un avenir sans François Fillon

L’Homme de l’Année, ce n’est certainement pas François Fillon. Son engagement pour sauvegarder la filière automobile française (prime à la casse etc.), mais aussi sa passion affichée pour les sports mécaniques, le disqualifient durablement. Qu’il découvre la course des 24 heures du Mans sur les épaules de son grand-père n’en fait pas un bon analyste politique, mais simplement un intoxiqué des courses de vitesse. Que Fillon adolescent participe, en tant que figurant, au tournage du film « Le Mans », au côté de Steve McQueen ne devrait pas empêcher Fillon adulte et 1er Ministre de réfléchir sur la déplétion pétrolière. Il devrait savoir qu’un de ses prédécesseurs, Pierre Messmer avait décrété le 30 novembre 1973 l’interdiction du sport automobile sur le sol national. Mais Fillon n’y connaît rien en écologie, il n’espère qu’une chose, parvenir à ressusciter le Grand prix de France de F1 (« C’est un échec pour lequel je n’ai pas encore dit mon dernier mot »). Fillon voit derrière « ce débat qui fait rage autour de l’automobile deux conceptions de l’avenir qui s’affrontent : ceux qui sont favorables à une forme de décroissance, de retour en arrière et puis il y a ceux qui misent tout sur le progrès de la science, sur le progrès de la technologie qui nous permettra de relever les défis qui sont devant nous ».

Non monsieur Fillon, le « retour en arrière », c’est votre croyance qu’un mode de vie qui dilapide le capital naturel peut perdurer encore longtemps. Non monsieur Fillon, l’automobile n’est pas victime d’un « acharnement » au nom de la défense de l’environnement, mais une innovation technique obsolète dès que le prix du baril dépassera 200 euros. Non monsieur Fillon, il n’y a pas ceux qui, « au prétexte des dangers réels qui menacent l’individu nient sa liberté », il y a ceux pour qui la liberté, c’est la liberté de moins polluer, c’est la liberté de ne pas être coincé dans les bouchons. Non monsieur Fillon, l’automobile ce n’est pas «  le plaisir et la liberté », mais l’aliénation des individus et la dépendance envers le Moyen Orient.

Monsieur Fillon, l’automobile individuelle n’est pas la solution, elle est le problème. Monsieur Fillon, vous n’avez pas la capacité d’être président d’un pays qui connaîtra bientôt une profonde crise écologique.

2 réflexions sur “un avenir sans François Fillon”

  1. En effet, nous savons distinguer les deux écologies !
    L’écologie superficielle de Fillon et consorts est persuadée que la technique va tout résoudre, voitures électriques, nucléaire, captage du CO2, croissance « verte », etc. Pour l’écologie profonde au contraire, tout cela n’est qu’un leurre. Vouloir apporter des solutions techniques à la crise écologique, ce n’est que renforcer la logique qui a entraîné la crise écologique.

    L’écologie de Fillon est donc redoutable, à la fois pour la Nature et pour les humains…

  2. Les propos, rapportés anonymement, sur l’automobile et le devenir du Premier Ministre, sont issus d’un esprit étroit, borné et peu au fait des choses du monde moderne.

    Après tant et tant d’années passées dans les transports « en commun », j’apprécie vivement la LIBERTE et maintenant la sécurité, que m’offre maintenant l’automobile individuelle (il n’existe pas, à ma connaissance d’automobile communautaire…). Le « Roi du bouchon » (le maire de Paris) devra réfléchir lui aussi aux limites du communisme qu’ont connu tant de peuples de l’Est, et restaurer la LIBERTE DE CIRCULER qui est une des plus élémentaires.
    Au fait, notre écolo anonyme sait-il distinguer un vairon d’un goujon, un gardon d’un rotengle, une amanite « panthère » d’une « rubescens ? Si, oui, alors il pourrait être presque fréquentable, dans le cas contraire qu’il apprenne à connaître un peu mieux la nature qui, elle est tout à fait redoutable…

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