« L’attaque d’une ourse sur un chasseur ravive le débat sur la cohabitation », titre LE MONDE. Attendez, mon journal de référence, vous vous êtes trompés sur le titre : il fallait lire « L’attaque d’un chasseur sur une ourse ravive le débat sur la cohabitation ». Il n’y a que 400 ours pour 67 millions de Français, où est le déséquilibre ?
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Résumé de l’article de Philippe Gagnebet : « Le 20 novembres, un chasseur a été attaqué par une femelle ourse. Il a pu abattre l’animal de deux balles. Le drame s’est déroulé à 1 900 mètres d’altitude. Selon les premiers témoignages d’autres chasseurs, « il est d’abord tombé sur deux oursons, puis la mère l’a violemment attaqué par-derrière… l’ours n’a pas sa place dans nos montagnes ». »
Les commentateurs sur lemonde.fr prennent la défense de l’ourse :
A.Conte : On remarque que le journaliste appelle un « drame » un chasseur blessé en chassant au milieu d’une zone d’habitat des ours mais qu’un automobiliste tué par un chasseur sur une 4-voies est appelé un « accident ». La différence de traitement saute aux yeux. Puisqu’on interdit implicitement aux non-chasseurs de fréquenter tous les espaces naturels plus de 6 mois par an pour ne pas fournir des cibles aux chasseurs, on pourrait aussi interdire certaines zones toute l’année aux chasseurs pour laisser les ours vivre tranquilles. En ce qui me concerne, j’aurais préféré que ce soit le chasseur qui y reste car chaque chasseur en moins c’est potentiellement un non-chasseur sauvé de ses tirs. Qu’on meure d’un coup de fusil en faisant du vélo, en passant en voiture ou en taillant ses rosiers est un drame, qu’on meure en chassant n’est qu’un accident de chasse.
GuillaumeS : Que faisait un chasseur si près des oursons ? Tout le monde sait que c’est très dangereux, sauf apparemment un soi-disant habitué de la faune sauvage.
Gaston31000 : C’est dommage que l’ourse n’ait pas fini le boulot. En tous cas, j’ai plus peur des chasseurs que des ours quand je vais randonner dans les Pyrénées. Je croise beaucoup de spécimens de la première espèce, qui ressemblent souvent à une milice de red-necks en train de s’entraîner en vue de la prochaine guerre civile. Ils ont généralement de gros 4×4 et de gros pick-up et font de l’intimidation aux randonneurs des GR, même sur les chemins de st-jacques. Pour débusquer un ours, il faut le vouloir. Un copain passe tous ses WE depuis 20 ans à crapahuter dans la montagne pour ramasser des crottes d’ours pour les scientifiques, et il n’en a jamais vu un seul.
CL : Ce qui est un drame c’est que les deux oursons ont perdu leur mère et sont maintenant orphelins. Ce qui est un drame, c’est qu’il se trouve des gens pour penser que l’ours n’a pas sa place dans les Pyrénées parce qu’il y a des humains… Mais qui peut bien avoir envie de vivre dans un monde où il n’y aurait que des humains? Et de quel droit peut-on décider qu’il n’y a que notre stupide espèce qui ait le droit de vivre?
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Alxsailor : Les chasseurs tuent et blessent plus de chasseurs que les ours ne tuent et blessent de chasseurs chaque année. Conclusion : pour protéger efficacement les chasseurs il faut commencer par supprimer les chasseurs.
Eric L. : Selon France3 Occitanie, l’ourse tuée pourrait être Caramelles. L’histoire se réputerait comme le souligne Pays de l’ours dans son communiqué : « sa mère Mellba a également été tuée lors d’une battue en septembre 1997, alors que Caramelles et son frère Boutxy n’avaient que 8 mois »… On comprend alors tout-à-fait la réaction de défense de ses oursons par la mère.
1europ : Si on repasse le film , c’est une mère défendant ses petits … Son comportement est donc plus que compréhensible et naturel. Je ne connais pas l’expérience du chasseur, mais il me semble évident que lorsqu’on tombe sur des petits d’animaux , il faut très vite évacuer la zone par peur d’attaque de la mère. C’est le bon sens… Essayez d’attraper un poussin et vous verrez la mère poule vous agresser… et ce n’est qu’une poule ! Après si on met en balance que nous sommes 8 000 000 000 humains sur terre et que les ours dans les Pyrénées peuvent se compter sur les doigts d’une main , et qu’ils sont quasi éteints, on voit que ce sont les hommes qui doivent réduire leur empreinte. Et non l’inverse.
Noleb : Donc il y a une UNE attaque non mortelle d’une ourse sur un chasseur (en plusieurs dizaines d’années) et les chasseurs et consorts appellent à éradiquer (pardon à « prélever ») tous les ours. Je propose donc d’éradiquer tous les chasseurs vu qu’il y a eu (rien que pour la saison 2019-2020) 141 victimes d’accidents de chasse, dont 11 morts. C’est logique non?
Etichonide : Si on comprend bien, les chasseurs veulent une forêt aseptisée, sans dangers, ou ils pourraient mitrailler à loisir des lapins, des faisans d’élevage et des chevreuils décornés mais surtout ne rencontrer rien de plus effrayant. Faudrait aussi goudronner les chemins, on peut vite s’y fouler une cheville, et enlever toutes ces ronces, qui peuvent rayer le vernis du pantalon en kevlar.
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César Bistruk : En Californie, les urbains cohabitent avec l’ours qui vient profiter de leurs piscines, sans qu’actions soient menées par les autorités pour les éliminer. On y fait de la prévention : conduite à tenir devant l’animal, etc…
Lettre ouverte à Madame la Préfète de l’Ariège
J’ai l’honneur, au nom de la CONVENTION VIE ET NATURE, de solliciter la prise d’un arrêté interdisant les battues aux sangliers dans la réserve du MONT VALIER.En autorisant la chasse dans cette prétendue réserve, alors qu’une ourse et deux oursons s’y trouvaient dans une hêtraie, l’administration a fait courir à l’espèce un risque majeur qui s’est concrétisé par la mort d’un animal protégé.
Il est nécessaire de mettre un terme à cette imposture qui consiste à créer des réserves de faune tout en y autorisant la chasse… Le chasseur, nonobstant sa blessure, encourt une sanction pénale s’il était avéré qu’il a tiré sur l’ourse avant d’être attaqué, ce que révélera l’enquête judiciaire et l’expertise balistique devant déterminer la distance de tirs.
Gérard Charolois, juge à la retraite, a porté plainte, au nom de la Convention-Vie-Nature dont il est Président, contre la préfète de l’Ariège qui a autorisé une battue aux sangliers dans la réserve où vivait l’ourse ce qui est illégal mais elle l’a fait évidemment pour faire plaisir aux chasseurs protégés du pouvoir…
Comment peut-on faire ça tout simplement ? Comment peut-on tuer un animal avec ses petits qui ne demandaient qu’à vivre et en avaient bien le droit ?
Quel monde pouvons-nous construire avec des gens faisant preuve d’une telle abjection, d’un tel manque d’empathie pour tout ce qui vie, souffre et espère ?
Il n’y a aucune excuse, rien, c’est odieux, impardonnable.
Et comment peut-on, ne pas comprendre… que ce type n’a fait que sauver sa peau.
Le hasard a voulu qu’il ait un fusil. J’aurai été à sa place, je n’aurais pu que lui filer des coups de bâton.
J’ose espérer qu’à sa place vous n’auriez même pas eu à lui donner des coups de bâtons parce que vous ne l’auriez pas dérangée, on ne s’approche pas d’une ourse avec ses petits, il faut vraiment le faire exprès (c’est déjà si difficile à voir quand on la cherche). La version de ce monsieur est plus que douteuse, comme par hasard il avait un fusil et pas un fusil pour les lapins,
Les chasseurs ne rêvent que d’une chose, une nature faite non d’animaux mais de gibier, oui je répète c’est odieux, impardonnable. Tant qu’on a pas de tendresse pour le monde vivant on ne construira que l’Enfer
Sérieusement, mon cher Didier… honnêtement… vous pensez qu’«il faut vraiment le faire exprès»… pour se retrouver nez à nez avec un ours ? Vous croyez donc que «les gens bien intentionnés» (comme chantait Brassens) sont à l’abri d’une telle fâcheuse rencontre. Ben voyons. Lisez donc déjà ces deux articles :
– Un homme et son fils attaqués par un ours en Italie (ladepeche.fr 23/06/2020 )
– Un champion dans un « état critique » après une attaque d’ours (look-travels 23 octobre 2021)
– «La version de ce monsieur est plus que douteuse, comme par hasard il avait un fusil et pas un fusil pour les lapins».
Ah… je ne savais pas que vous étiez chargé de l’enquête. Et je ne savais pas non plus que ce chasseur chassait le lapin. J’ai lu qu’il chassait le sanglier. Décidément, si on ne peut plus croire ce que racontent les journaleux alors… Mais la meilleure vous nous la gardez pour la fin :
– «Les chasseurs ne rêvent que d’une chose [!!!]».
Et d’où tenez-vous ça ? Connaissez-vous TOUS les chasseurs? Les avez vous TOUS et TOUTES étendu(e)s sur un divan, pour leur faire raconter leurs rêves ?
En attendant, mon cher Didier, je vous croyais plus sérieux. 🙂
– « Les commentateurs sur lemonde.fr prennent la défense de l’ourse : »
Les ?? Combien, sur 82 commentaires ? Je ne me suis même pas m’amusé à les compter.
L’ASBURDITÉ de ces 10 commentateurs PRO-ourse sélectionnés par Biosphère me saute de suite aux yeux. A.Conte démarre bien, seulement dès la troisième phrase il bascule dans le grand n’importe quoi. GuillaumeS, CL, Alxsailor et Compagnie, n’en parlons pas.
Je décernerais la Palme à Gaston31000 : «C’est dommage que l’ourse n’ait pas fini le boulot. En tous cas, j’ai plus peur des chasseurs que des ours quand je vais randonner dans les Pyrénées».
Déjà, pour qui c’est dommage, hein ? Misère misère ! Je me demande de quoi ce pauvre Gaston a le plus peur. Déjà… des chasseurs ou du Covid ? Ceci dit j’imagine combien ça doit être tout aussi «brillant» du côté des ANTi-ours. Misère misère ! En attendant… le DRAME … il n’est que là !
On pourra me dire que ça n’a rien à voir… mais je viens d’entendre Nicolas Hulot.
Le malheureux a actuellement autre chose en tête que la mort de cette pauvre ourse.
D’ailleurs il n’en a même pas dit un mot. Le DRAME là encore c’est toute cette Merde que les un(e)s et les autres balancent. Résultat, notre Nicolas vient d’annoncer qu’il se retirait :
– « Je quitte définitivement la vie publique, je suis écoeuré [etc.] »
Et comme je le comprends ! Sincèrement ! En attendant, il va quand même me manquer. Certes sa perte ne sera pas un DRAME… mais quand même. Sincèrement !
Toutefois on verra bien. Je sais aussi combien Nicolas est lunatique. Ce n’est pas sa faute, c’est dans sa nature. En attendant, je me souviens de Jospin… Jusque là il a tenu sa promesse. Chapeau !
Attendez, mon journal de référence… vous vous êtes trompé sur le titre : il faut lire :
– L’attaque d’un chasseur sur une ourse ravive le débat sur la «cohabitation »
Le quotidien des affairistes Niel-Pigasse et Compagnie a pris soin de mettre des guillemets.
Eh oui, très important les guillemets !
Mais pour être vraiment intègre il aurait dû juste en rajouter deux autres :
– L’attaque d’un chasseur sur une ourse ravive le «débat» sur la «cohabitation»
Petite rectification avant de «débattre», très important aussi les chiffres !
Les 67 ou 68 millions de Français que nous sommes, toutes et tous con fondu(e)s, sont encore loin de se partager 400 ours.
Si aujourd’hui ils sont 70, à tout casser… c’est déjà pas mal. Et encore en additionnant les ours les ourses et les mignons oursons. Maintenant au train où la famille Petit Ours Brun lapine, se reproduit quoi (Px 2 en 3 ou 4 ans ), l’objectif des 400 devrait être atteint aux alentours de 2035. Et en même temps que la fin des moteurs thermiques.
Eh oui ! En 2035 dans nos si chères et si bêêêles montagnes, finis les 4×4 puants de ces poivrots de bergers et de ces salauds de chasseurs. Tout et tous autant poivrots d’ailleurs. Oui des poivrots, des pochetrons quoi !
Quoi… vous ne le saviez pas ? On ne les compte plus ces commentaires dans lesquels on lit ça. Et en plus celles zé ceux qui racontent ça le tiennent de source sûre, ils l’ont entendu au bistrot. Bref, en 2035 dans mes chères Pyrénées, et ailleurs idem, tout le monde sillonnera les pistes en 4×4 électrique.
Sans parler du hors-piste bien sûr. Du free quoi. Misère misère ! 🙂
Je suis Pyros, le vieil ours dominant, peut-être le dernier de ma lignée. Les Français sont beaucoup trop nombreux, invasifs, y compris dans les hautes montagnes, ne laissant aucun espace pour la vie sauvage. La majorité socialiste du conseil départemental avit même demandé le retrait des ursidés et leur retour dans leur pays d’origine, la Slovénie. C’est comme si on demandait aux descendants des Espagnols, des Portugais, des Italiens et des Maghrébins de retourner chez eux !
Or notre espèce, présente dans moult mythes et légendes locales, appartient à l’identité culturelle des Pyrénées. On nous accuse de manger quelques moutons, il est vrai que nous sommes omnivores… comme les humains.
Mon pauvre vieux Pyros, si tu savais combien je con patis. C’est vrai que ton espèce appartient à l’identité culturelle des Pyrénées, elle entretient encore des vieux souvenirs, des légendes, un peu comme le dahu d’ailleurs. Tiens, où est-il passé celui-là… il y a belle lurette que je n’en ai pas croisé… peut-être devrions-nous penser à le réintroduire.
S’il ne s’agit là que de défendre et sauver l’identité culturelle des Pyrénées, acceptons déjà le fait que la chasse en fait partie, elle aussi. Pas seulement dans les Pyrénées bien sûr. La chasse à l’isard, la chasse au canard… la chasse à ceci, la chasse à cela etc.