Tata doit disparaître

Les paysans indiens poussent Tata à retarder la fabrication de la Nano (LeMonde du 6.09.2008). Bonne nouvelle, mais ce serait encore mieux si les autochtones avaient le pouvoir d’arrêter complètement cette course au tout-automobile. Malheureusement le groupe Tata à la possiblité de monter ses usines dans un autre Etat indien, ou même dans un autre pays plus accommodant. Pourtant, on ne peut que constater que Tata voulait bâtir sur des terres fertiles, accroître ainsi la stérilisation des sols comme savent déjà le pratiquer à outrance les pays riches et les mégalopoles. Comme dit un paysan exproprié, « Une terre se transmet pour l’éternité, l’argent se dilapide. Que va-t-il rester à mes enfants ? ». Comme dit un autre paysan, « La terre est comme une mère. Et je ne vendrai jamais ma mère. »

 

            Tata ne doit construire ni sur des terres fertiles, ni sur des terres incultes. Tata doit disparaître comme Ford, Fiat, Renault, Volkswagen et tutti quanti. Nous savons déjà que la voiture individuelle est un dinosaure promis à une prochaine extinction. L’avenir du climat et des ressources naturelles est en jeu, ne continuons pas à gaspiller les possibilités de la Biosphère…

 

PS : la phrase du jour : « Au Sénégal, il n’y a que la pauvreté qui galope. La lecture reste un sport d’élite » (in portrait d’Abasse Ndione)