Beaucoup de maux s’expliquent par la surpopulation. Est-ce le cas pour l’Argentine ? A l’heure actuelle l’Argentine est un bon élève, adepte de la sobriété démographique. Le taux de fécondité est de 1,91 enfants par femme (2020), un peu inférieur au taux de renouvellement de la population. Vu l’inertie démographique, le taux de croissance de la population est encore de 0,9% (2021) en variation annuelle, mais la densité de 16 hab./km² est bien inférieure à la moyenne mondiale, 60 hab./km².
Cependant, si on considère une perspective historique, la situation devient catastrophique. Entre 1960 et 2022, le nombre d’habitants en Argentine est passé de 20,5 millions à 46,3 millions, soit plus qu’un doublement en 62 ans. A la fin du XVIIIe siècle, lorsque le vice-roi d’Espagne Juan José de Vértiz y Salcedo effectua un recensement pour la première fois, la population argentine ne dépassait pas 380 000 habitants (territoires indiens non compris). En 1810, il n’y avait encore que 500 000 habitants environ. Arriver a plus de 46 millions, ce n’est pas un saut de puce. Il faut donner à manger à tout ce monde, et procurer un emploi.
L’Argentine était une puissance agricole majeure, on dit qu’elle produisait de quoi nourrir plus de 450 millions de personnes, soit 10 fois sa population. L’agriculture emploie 1,8 % de la population active, contribue à environ 5 % du PIB, tout en assurant les trois quarts des exportations argentines. Près de la moitié de la superficie du pays est occupée par de l’élevage extensif. Autant d’espace en moins pour les gens et la biodiversité. De plus une sécheresse historique étouffe l’agriculture et menace l’économie du pays. Les quatre derniers mois de 2022, il est tombé seulement 44 % des précipitations moyennes. Le moteur économique du pays a vu se volatiliser 20 milliards de dollars d’exportations en 2023, faute de soja, maïs ou blé, soit un manque à gagner de 5 milliards de dollars de recettes fiscales. Le réchauffement climatique ne peut qu’accentuer la déperdition de l’agriculture, inféodées aux méthodes de l’agro-industrie, OGM, pesticides, engrais, mécanisation, toutes choses qui vont être impactées par la déplétion énergétique.
Le plus grave, c’est le statut des villes, dépendantes de l’extérieur pour tout ce qui concerne leur cycle vital. Imaginons ce qui arriverait à n’importe quelle ville si elle était enfermée sous une coupole de verre qui empêcherait les ressources matérielles nécessaires d’entrer et de sortir. Il est évident que cette ville cesserait de fonctionner en quelques jours et que ses habitants périraient… Ce modèle mental d’une coupole de verre nous rappelle assez brutalement la réalité. Or le taux d’urbanisation en Argentine est passé de 74 % en 1960 à 92 % en 2022, soit l’un des taux les plus forts au niveau mondial. Grâce à l’accès aux ressources mondiales, les populations urbaines paraissent immunisées contre les conséquences de l’appauvrissement de leur sol et de leurs ressources internes. Encore faut-il avoir les moyens financiers pour importer le nécessaire.
Avec des réserves de devises étrangères au plus bas, le pays se trouve dans une situation de renégociation permanente avec le Fonds monétaire international. L’Argentine fait même partie des pays émergents les plus endettés (114,8 milliards de dollars en 2021). Aux abois, avec des réserves totalement à sec, le pays a finalement trouvé le 31 juillet 2023 une formule acrobatique pour faire face à l’échéance de sa dette sans dépenser ses rares billets verts : un prêt-relais de 1 milliard de dollars auprès de la Banque interaméricaine de développement et un montant en yuans équivalent à 1,7 milliard de dollars, inclus dans un échange de devises avec la Chine. Les versements se font toujours plus périlleux, jetant une lumière crue sur une économie hagarde.
Voici une liste des pays surpeuplés qui est actualisée
à chaque fois que nous étudions un nouveau territoire.
Surpopulation généralisée dans tous les pays
https://biosphere.ouvaton.org/blog/surpopulation-generalisee-dans-tous-les-pays/
bonus sur l’Argentine, l’état de surpopulation laisse champ libre au populisme
En France, à un chroniqueur qui craignait l’arrivée au pouvoir du RN en 2027, Pascal Praud avait répondu : » Les gens intelligents ont tous échoué depuis 40 ans, on peut essayer des incompétents, ça sera pas pire ! »
En Argentine, présenter le 19 novembre 2023 à la présidentielle le ministre de l’économie Sergio Massa était une provocation dans un pays où l’inflation est de 140 % et l’économie à l’arrêt. Les Argentins ont répondu : puisque vous nous présentez un bouffon incapable, nous allons élire un vrai clown ! Ils ont voté Javier Milei à 55,7 % des voix pour une distraction démagogique qui ne fera qu’amplifier les difficultés. Regardez sur le site d’El País une vidéo, les éructations de ce type sont effarantes. La démocratie accouche d’un monstre. Javier Milei est le chantre d’un libéralisme radical et caricatural, qui compare la monnaie nationale à un « excrément », prône la suppression de la banque centrale, le remplacement du peso par le dollar et veut diminuer drastiquement la dépense publique grâce à un « plan tronçonneuse ». « Vive la liberté, bordel » était son slogan préféré. Il s’est fait connaître par ses idées d’extrême droite comme la dérégulation de la vente d’armes, l’opposition à l’avortement ou encore ses déclarations sur le changement climatique, un « cycle », pas « une responsabilité de l’homme ».
« Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l’Argentine à nouveau un grand pays », a écrit l’ancien président des États-Unis Donald Trump, tandis que l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro estime que « l’espoir brille de nouveau en Amérique latine ». Emmanuel Macron a félicité Javier Milei pour son élection. C’est l’internationale des populistes, tous ceux qui basent leurs campagnes électorales sur le dégagisme à la mode.
Sur la recherche google « Argentine surpopulation », on ne trouve principalement que des références à la surpopulation carcérale. Les éléments sur la surpopulation humaine sont très rares, si ce n’est aux temps de l’épidémie.
LE MONDE : « La population argentine se concentre à 91,87 % dans les villes (contre 80,44 % en France) – lieux denses où le sars-cov2 prolifère –. Un habitant sur dix vit dans des bidonvilles, dans des conditions économiques et hygiéniques précaires : pauvreté, surpopulation, accès limité à l’eau potable. »
Le Figaro : Covid-19 en Argentine: les cas explosent dans un bidonville à Buenos Aires. La surpopulation et le manque d’accès aux services essentiels comme l’eau potable rendent difficile le respect des gestes barrières. »
– « Surpopulation en Argentine => Javier Milei ! »
Surpopulation en Italie => Berluconi !
Surpopulation aux States => Trump !
Surpopulation en Allemagne =>Hitler !
Pluie en novembre => Noël en décembre !
Intelligence en déclin => Connerie collective !
Connerie collective en France => MLP ou Zemmour !
etc. etc. etc.
J’en ai posté un autre, qui t’aurait peut-être plu, mais bizarrement il ne veut pas s’afficher. Comme la suite de l’autre côté, un beugue probablement… Ceci dit je ne vois pas le rapport entre À 14:21 et le Hamas. À moins que Toi aussi tu ne résonnes (comme les corps creux) de la façon suivante : Surpopulation à Gaza => Hamas !
Ce qui à la limite pourrait se défendre. Sauf que pour l’Argentine c’est du n’importe quoi. Avec 16 hab/km2 , un taux de natalité de 1,9 (c’est Toi qui le dit), ON ne peut pas sérieusement dire que ce pays est surpeuplé. Certes il y a du monde dans les grandes villes, comme ailleurs, le taux d’urbanisation est de 92% (Islande 93,9 % ; Belgique 98%), et alors ? Quant à ce qui te sert de preuve… comme toujours, du Grand N’importe Quoi ! Misère misère !
Avec toi, toujours des exemples grotesques ! Islande a 372 520 hbts (2021), bref n’a même pas franchi le 1 million alors en comparaison avec l’Argentine avec 46 millions ? Moi j’ai comparé à la France pour obtenir une comparaison d’une proportion comparable ! Quant à la Belgique, oui surpeuplé près de 12 millions d’hbts sur un territoire aussi petit, quant à l’urbanisation est aussi trop élevée et ça sera très problématique dans un monde sans pétrole !
Pour en revenir à l’Argentine, là aussi tu optimises les chiffres en présentant les 16 hab/km2 ! Ce n’est plus tout à fait ce score si on déduit les zones désertiques, les steppes et les chaînes de montagne ! Honnêtement il faudrait que compter les terres constructibles ! C’est comme l’Algérie dont 84% du territoire en désert, c’est facile de faire croire à une densité de population basse alors que dans les faits c’est impossible d’installer beaucoup de monde dans ces 84% du territoire !
En comparaison avec la France, notre taux d’urbanisation est de 80 % en 2020 selon Insee. Alors il est évident que l’Argentine avec un taux de 92 % c’est excessivement trop ! Puisque c’est déjà beaucoup trop pour la France.
En l’occurrence, avec les déplétions énergétiques toutes confondues (gaz, pétrole, charbon, uranium, etc) il est clair qu’il faille organiser l’exode urbain. Sinon, il ne sera pas possible de nourrir les populations restées en ville, puisque tout nos aliments sont acheminés par camions, bateaux, etc. Sans exode urbain et réintroduction des populations à la campagne, ce sont des famines à la chaîne qui attendent au bout de la route !
Néanmoins, il faut souligner les efforts des argentins pour maîtriser leur taux de natalité de 1,9% soit en dessous du seuil de renouvellement, bien que ce soit une baisse douce largement compensée pour le moment par une hausse de l’espérance de vie, puisque la population continue de croître. Les efforts se ressentiront à contretemps dans quelques décennies lorsque la population sera véritablement vieillissante, les efforts sont trop récents pour en récolter les fruits immédiats. Mais mieux vaut tard que jamais comparativement à l’Afrique avec des taux de natalité excessifs couplés par les hausses d’espérance de vie, la croissance démographique est exponentielle ! Mais le désastre aussi…
– « Les gens intelligents ont tous échoué depuis 40 ans, on peut essayer des incompétents, ça sera pas pire ! » (Pascal Praud)
Parlons-en de celui là aussi, du pote à Zemmour, polémiste raciste notoire, champion des faux débats. Pour trouver pire à la télé il faut se lever tôt. Misère misère !
– « Les Argentins ont répondu : puisque vous nous présentez un bouffon incapable, nous allons élire un vrai clown ! Ils ont voté Javier Milei à 55,7 % »
Ben oui, ON appelle ça la démocrassie. Berlusconi, Trump etc. la liste est longue des bouffons et des tristes sires arrivés à la tête de pays. ON peut toujours les qualifier de bouffons ou de clowns, pour moi ils resteront des pauvres types, des misérables. Le comble c’est qu’ON puisse les élire.
Avant d’être celui du Nombre, le problème de l’Argentine, comme de bien d’autres pays, c’est cette misère. (à suivre)
Au moins «chez nous» ON en a eu un qui ne trichait pas. Celui qui s’était présenté comme un vrai clown. Candidat des fainéants, des crasseux, des drogués, des alcooliques, des pédés et j’en passe, c’est comme ça qu’il se présentait.
– « Je propose qu’on vote pour un imbécile qui n’y connaît rien, c’est-à-dire moi. […] Le seul candidat qui n’a aucune raison de vous mentir ! »
Le Parti d’en Rire quoi. Crédité de plus de 10% dans les sondages, Coluche osait perturber le Cirque. Le grand numéro de la Farce Électorale enfin dévoilé, démasqué, démonté ! Et bien sûr ça n’a pas faire rire tout le monde.
Pour compléter ce tableau, l’inflation est constante et la devise ne peut s’apprécier avec les devises étrangères, surtout le dollar.
Il semblerait que la cause soit que tous les bénéfices sont extraits du pays dans les banques américaines et que les transactions se font en dollar et pas en pesos.
Donc l’état n’a aucun moyen ni liquidité pour faire fonctionner le pays. L’argentine est comme une baignoire qui se vide au fur et à mesure qu’elle se remplit.