S’engager par le dessin et faire taire les critiques

Depuis juillet le hashtag #DrawForEarth (« dessiner pour la Terre ») veut faire passer un message en douceur, en l’occurrence celui que l’environnement fait grise mine, sur le ton de l’humour mais sans donner de leçon. Pour Fanny Lange, il s’agit de « faire prendre conscience par ce mouvement que nous sommes tous responsables de nos actes, qu’il n’y a pas de petits gestes »… Pawel Kuczynski, illustrateur polonais, met son coup de pinceau au profit de causes qui lui tiennent à cœur, dont environnement... Cheyenne Olivier : « La responsabilité de l’illustrateur vis-à-vis du réchauffement climatique, de la disparition des espèces, est incommensurable, puisque par une image simple il peut provoquer l’indignation chez le moins averti des publics ». Un commentateur qui sévit sur lemonde.fr* y va de sa diatribe, c’est un habitué de l’anti-écologisme. Il reçoit la récompense qu’il mérite :

le sceptique : C’est plein de bons sentiments et de lourds symboles, cela convainc sans doute les convaincus. Et la profusion des images devenant mainstream est aussi connue pour ses effets pervers (habituation et perte de capacité d’indignation ou d’étonnement, défaut d’originalité de la norme et recherche progressive par les créateurs d’autres thèmes plus disruptifs, etc.). Les mêmes artistes « engagés » sont ainsi connus pour voler de causes en causes, générations après générations.

un pavé dans la mort : Snif snif… Même là ça sent la fausse sceptique.

* LE MONDE du 22 août 2018, La défense de l’environnement, thème de prédilection des illustrateurs