Trois éditoriaux dévastateurs dans LE MONDE

Le quotidien LE MONDE croit enfin à la possibilité d’une apocalypse, d’où ces trois éditoriaux successifs que nous accompagnerons de quelques réactions significatives sur lemonde.fr

1) Il faut prendre des mesures courageuses dans le but de diminuer la dépendance à un pétrole dont on sait que le prix, au-delà des soubresauts conjoncturels, ne cessera d’augmenter, un pétrole qui, à la fin des fins, contribue à rendre notre planète invivable. (LE MONDE du 17 novembre 2018, Transition énergétique et crise sociale)

2) Si la communauté internationale se refuse à faire plus pour lutter contre le réchauffement climatique, ce sont les catastrophes produite par 2°C ou 3°C supplémentaires qu’il faudra gérer. Nul ne peut dire, à cette heure, si cela sera simplement possible. (LE MONDE du 18-19 novembre 2018, Climat : l’heure des comptes)

3) Nous sommes tous climatosceptiques à des degrés divers, dans la mesure où nous n’acceptons ni « la vérité sur ce que nous avons fait subir à la Terre » ni le changement de vie radical qu’impose le réchauffement climatique, et encore moins la remise en cause du principe de modernité et d’un progrès linéaire qui tend vers le toujours plus. Combien faudra-t-il d’études comme celle publiée dans Nature Climate Change et de catastrophes aux effets dévastateurs pour se rendre compte que le coût de l’inaction reste très supérieur à celui de la lutte contre les changements climatiques ? (LE MONDE du 20 novembre 2018, Changement climatique, une bombe à retardement)

A bas le travail ! : Ce cri d’alarme va se perdre dans l’infini de la bêtise sociale… puisque les mêmes gens iront tous demain au boulot pour continuer à augmenter encore l’émission de gaz à effet de serre – et on aura en plus d’autres obtus pour venir nous faire la réclame du nucléaire… afin de continuer à produire encore plus… et donc à aggraver le changement climatique.

MICHEL BRUNET : Genre d’édito « inaudible » à nos gilets jaunes sur leurs barrages…

Vert est mieux que Jaune : J’allais le dire. Des gens qui aiment la bagnole, avec ses SUV et 4/4, qui viennent demander solidarité pour réduire de quelques centimes le coût de l’essence. C’est honteux.

Yogi : L’humanité ne comprend rien en dessous de plusieurs dizaines de millions de morts, et encore. Il faudra en passer par là, c’est le prix de la stupidité.

Virgule : De toutes façons ce qui est chouette, c’est qu’un jour le fossile va finir. Et on sera tous comme des c…

Patou : Pendant ce temps là l’Etat donne des primes à la conversion dont la seule utilité est, si l’on prend en compte le coût écologique de la construction et de la déconstruction des voitures, de soutenir l’industrie automobile. Il ne fait rien pour favoriser les circuits courts, au contraire. On continue de négocier des traités de libre échange tout autour de la planète…

PASCAL D : Tant que les Etats n’auront pas compris que, comme en tant de guerre, il faut restreindre la liberté de faire ce que l’on veut, la planète continuera à se réchauffer.

Patou : Vous avez probablement et malheureusement raison. Si tous les hommes réalisent leur rêves de consommation, de voyages, de bagnoles, alors ils condamnent leurs enfants.

le sceptique : Même après les canicules où l’on a perdu des proches, même après des inondations et incendies où l’on a perdu des biens, on continue de produire et consommer. La solution proposée aujourd’hui est (pour aller vite avec un chouïa de caricature 🙂 : regarde pousser ta carotte bio en gagnant 1000 € à vie dans une économie circulaire locale. Aucun intérêt pour les masses. Quand ce sera « Tesla pour tous ! », les gens diront « chouette, c’est une belle bagnole, c’est génial la lutte anti-carbone ! ».

VV : Et oui, le commun des mortels est « sceptique » par défaut. Tant qu’il n’est pas touché directement (avec un mètre de flotte dans sa maison, par exemple), son comportement ne change pas. Prévoir, anticiper en changeant son style de vie, c’est trop dur… Économiser, une aberration économique. La nature humaine, quoi…

CB : Allons y gaiement. Quitte à foncer autant y aller pied au plancher. Cela permettra à l’humanité de se recréer plus rapidement. Parce que aucun doute que l’humanité survivra et s’adaptera. Seulement pas à 7,8,9, 10 milliards. Les dégâts seront considérables, mais comme nous sommes incapable (moi compris) de fondamentalement changer nos modes de vie autant assumer le mur qui se rapproche et se préparer à s’adapter. Darwin avait raison: les plus adaptés survivront!

SARAH PY : La crise climatique va nous poser la question de la démocratie, de la nécessité de réglementations, de contraintes, de la re-centralisation du pouvoir étatique, celle du dirigisme économique, de la remise en cause de certains de nos modes ou habitudes de vie. Elle peut signifier des chamboulements dans les logiques économiques avec ses conséquences sociales … Il s’agit d’une situation plus ou moi proche de celles des situations de guerre. Plus nous tardons, plus nous nous en rapprocherons.

CLAUDE CHAMBON : Toujours pas un mot sur la bombe démographique mondiale !

GERONIMO @ Chambon : Non car ce serait fustiger d’autres peuples que les Occidentaux…. Tabou et politiquement incorrect. La transition démographique s’achève partout, y compris en Afrique du nord et en Inde. Partout sauf en Afrique subsaharienne. On va passer de 500 millions d’habitants en 1950 à 2,3 milliards en 2100. Les ressources sont incapables d’être autre chose que massacrées avec une telle démographie irresponsable.

9 réflexions sur “Trois éditoriaux dévastateurs dans LE MONDE”

  1. marcel dit le misérable

    Tabler sur une décroissance démographique à court / moyen terme et la mettre en oeuvre par des mesures techniques ( chiffre de population max fixé dans l a constitution (10 millions par exemple) , limitation à 2 enfants pour les avantages sociaux et fiscaux, obligation de stérilisation après 2 enfants, remigration des afromuzz lapinistes par nature…) serait peut – être moins aléatoire et bien plus définitif qu espérer une baisse de la consommation des énergies fossiles .
    Ainsi , on fait au terme de ce processus d’ une pierre 3 coups : moins d’ habitants ===> moins de consommation énergétique ===> pollution négligeable ===> sauvegarde et restauration de la biodiversité originelle .

  2. « En fait si le réseau électrique tombe tous les autres tombent on a plus rien ni communications ni transactions donc, ni transport, (de toute façon on ne pourrait plus les payer) ni eau, ni chauffage, rien c’est le chaos en quelques heures.’

    C’ est exactement le scenario qui aurait lieu en cas d’ éruption solaire supermassive sans compter une solde décroissance démographique à prévoir (conflits et pillages meurtriers, mortalité due à la consommation d’ eau polluée ) ===> Apocalypse now

  3. Vous voyez que quand je dis que d’ici 2030/2040 il ne restera que 8 millions de voiture au lieu des 42 millions actuels, et que tout ça est lié à nos baisse d’importation de pétrole… Voici ce que l’on peut lire sur le Figaro, je cite = «  »Le ministre de l’Ecologie a également rappelé les objectifs de baisse de consommation des énergies fossiles, « de 40% d’ici à 2030 », avec pour ambition que cela soit partagé entre les foyers et le transport, «  »
    http://www.lefigaro.fr/…/97002-20181122FILWWW00343…
    De 2018 à 2030 il n’y a que 12 ans et en 12 ans on doit encore baisser nos usages d’énergies fossiles de 40 %….En sachant que depuis 2001 on a déjà baisser de plus de 20 %

  4. Arrêtons d’opposer gilets jaunes et gilets verts !
    Les gilets jaunes ne sont que l’expression d’un ras le bol ! Ras le bol d’être pris pour des cons, ras le bol de cette politique qui fait des cadeaux aux riches et tape toujours sur les mêmes, ras le bol de ces hypocrites se prenant pour des dieux et qui méprisent la piétaille !
    Si vous avez écoutez Hulot hier soir vous devriez avoir compris que nous n’arriverons à rien en opposant les uns aux autres.
    Si vous avez écouté Hulot … il ne vous aura pas échappé sa parabole de la bronchite et du cancer généralisé.
    Alors à quoi bon s’acharner quand on est en phase terminale ? Qui peut répondre ?

  5. Didier Barthès

    En fait si le réseau électrique tombe tous les autres tombent on a plus rien ni communications ni transactions donc, ni transport, (de toute façon on ne pourrait plus les payer) ni eau, ni chauffage, rien c’est le chaos en quelques heures.
    Par ailleurs oui la réaction des gilets jaune augure bien mal de l’avenir, si nous ne supportons pas quelques centimes de hausse sur l’essence, qu’en sera t il quand il n’y en aura quasiment plus ?

  6. François Dauphin : Quand on voit les réactions actuelles, en France, à l’évolution du prix du carburant, on peut se demander si un signal d’alarme peut être entendu par les populations de notre planète… Les dirigeants des pays développés sont dans une voie sans issue. D’un côté, ils vont voir la concentration en CO2 continuer d’augmenter et, de l’autre, une frange de plus en plus importante de leurs administrés, affectés par les conséquences du réchauffement climatique, va faire pression pour s’en protéger. Que vont-ils faire ? Ce sera la décennie des bureaux de contrôle… et des conseils en communication. Les mesures seront hélas inutiles en l’absence d’une reconsidération du mode de développement de notre civilisation.
    (LE MONDE du 24 novembre 2018, « Dans quatre décennies, l’homme cherchera d’abord de quoi se nourrir et de quoi boire ! »)

  7. Dans Collapse (en français Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie), Jared Diamond dégage en 1997 cinq « facteurs décisifs » présents dans tout collapsus Un : les hommes infligent des dommages majeurs à leur environnement. Deux : des changements ­climatiques bouleversent l’équilibre écologique. Trois : la pression militaire de voisins hostiles ­s’accentue. Quatre : l’alliance et les échanges de biens de première nécessité avec des voisins amicaux ou neutres se dégradent. Cinq : les élites et les institutions échouent à évaluer le naufrage en cours, ou l’aggravent par des réflexes de caste et l’obsession du court terme. Diamond applique sa grille à notre époque : « Pour la première fois dans l’histoire, nous sommes confrontés au risque d’un déclin mondial. » Comme d’habitude cet article* attire l’écolophobie :
    Claude Hutin 22/11/2018 – 14h45 : Nous sommes menacés d’un déclin mondial, si ce genre d’idéologue arrive à faire passer ses idées.
    Olimbo 22/11/2018 – 17h57 : Déclin des ressources halieutiques? Déclin du nombre d’insectes et d’oiseaux? Déclin de la banquise arctique? Déclin de la capacité des océans à emmagasiner du CO2 anthropique? Déclin des forêts primaires?
    * LE MONDE du 24 novembre 2018, En 2005, la publication d’« Effondrement » est une onde de choc

  8. Clive Hamilton : « Nous vivons déjà une crise majeure, mais si nous continuons ainsi, il y a un risque d’effondrement de la société. Dans les villes, les citoyens sont totalement dépendants d’immenses réseaux, pour l’électricité, les transports, l’approvisionnement en nourriture, la collecte des déchets ou des eaux usées. Ils ne peuvent vivre sans. Si l’un d’eux tombe en panne, cela crée un chaos. Mais si plusieurs arrêtaient de fonctionner en même temps, en raison d’aléas climatiques cumulés, les citoyens fuiraient en masse les villes. Que feraient-ils ? Où iraient-ils ? La situation deviendrait intenable. »
    (LE MONDE du 21.11.2018, « Nous sommes tous des climatosceptiques »)

  9. Clive Hamilton : « Nous vivons déjà une crise majeure, mais si nous continuons ainsi, il y a un risque d’effondrement de la société. Dans les villes, les citoyens sont totalement dépendants d’immenses réseaux, pour l’électricité, les transports, l’approvisionnement en nourriture, la collecte des déchets ou des eaux usées. Ils ne peuvent vivre sans. Si l’un d’eux tombe en panne, cela crée un chaos. Mais si plusieurs arrêtaient de fonctionner en même temps, en raison d’aléas climatiques cumulés, les citoyens fuiraient en masse les villes. Que feraient-ils ? Où iraient-ils ? La situation deviendrait intenable. »
    (LE MONDE du 21.11.2018, « Nous sommes tous des climatosceptiques »)

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