Luc Bronner, directeur de la rédaction du MONDE : « Greta Thunberg inquiète ? Attendez les générations suivantes, leurs angoisses et leurs colères face à l’irresponsabilité des hommes et des femmes qui les ont précédées dans la destruction systématique de la planète. Comme en Mai 68, la colère risque d’être générationnelle. Profonde. Durable. Là où les enfants de 1968 avaient à se battre pour leurs libertés individuelles – quelle chance ! –, les générations qui suivent, cinquante ans plus tard, vont sans doute devoir se battre avec la perspective d’une restriction des libertés individuelles face aux menaces du réchauffement climatique. Les générations qui nous suivront pourront-elles faire des enfants, autant d’enfants qu’elles le souhaitent, comme nous l’avons fait ? Et devront-elles abandonner en grande partie le rêve de la voiture, de la maison individuelle et du voyage, ces trois repères sociétaux et économiques qui ont largement porté le monde occidental depuis la seconde guerre mondiale ? La situation est critique et il est désormais impossible de l’ignorer. Les rapports et les études scientifiques se succèdent, dans une sorte d’accumulation cauchemardesque, pour dire la gravité des menaces, leur étendue, l’irréversibilité des dommages. Les océans qui se réchauffent, les glaciers qui disparaissent, la biodiversité qui se réduit, les températures qui s’affolent, les événements extrêmes qui se multiplient… Cette génération ira chercher les responsabilités de ses parents et grands-parents. Ce sera légitime de pointer la responsabilité des leaders politiques et du court-termisme des démocraties, des élites intellectuelles et médiatiques bien trop passives. La vague risque d’être beaucoup plus large. Bien plus intime aussi. « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? » Rien, ou si peu. » Quelques réactions sur lemonde.fr :
BGA :
« L’homme a mangé la terre » ! On
comprend très bien vers quoi l’on va, et plus vite que l’on ne
le croit. Les consommateurs que nous sommes, plongés dans un
incroyable déni de masse, continuent sur cette lancée consumériste
mortifère en refusant de surcroît d’écouter l’angoisse d’une
jeunesse qui va devoir gérer des conditions de vie extrêmement
dégradées. Celles et ceux qui ont bien profité de conditions
naturelles encore relativement harmonieuses semblent n’en avoir
cure et détournent le discours de Greta
Thunberg T en la
diabolisant. C’est lamentable…
-Alazon- :
Qu’as-tu fait papa
?
Je me suis élevé contre l’interdiction du DDT, qui a causé
une recrudescence du paludisme, avec des millions de morts à la
clef, essentiellement des enfants.
J’ai lutté pour le riz doré,
qui fait l’objet d’une campagne de dénigrement abominable, alors
qu’il peut sauver des enfants de la cécité.
J’ai préservé
l’économie en luttant pour les grandes infrastructures, en
m’opposant à l’accumulation de règlements, en promouvant
l’innovation contre les collapsologues
stériles ou les décroissants criminels.
François
B : On
pourrait accuser les dirigeants politiques du monde, les géants
industriels et les médias de s’être si peu préoccupé de la santé
de la planète. Nos économies sont basées sur la croissance et la
consommation et le marketing sait fort bien manipuler les
consommateurs pour qu’ils consomment toujours davantage. Le Monde vit
de la publicité et n’est pas innocent dans cette affaire, bien au
contraire puisqu’il entretient la machine, alors les leçons …
Comme d’habitude pas un mot sur l’accroissement exponentiel de la
population, phénomène qui n’est pas sans conséquence sur les
dérèglements climatiques !
LiRM : papa a arrêté de financer les smartphones et les nouvelles fringues si les vieilles ne sont pas usées. Pas de scooter, tu prend le métro ou le bus. Pas de vacances qui nécessitent un billet d’avion, tourisme de proximité. On dit merci papa.
Pascalou : Du coup, que faut-il dire ou faire aux gilets jaunes qui bloquent les ronds-points, ceci pour habiter loin des centres urbains et continuer à rouler en diesel à bas coût ?
LE MONDE du 29-30 septembre 2019, « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? »
Je constate que même sous sa forme expurgée du moindre « gros mot », ma petite bafouille ne passe pas auprès de la « modération ». Pas assez conformiste probablement … ou pas assez « politiquement correct », pas assez « révolutionnaire », ou alors trop … va savoir.
quand un commentaire contient un lien Internet,
il est mis automatiquement « en attente » de modération.
Désolé, Michel C, de vous avoir fait attendre un moment…
Veux -tu gagner en crédibilité , Greta Carbone ? Parle alors ab imo pectore et sans restriction de la surpopulation induite par la surnatalité des pays du 1/3 monde dont Chine / Inde / Indonésie / Afrique et de la surpopulation des pays occidentaux (Belgique – Pays Bas / RFA / France / Espagne / UK) .
Fléau numero 1 qui entraîne tous les autres : surconsommation , surpollutions (les matières plastiques ,composés organiques de tous types) , misère et souffrances .
En ce qui concerne le climat , dear Greta , non scio !
Avoue que cela aurait de la gueule d’ évoquer la question interdite (par les mondalistes) devant une assemblée médusée de couilles molles de la propaganda staffel Onusienne .
Passe donc du côté malthusien de la force !
(Version soft, expurgée de « gros mots ».)
– « Explique-moi Papa, c’est quand qu’on va où ? » (Renaud Sechan 1994)
https://www.youtube.com/watch?v=icTX9ywGQw8
– « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? » (Le Monde 28 sept 2019)
Mon chou, tu sais combien le verbe FAIRE me fatigue et tu sais très bien ce que je pense du verbe SAVOIR. Toutefois mon chou, je vais te répondre. J’ai fais ni plus ni moins que ce que tu aurais fait à ma place. Autrement dit j’ai fait ce que j’ai pu, c’est à dire pas grand chose. Une chose est sûre, j’ai fait plein de bêtises, j’ai beaucoup fait l’idiot. Je n’ai aucun mérite parce que ça je sais faire, je crois d’ailleurs que je ne sais faire que ça. J’ai fait grincer beaucoup de dents, bien mordu les petits chefs, les fiers de leur «réussite», les autruches, les Shadoks, les tartufes, écotartufes, faux-rebelles et petits bourgeois etc.
Tu devines que je me suis fait plein d’ «amis» , à faire dans la dérision tout autant que dans l’autodérision. Et tout ça pourquoi ? Pour ainsi dire rien.
Mais vois-tu mon chou, je suis comme on m’a fait. ON : tes grands-parents, ce monde dans lequel j’ai grandi, les papes et les curés, la télé, le hasard etc. Et vois-tu mon chou, toi aussi tu es comme ON t’a fait. ON, ta mère et moi, tes profs, ton smartphone, la société etc. Et sais-tu mon chou, ce qu’ON a fait de toi ? Un enfant gâté. Alors si ça peut te consoler, tout ce qui t’arrive c’est bien dommage ça c’est sûr. Et en plus ce n’est pas de ta faute. Alors sache que je compatis, mon chou !