Comment concilier les limites écologiques, les dysfonctionnements économiques et l’argent nécessaire pour assumer la solidarité ? « Le cercle vertueux », c’est un plaidoyer de Nicolas Hulot et Vandana Shiva pour résoudre la quadrature du cercle ! Cet entretien sort en librairie* alors que NH a décidé d’accepter la proposition de devenir ministre de la Transition écologique et solidaire. Mais l’écriture a eu lieu en marge de la COP21 en décembre 2015. Les propos sont durs, tant sur le CETA ou l’influence démesurée de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Vandana Shiva et Nicolas Hulot critiquent vertement le rôle des grandes multinationales : « On a acté la séparation de l’Eglise et l’Etat, mais pas celle de l’Etat et des entreprises », lâche Nicolas Hulot qui répète aussi qu’il est « pour la fin » du nucléaire. Ils constatent tous deux que les catastrophes liées au réchauffement climatique touchent certaines populations plus que d’autres.
Comment inverser ce cercle infernal ? En développant la notion de « biens communs » (eau, air, terre, semences). Mais il était impossible pour le ministre Nicolas Hulot de mettre en place une bonne gouvernance des biens communs, ainsi définie par la prix Nobel d’économie Elinor Ostrom :
- des limites aux prélèvements clairement définies ;
- la concordance entre les règles et les conditions locales ;
- des dispositifs de choix collectifs sur le mode participatif ;
- une surveillance et une autosurveillance des comportements ;
- des sanctions graduelles pour les transgressions ;
- des mécanismes de résolutions des conflits ou arènes locales ;
- le droit à s’organiser sans intervention d’autorités externes ;
- des entreprises imbriquées (pour les systèmes à grande échelle).
Comment garder une conception ouverte et solidaire face à la vague de réfugiés climatiques qui ne va pas manquer de toucher nos côtes ? Un rapport de la Banque mondiale, le premier du genre, alerte sur la multiplication attendue des « migrants climatiques » d’ici à 2050. Au total, 86 millions de personnes pourraient se déplacer d’ici à 2050 en Afrique subsaharienne, 40 millions en Asie du Sud et 17 millions en Amérique latine, soit un total de 143 millions (2,8 % de la population de ces régions). L’ONG Oxfam estime déjà que sur la période 2008-2016, 21,8 millions de personnes en moyenne ont dû, chaque année, quitter leur cadre de vie, ce qui s’ajoute aux millions de personnes déplacées pour des raisons politiques, économiques ou sociales. Les tensions et les conflits résultant de la pression sur les ressources rares, « les biens communs », ne font que commencer. Ni Macron, ni Poutine, ni Trump, ni Xi Jinping, encore moins Vandana Shiva et Nicolas Hulot, ne sont à la hauteur de ces enjeux.
* « Le cercle vertueux », de Nicolas Hulot et Vandana Shiva. Entretiens avec Lionel Astruc. Actes Sud, 126 pages, 16 euros.
** Le Monde.fr avec AFP, 19 mars 2018, Réchauffement : 143 millions de déplacés climatiques attendus en 2050
Au fait , Vandana Shiva , la si vertueuse indienne , ne serait – elle pas la version indienne de Hulot , le pseudo ecolo mais vrai bobocharlot ?
Déjà entendu parler du gâteau terrestre limité qui ne peut admettre un convive supplémentaire sous peine d’ affamer les autres ?
Pour s’ associer avec un NH , il ne faut déjà pas avoir la « lumière à tous les étages » !
Damned , je « dérape » à nouveau en ne tenant pas des propos politiquement corrects , !