nature reprendra ses droits et s’en accommodera encore très bien – il suffit de voir à quelle vitesse elle recolonise le moindre interstice – et créera d’autres espèces (ce sera plus long par contre).
Ne nous inquiétons pas pour la nature sur le long terme.
@Marcel. Je crois que vous vous trompez. Le début de la catastrophe ne saurait tarder; la déplétion pétrolière étant en cours.
Quant au changement climatique, le constat est relayé par des instituts de climatologie à la pointe, et pas seulement par Obama.
Comme je disais plus bas, même l’Agence Internationale de l’Energie -pourtant pas composée d’écolos … a déclaré : « We are heading toward a dead world » (Nous nous acheminons vers un monde mort).
Si même eux confirment, il y a de quoi avoir quelques inquiétudes.
Bonjour Didier Barthès
Je faisais remarquer sur un article précédent qu’ il était faux de dire que 90 % de la biomasse animale était composée d’humains ou de leur animaux domestiques.
A eux seuls les vers de terre représentent déjà 80% de la biomasse animale. Si l’on y rajoute les larves… là je ne sais pas combien ça fait.
Mis à part ce point de détail… je suis bien d’accord, la catastrophe est déjà bien amorcée.
@Didier Barthes :
la résistance de la nature face aux agressions innombrables commises par l’ infâme bipède me sidère : Malthus a raison à propos de l’ effondrement économique / social …, mais à trop long terme : cela devient donc pénible d’ expliquer aux incrédules (abrutis libertariens et gauchistes ecolobobos) ce qui va leur tomber sur la tronche : je ne parle pas encore de l’ hypothétique changement climatique car celui-ci est évoqué par des gens aussi peu crédibles que possible (Al Carbone , Obama,)
La raclée se fait attendre !
Bonjour Marcel,
Des pompes à effet de serre ça existe déjà, et ça marche bien, ça s’appelle des arbres, mais bien sûr pour en mettre partout il faut leur laisser de la place et pour ça… (enfin je ne vais pas trop me répéter).
Remarquez, à terme dans 20 000 ans (une broutille pour la planète), nous entrerons dans une ère glaciaire (l’astronomie est au-dessus de tout) et là tous ces problèmes nous sembleront bien futiles (quoique pour la nature le mal sera fait puisque la quasi-totalité des espèces de grands animaux aura disparu d’ici là, et ça ce sera bien de notre faute).
A supposer que les prédictions des réchauffistes ou refroidistes s’ avèrent exactes, je ne vois pas comment le bipède arrogant et invasif avec sa « technologie triomphante (MDR) pourrait enrayer le phénomène .
Construira-t-il des pompes à gaz à effet de serre partout ?
If the button is pushed , there’s no running away !
Déjà, en passant à 90 % de la biomasse animale composée d’humains ou de leur animaux domestiques on peut dire qu’on a assassiné la vie sur la planète , 58 % de vertébrés en moins en 40 ans, 80 % d’insectes en moins en à peu près le même temps. La catastrophe a déjà lieu, mais on ne s’en rend pas compte tant on est habitué à un monde sans animaux.
En fait le présent est dramatique et l’avenir le sera plus encore, le réchauffement aura ceci d’impressionnant qu’il sera visible (même si en pratique la Terre a déjà connu de tels climats et qu’en l’absence d’hommes, la vie s’en accommodait bien, ce ne sera pas le cas cette fois-ci bien entendu).
« A ce stade, de puissantes rétroactions et points de bascule pourraient mener à une hausse des températures de six, voir huit degrés. »
Oui, par exemple la fonte du permafrost, plus rapide que prévu, et qui n’est pas pris en compte dans les modélisations déjà catastrophiques :
https://www.google.fr/search?q=méthane+arctique&rlz=1C1CHBF_frFR769FR769&oq=méthane+ar&aqs=chrome.1.69i57j0l5.5040j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8
Mêmes conclusions que celles des études anglophones que je lis; tout ceci ne fait que se confirmer au fil des observations et modélisations.
https://www.ecoshock.org/2015/07/kevin-anderson-what-they-wont-tell-you.html
(même conclusion que dans le texte ci-dessus : l’Amazonie n’y survivra pas)
Et si même l’Agence Internationale de l’Energie- pourtant pas des écolos! – le dit… : « The IEA predicts 4 degrees rise by 2050, and 6 degrees by 2100. »
Semaine dernière encore :
http://www.independent.co.uk/environment/global-warming-temperature-rise-climate-change-end-century-science-a8095591.html
Ce serait donc bien +5 +6 à la fin du siècle
J’avais posté sur le sujet ici-même il y a quelques jours, on y revient.
Plus de surpopulation, ni d’ailleurs plus beaucoup de travail de conservation à faire, puisqu’il n’y aura quasiment plus rien à conserver.