Le problème de l’article d’Isabelle Talès* sur l’apocalypse « prévue pour le 21 décembre 2012 », c’est qu’il lorgne du côté de Pascal Bruckner, « Le fanatisme de l’apocalypse » : le chaos sur Terre ne peut arriver, c’est la position de la science, il faut être dingo pour croire à l’apocalypse ! Or l’échec de Durban sur le réchauffement climatique et l’insouciance totale des politiques autant que des consommateurs (qui ne savent même pas que nous avons dépassé le pic pétrolier) nous préparent de jolis feux d’artifice qui ressembleront à si méprendre à des catastrophes… pour ne pas dire apocalypse !
Par contre Isabelle Talès envisage en passant les « survivalistes qui se préparent chaque jour au pire ». Mais elle ne sait pas par rapport à quoi, où est le pire ! Elle se contente de dénigrer leurs boîtes de conserves en stock et leurs arbalètes. Nous conseillons à Isabelle Talès de lire le dossier « Survivre aux survivalistes » (mensuel La Décroissance – septembre 2008) : « Aux Etats-Unis, les survivalistes se donnent comme père fondateur Kurt Saxon, qui édite depuis 1974 une revue « le survivant ». Il s’agit de présenter des techniques de survie, mais aussi de combat dans la perspective de l’après-pétrole. Il ne s’agit pas tant de se préparer à survivre dans un monde devenu hostile que face à des humains devenus hostiles. Le survivaliste s’inquiète des futures pulsions de ses congénères plus que des possibilités de garder la terre fertile. Ce mouvement compte des milliers de membres, surtout aux Etats-Unis, qui réapprennent les techniques de la terre, la ferronnerie, l’artisanat d’antan. Selon eux, l’entrée dans l’ère du pétrole rare et cher va se concrétiser par une grande famine, par une relocalisation très brutale et par le retour à un âge de fer où seuls les plus organisés survivront. »
Rappelons que la méthode des Towns Transition, initiée pour la première fois à Totnes en Angleterre, réfute l’attitude individualiste des survivalistes. Lisez Rob Hopkins et son manuel de transition… et agissez pour éviter l’apocalypse !
* LE MONDE du 13 décembre 2011, « En attendant l’apocalypse » |Chronique télé |
Aux Etats-Unis, il y a deux catégories bien disctinctes: les survivalistes et les « preps ». Ces derniers sont clairement plus proches du mouvement des villes en transition.
Aux Etats-Unis, il y a deux catégories bien disctinctes: les survivalistes et les « preps ». Ces derniers sont clairement plus proches du mouvement des villes en transition.