La procréation médicalement assistée (PMA ou AMP) est une anomalie : faire un enfant n’est-elle pas l’action la plus naturelle qui soit ! Mais dans une France manipulée par les technoscientifiques, peu de monde ose s’insurger contre la reproduction artificielle de l’humain. C’est ce que fait Alexis Escudero dans son livre*. En voici un résumé :
» Outre l’exploitation du travail, l’expansion du capitalisme a toujours reposé sur une seconde dynamique, l’accumulation par dépossession. Pour s’assurer de nouveaux marchés, le capitalisme dépossède les hommes et les communautés de tous les biens dont ils disposaient jusqu’alors gratuitement, et se les approprie… Stérilisés par l’industrie chimique, les êtres humains n’ont plus d’autre choix que de recourir à la technique. La diminution continue de la qualité du sperme, associée au recul de l’âge auquel les femmes décident de faire un enfant, pourrait provoquer à court terme une hausse de près de 80 % d’éligibilité à l’AMP (assistance médicale à la procréation). Mutilés de leur capacité à se reproduire, les humains sont contraints de payer pour avoir des enfants…
La PMA pour tous et toutes n’est pas un droit à conquérir mais l’avenir auquel nous condamne chaque jour, sous les applaudissements benêts de la gauche « progressiste », la fuite en avant technologique. Il y a, face à ses ravages, deux façons de se comporter. On peut mendier aux autorités la distribution de pastilles d’iode ou lutter pour la fermeture des centrales nucléaires. On peut promouvoir la recherche sur les implants neuronaux pour réduire les effets de la maladie de Parkinson ou se battre pour l’interdiction des pesticides chimiques qui en sont la première cause. On peut réclamer la PMA et militer en faveur de la reproduction artificielle de l’humain ou se battre contre l’industrie qui stérilise la population. Je choisis chaque fois la seconde option. Je ne suis pas extrêmiste ; je suis radical.
La reproduction artificielle de l’humain ne signifie pas l’égalité des minorités sexuelles dans leur rapport à la procréation, mais la soumission de tous à l’institution médicale, l’Etat et la tyrannie technologique. Elle signe l’intrusion des experts dans la chambre à coucher… Faudra-t-il un jour nous réapproprier jusqu’à la technique (pourtant simple) de copuler ? »
* La reproduction artificielle de l’humain d’Alexis Escudero
(éditions Le monde à l’envers, 230 pages, 7 euros)