un éditorial trop mou

Fabriquer l’éditorial du Monde est un exercice de haute voltige, rester incisif tout en ne déplaisant à personne. Celui du 20-21 décembre sur Copenhague est donc trop mou. Ce n’est pas d’une « déception » dont il faut parler à propos de la foire d’empoigne danoise, mais d’un lamentable fiasco dont Obama est le principal responsable. Selon le climatologue Hervé Le Treut, les engagements qui résultent de Copenhague sont loin de permettre à l’humanité de rester en-deçà des 2°C. Un accord politique aurait du déboucher sur une réelle contrainte pour les pays développés, par exemple limiter la vitesse sur autoroutes et la quantité même de ce que chacun peut dépenser comme essence. En fait, il n’y a pas une compréhension en profondeur des enjeux écologiques, d’abord parce que les dirigeants ne sont pas soumis sur ces problématiques mondiales à la pression de leur propre opinion publique.

            Ce n’est pas la faiblesse de l’ONU qu’il faut dénoncer, mais l’incapacité maintenant notoire d’Obama à mesurer les conséquences internationales du niveau de vie américain, à la fois fort émetteur de gaz à effet de serre mais aussi modèle de comportement exporté aux quatre coins de notre planète. Pourtant l’éditorial du Monde n’accuse en rien les USA et s’acharne sur la Chine, « au cœur de l’échec de Copenhague », qui « ne supporte pas l’idée d’un contrôle international ». Mais c’est la cylindrée des automobiles américaines qui devrait être contrôlée, c’est la taille démesurée de leurs villes (qui oblige à la voiture) qui devrait être limitée, ce sont les Américains qui devraient se sentir les plus responsables (les plus coupables) du réchauffement climatique.

En définitive, seule la récession économique qui accompagnera le peak oil atténuera le changement climatique, mais cela se passera dans la douleur. Puissent les Américains souffrir plus que les autres…

8 réflexions sur “un éditorial trop mou”

  1. Mon analyse du prétendu échec de Copenhague est qu’il n’est l’échec que du néomalthusianisme et qu’il est en vérité une conclusion heureuse, pour le bien-être des peuples, de cette maudite conférence. Pour ceux qui souhaiteraient plus d’éléments, cette idée est développée sur le dernier article de mon blog.

  2. Mon analyse du prétendu échec de Copenhague est qu’il n’est l’échec que du néomalthusianisme et qu’il est en vérité une conclusion heureuse, pour le bien-être des peuples, de cette maudite conférence. Pour ceux qui souhaiteraient plus d’éléments, cette idée est développée sur le dernier article de mon blog.

  3. Ah les « idéologies fascisantes et tiers-mondistes… qui se cachent derrière… » : voilà bien le discours idéologique par excellence ! Aux arguments avancés, on répond à coup « d’idéologies fascisantes ». Si tu ne veux pas répondre à tes contradicteurs, traite-les de fascistes…
    Bien sûr que les pays du Nord sont largement responsables de la situation que nous connaissons aujourd’hui. Bien sûr que chacun doit être aussi responsable et que les pays du sud ont leur part de responsabilité, mais ne mettons pas tout le monde sur un pied d’égalité : dans ce domaine, « au nord », nous avons une bonne longueur d’avance.
    Que cela vous fasse plaisir ou non, Monsieur Jean D., les taxes, les contraintes et la limitation des libertés ne sont rien à côté de ce que nous laissons aux générations futures.
    Alors oui, nous devrons faire beaucoup plus pour tenter d’atténuer les conséquences d’un mode de vie dévastateur. Les « fascistes » ne sont pas là où on croit…

  4. Ah les « idéologies fascisantes et tiers-mondistes… qui se cachent derrière… » : voilà bien le discours idéologique par excellence ! Aux arguments avancés, on répond à coup « d’idéologies fascisantes ». Si tu ne veux pas répondre à tes contradicteurs, traite-les de fascistes…
    Bien sûr que les pays du Nord sont largement responsables de la situation que nous connaissons aujourd’hui. Bien sûr que chacun doit être aussi responsable et que les pays du sud ont leur part de responsabilité, mais ne mettons pas tout le monde sur un pied d’égalité : dans ce domaine, « au nord », nous avons une bonne longueur d’avance.
    Que cela vous fasse plaisir ou non, Monsieur Jean D., les taxes, les contraintes et la limitation des libertés ne sont rien à côté de ce que nous laissons aux générations futures.
    Alors oui, nous devrons faire beaucoup plus pour tenter d’atténuer les conséquences d’un mode de vie dévastateur. Les « fascistes » ne sont pas là où on croit…

  5. Maintenant que le coupable est trouvé et la sentence prononcée, il ne reste plus qu’à espérer une baisse de la température.
    Pauvre français.
    Pegeot, citrëon, Renault…sont-ils en ESpagne? Et des kilomètres et des kilomètres de bouchon chaque été; est-ce que c’est en Belgique. N’est-ce pas bien en France?

    Enlevez la poutre qui est devant vos yeux pour mieux voir la paille des autres.
    Toujours à la recherche des coupables…

  6. Maintenant que le coupable est trouvé et la sentence prononcée, il ne reste plus qu’à espérer une baisse de la température.
    Pauvre français.
    Pegeot, citrëon, Renault…sont-ils en ESpagne? Et des kilomètres et des kilomètres de bouchon chaque été; est-ce que c’est en Belgique. N’est-ce pas bien en France?

    Enlevez la poutre qui est devant vos yeux pour mieux voir la paille des autres.
    Toujours à la recherche des coupables…

  7. « Un accord politique aurait du déboucher sur une réelle contrainte pour les pays développés, par exemple limiter la vitesse sur autoroutes et la quantité même de ce que chacun peut dépenser comme essence. »
    « Mais c’est la cylindrée des automobiles américaines qui devrait être contrôlée, c’est la taille démesurée de leurs villes (qui oblige à la voiture) qui devrait être limitée,… »

    Voilà un parfait exemple des idéologies fascisantes et tiers-mondistes qui se cachent derrière l’écologie politique: des taxes, des contraintes, des limitations des libertés, et surtout pour les méchants pays développés.
    Si vous saviez combien de gens sont fous de joie que Copenhague ait été un fiasco!

  8. « Un accord politique aurait du déboucher sur une réelle contrainte pour les pays développés, par exemple limiter la vitesse sur autoroutes et la quantité même de ce que chacun peut dépenser comme essence. »
    « Mais c’est la cylindrée des automobiles américaines qui devrait être contrôlée, c’est la taille démesurée de leurs villes (qui oblige à la voiture) qui devrait être limitée,… »

    Voilà un parfait exemple des idéologies fascisantes et tiers-mondistes qui se cachent derrière l’écologie politique: des taxes, des contraintes, des limitations des libertés, et surtout pour les méchants pays développés.
    Si vous saviez combien de gens sont fous de joie que Copenhague ait été un fiasco!

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