Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Les articles du MONDE deviennent un recueil de constats particuliers sans aucune explication d’ensemble. Au Cameroun par exemple, « la vie est devenue trop chère ».

Josiane Kouagheu : « Chaque semaine au Cameroun, les prix grimpent. Le riz, l’huile, le poisson, les œufs. La vie est devenue trop chère. « Ce pays est très dépendant des importations pour tous ces produits de grande consommation comme le riz, le blé ou encore le poisson. A titre d’exemple, le pays couvre à peine un quart de ses besoins en riz avec la production locale. Dans un pays où le salaire minimum garanti est de 36 000 francs CFA (55 euros) par mois, de nombreux Camerounais peinent à joindre les deux bouts. Selon Aïcha, « l’argent de la ration [alimentaire] ne suffit plus. Si ça continue, nos enfants seront affamés. Les garçons deviendront des bandits. Il faut que cela change. »

Les commentaires sur le monde.fr pointent du doigt l’explication démographique.

Albireo : Démographie délirante, ils finiront par se bouffer entre eux, au sens propre comme au figuré…

gazebo : Avoir 6 enfants dans un pays où les ingrédients de base font du yoyo en permanence depuis des années. Je lui souhaite bien du courage à cette maman. Et il est surtout regrettable que le planning familial soit la dernière des priorités des gouvernants. On se demande comment cela va finir. Ou plutôt on sait.

Plutôt que des commentaires à l’emporte-pièce, regardons les réalités. Dominé par l’un des massifs montagneux les plus hauts d’Afrique, le Cameroun couvre une étendue de 475 440 km².. La population du Cameroun est estimée en 2014 à 20 000 000 habitants. Lors de l’indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait seulement 2 600 000 habitants. En 2020 on arrive au chiffre vertigineux de 27 745 000.

Lire, Forte densité, synonyme de surpopulation ?

L’indice de fécondité est de 4,58 enfants par femme (2018), le taux accroissement de la population de 2,54 % soit un doublement tous les 28 ans. Certes la densité n’est que de 56 hab./km² en apparence. Mais la superficie cultivée en cultures annuelles possible est de 1,2 million d’hectares, soit seulement 2,6% de la superficie totale.

A chacun d’en retirer les conclusions qui s’imposent, et d’agir…

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

13 réflexions sur “Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km”

  1. Autre son de cloche

    – “Il y a des crises qui se perpétuent parce qu’il y a certaines personnes qui entretiennent cela, justement parce que cela les arrange“, a déclaré l’évêque Emmanuel Abbo de Ngaoundéré, dans le nord du pays.
    (Les évêques camerounais déplorent la misère continuelle du pays – 24 janvier 2022 sur lecatho.fr)

    1. « Le Réseau des actions du développement durable dénonce les tactiques de ces sociétés multinationales visant à s’accaparer des terres communautaires. Les populations riveraines vivant dans les localités où sont implantées les grandes plantations monocultures sont victimes de violations de leurs droits, surtout les femmes […] violence, viols, insécurité, conflits permanents […] un constat fait par le Réseau des acteurs du développement (Radd), après avoir récemment mené une enquête sur les abus sexuels autour et à l’intérieur des agro-industries. « Ce sont des femmes qui ont par exemple cinq enfants issus de cinq gardes de plantation. Elles n’ont pas d’alternatives puisque n’ayant plus de terres. Ce sont des grossesses dont on ne connaît pas les auteurs », déclare Marie Crescence Ngobo, sécretaire executif du Radd. »
      ( Agro-industries : la misère des riverains – 4 Oct 2019 sur actucameroun.com )

  2. En voyant l’ anthropophagie se pointer à l’ horizon , les plus lettrés des camerounais s’ exclament « cannibales ad portas « !
    Le cannibalisme , une activité d’ avenir lorsque la nourriture sera encore plus insuffisante que maintenant : bravo M Biya , dictateur corrompu et exécrable depuis plus de 40 ans au temps où j’ ai visité votre pays superbe , vous êtes le nouveau Mugabe !

    1. Et oui les recettes du livre de cuisine d’Hannibal Lecter ont de l’avenir ! (le grand capital ne cesse de proclamer à ne jamais manquer d’opportunités, et ben ce sera l’opportunité de goûter ! sic ! ) Y compris en France ! Les bourgeois UmPs vont se faire becqueter par leurs chances pour la France !

    2. – «Plutôt que des commentaires à l’emporte-pièce, regardons les réalités.» (Biosphère)

      Biosphère est gentil, plutôt qu’à l’emporte-pièce, moi j’aurais dit débiles. Voire dégueulasses. Mais bon, ça non plus ça ne fait pas avancer le Schmilblick. Misère misère.
      Dans les réalités, je pense que d on peut y mettre l’Histoire. La vraie bien sûr, pas celle que racontent Zemmour ou d’autres révisionnistes, mais celle qui s’est réellement déroulée. Sans remonter trop loin, au moins celle qui raconte le «bon» vieux temps des Colonies. Et tous les «bienfaits» que les Allemands, les British et les Français ont apporté à ce pays.

      1. Quand je dis que les gauchistes vivent dans le passé ! C’est prouvé une fois de plus ! En quoi des colonisations historiques justifient le fait de procéder à des procréations démesurées ? Et oui les gauchistes cherchent toujours des faits historiques pour fabriquer des boucs-émissaires dans le présent ! (le vilain blanc) Dans ce cas, si les faits historiques expliquent tous les problèmes du présent, alors je te réponds que si les économies de la France et de l’Espagne ne vont pas bien ainsi que la dégradation de l’environnement en Europe, c’est à cause des invasions arabes du 8 ème siècle !

      2. Misère misère !

        Si je suis ta logique (à la con)… Zemmour est un gauchiste.
        Ainsi que celui qui déplore, à juste raison, le fait que « Notre société se refuse à réfléchir sur son passé » (Biosphère 15 FÉVRIER 2022 À 14:42 )
        Encore une fois t’aurais mieux fait de réfléchir 5 minutes (le temps de lecture de cet article du Monde) avant de raconter n’importe quoi.

  3. – « A chacun d’en retirer les conclusions qui s’imposent, et d’agir… » (Biosphère)

    Exactement ! Une chose après l’autre. Avant d’agir ou d’«agir» (brasser du vent, faire semblant, se donner bonne con science etc.) commençons déjà par tirer des conclusions de tout ça.
    Du moins essayons. Maintenant si ces conclusions sont déjà écrites, comme lorsque la décision est déjà prise alors qu’on invite les gens à réfléchir et à débattre, pour trouver des solutions (cause toujours !) … dans ce cas mieux vaut laisser tomber. Dans ce cas con clusions = piège à cons !

    Alors pour commencer, de quoi est-il question aujourd’hui, c’est quoi le problème ?
    – « Les articles du MONDE deviennent un recueil de constats particuliers sans aucune explication d’ensemble. »

    1. Le rôle premier d’un journal (média) est de nous informer, de nous rapporter des choses objectives, des faits (exemple : une explosion a eu lieu à telle heure à tel endroit).
      Les explications viennent toujours après. Dans mon exemple rien ne dit ce qui a causé cette explosion, ce peut être une fuite de gaz, une bombe… en attendant on n’en sait rien. Et quand elle n’est pas pipée… l’explication est toujours plus ou moins subjective.
      Quant à cette explication d’ensemble, que souhaiterait Biosphère, là faut peut-être pas trop rêver. Un commentaire de 1000 caractères ne peut évidemment pas la donner.
      Un article pourra bien sûr donner plus d’explications, seulement comme pour tout il y a article ET article. Celui-ci demande 5 minutes de lecture, rendez-vous compte… 5 minutes ! Or comprendre le monde, ou ne serait-ce qu’un pays comme le Cameroun, ça exige du temps et des efforts. Mais comme on est fainéant, on nous sert du con densé.

      1. Esprit critique

        Quant à ces conclusions, qu’il reviendrait de tirer de tout ça, c’est que la théorie malthusienne est très loin de pouvoir expliquer la situation actuelle du Cameroun. D’autant plus que ce discours rabâché ici sur Biosphère est truffé de contre-vérités et de sophismes. Exemple :
        – « L’indice de fécondité est de 4,58 enfants par femme (2018), le taux accroissement de la population de 2,54 % soit un doublement tous les 28 ans.»
        Ce qui laisse entendre qu’en 2050 la population du Cameroun sera plus du double de ce qu’elle est aujourd’hui. On se demande alors comment ce pays qui comptait 26 millions d’habitants en 1960, avec une fécondité de 6 enfants par femme, peut aujourd’hui être à même pas 28 millions. Où sont passés tous ces millions ?

    2. Ceci dit cet article n’est quand même pas écrit par n’importe qui, mais par une camerounaise, Josiane Kouagheu. On peut déjà se dire qu’elle sait assez bien de quoi elle parle… l’histoire et le climat de son pays, les problèmes passés et actuels des Camerounais… elle doit quand même pouvoir en parler mieux que nous.
      Et quand elle dit que « la vie est devenue trop chère » au Cameroun… comme d’autres disent la même chose ici ou là… quand Dalvarice Ngoudjou (économiste camerounais) dit que la baisse du pouvoir d’achat des Camerounais risque de « créer un climat social délétère », et qu’il souligne que « La plupart des grandes révolutions, dans le monde entier, sont motivées d’abord par les besoins de base, le panier de la ménagère »… on ne peut quand pas balayer ce genre de réalités d’un revers de la main, juste pour nous amener sur autre terrain.

  4. « Albireo : Démographie délirante, ils finiront par se bouffer entre eux, au sens propre comme au figuré… »

    Et oui, ce sera retour aux sources alimentaires ancestrales, les bons vieux croque-monsieur ou croque-madame … D’autant qu’avec la progression et avancée du désert par le nord du Cameroun, les pénuries alimentaires vont accélérer et s’amplifier…. Hum croque-croque !

    1. et bien dansez maintenant

      Vous reprendrez bien un peu de désert?…
      Vous mettez là le doigt sur un autre point qui accentue grandement les problèmes en tout genre: le grignotage du Sahara sur les forêts!
      L’arbre est peut-être la chose la plus importante qui soit pour l’homme.
      L’arbre « digère » le Co2 pour le transformer en oxygène, il est une source pérenne de nourriture y compris du bétail, il crée une ombre, de la biodiversité, recharge les nappes phréatiques et « fait » pleuvoir, c’est une énergie pour la cuisson -le chauffage chez nous-, c’est un matériaux pour la construction, pour la vannerie, la médecine douce… quand c’est géré durablement par la plantation ou replantation. D’où la spéculation récente mais exponentielle sur les forêts!

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