« En 2022, les centrales à charbon françaises seront fermées. » Cette promesse de campagne du candidat Macron était concrétisée en juillet 2018 par le plan climat de Nicolas Hulot. Macron a encore tenu un discours très ferme en mai 2018 : « Nous allons aider les entreprises concernée mais nous allons fermer ces centrales. Il n’y a pas d’autre choix. » Mais mais, en politique la certitude n’existe pas ! La France ne compte plus que quatre centrales de ce type en activité sur son territoire, 1,8 % de la production électrique française, mais 25 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur. Les raisons de ne pas les fermer : leur rôle majeur pour passer les pointes hivernales, plus d’un millier de salariés, sans compter les emplois indirects. La centrale d’EDF du Havre, la ville d’Edouard Philippe, a par exemple un impact sur l’activité du port. De plus l’alimentation électrique de la Bretagne, une « péninsule » électrique, dépend énormément de la centrale de Cordemais. Bien entendu les syndicats sont pour ces centrales très sales et soutiennent EDF qui espère que le gouvernement laissera le temps à un projet alternatif de se développer pour remplacer le charbon… par des déchets de bois. (LE MONDE économie du 10 juillet 2018, Les centrales à charbon seront difficiles à remplacer)
Nous étions en train de brûler nos forêts, heureusement nous avons exploité le charbon. Pour ne pas qu’il s’épuise trop vite, nous avons utilisé le pétrole, le gaz, la fission atomique et même le photovoltaïque… aujourd’hui on veut en revenir au bois ! C’est le signe de l’impuissance collective actuelle à nous mener sur les voies d’un futur acceptable.
J’ai tendance à croire, pour reprendre une vieille formule, « que les choses durent plus longtemps qu’on ne l’imaginait mais ensuite s’écroulent plus vite qu’on ne l’envisageait ».
A la question : « Quand ? « : Je ne sais pas, je dirais » au cours de ce siècle ». Je ne conçois pas 11 milliards de personnes vivant dans une société à peu près apaisée quoiqu’ayant annihilé la nature et n’ayant quasiment plus de sources d’énergie (toutes les énergies non fossiles dépendent en fait des énergies fossiles pour se maintenir).
Donc d’ici 2100, pardon de n’être pas plus précis, mais si les tendances lourdes de l’histoire l’emportent, pour autant, les détails et les catalyseurs nous restent inconnus, je ne sais ni exactement quand ni comment dans le détail se produira l’effondrement, ni bien sûr le rôle qui tiendront d’éventuels conflits armés de grande ampleur (hélas jamais exclus), mais la poursuite de la trajectoire actuelle relève de l’impossible.
À mon avis, nos sociétés se précipiteront vers le charbon liquéfié pour compenser la baisse du débit de gaz/pétrole. C’est efficace et déployable à grande échelle, sans commune mesure avec tous ce qu’il y a de renouvelable. Évidement, le rendement énergétique est mauvais, la production de CO2 par kWh pire que le pétrole conventionnel ; mais nul doute qu’on invoquera l’urgence pour protéger à court terme une population bien trop nombreuse, et par la même occasion accélérer le changement climatique et la descente aux enfers, pour quoi faire, au fait ? Faire (sur)vivre, un peu plus longtemps, des milliards d’êtres humains qui n’auraient même pas été lésés de ne pas naître !
Excellente question marcel ! Combien de temps ?
Eh ben je répondrais, comme pour le temps que met le canon pour refroidir… « un certain temps ! » En tous cas, moi je ne suis pas pressé 🙂
« Quand il n’y aura plus de pétrole (ni de gaz) nous brûlerons donc le charbon. Nous l’extrairons dans les conditions décrites dans Germinal. Et quand il n’y aura plus de charbon nous brûlerons les arbres. »
A mon avis , à partir de la pénurie réelle de tout type de pétrole ( sables bitumineux + huile de schiste , …)(si jamais elle a lieu) , la grande descente démographique pourrait s’ amorcer mais le sinistre bipède voudra prolonger l’ agonie et ira en effet jusqu’ à couper le dernier arbre : la prédiction de Sitting Bull pourrait s’ avérer exacte .
Combien de temps va durer cette agonie démographicoénergétique ? That ‘s the question
En effet point de démission en vue. La Coupe, l’affaire du toutou, si ce n’est du molosse à Macron, Le Tour, les sujets ne manquent pas pour nous faire oublier les vacances de Monsieur Hulot.
Contradiction(s), aberration(s), trahison, reniement, dénégation, « déréliction », « embarrassement », impuissance … la liste est longue des mots pour parler de cet état d’esprit qui est le notre. Et pas seulement celui de nos prétendues élites.
» La seule solution : faire redescendre l’humanité de plusieurs ordres de grandeur dans ses effectifs et ses consommation. » Ben voyons !
Quand il n’y aura plus de pétrole, déjà nous ne pourrons plus exploiter le reste, comme l’uranium et les matières premières. Nous ne pourrons pas non plus construire toutes ces fabuleuses (avec ou sans guillemets) machines sensées prendre le relais, « super centrales propres », éoliennes, panneaux solaires, pompes à Cosmogol et j’en passe. Quand il n’y aura plus de pétrole (ni de gaz) nous brûlerons donc le charbon. Nous l’extrairons dans les conditions décrites dans Germinal. Et quand il n’y aura plus de charbon nous brûlerons les arbres.
Finalement je pense que le « péché originel » remonte au jour où ce singe est descendu de l’arbre, alors qu’il avait là tout pour y vivre heureux. Mais non, il a fallu qu’il se croit plus malin que les autres. Notamment plus malin que ses cousins qui d’en haut devaient bien se marrer en le regardant faire. J’imagine que certains impertinents devaient même lui lancer des trognons de pommes ou des noix de coco, et comble de l’ironie, avec la banane. Et l’autre en bas, en retour il leur lançait des cailloux, des cailloux toujours plus pointus, parce que plus c’est pointu plus ça fait mal. Et plus ça fait mal, plus c’est efficace pour faire comprendre à l’autre qui est le plus fort. C’est bien pour ça que cet abruti passait ses journées à taper sur des cailloux, et fréquemment à s’écraser les doigts, ce qui évidemment faisait rigoler les autres, ce qui du coup énervait notre ancêtre. Bref le serpent qui se mord la queue, d’où l’image du serpent dans la Genèse, enfin d’après ce que j’en ai compris. En tous cas c’est en tapant sur des cailloux que notre ancêtre a inventé le feu. Et c’est depuis ce sinistre jour qu’il ne cesse de déconner avec, toujours plus. Ceci dit, il ne s’agit-là que d’une hypothèse, je n’oblige personne, chacun est libre d’en faire ce qu’il veut.
La réponse à toutes ces contradictions est simple : elle est quantitative. Il n’existe tout simplement pas de bonne solution pour les échelles économiques et démographiques qu’ont atteint nos sociétés (et l’humanité en général).
Les énergies renouvelables sont tous simplement une escroquerie intellectuelle si l’on veut leur faire jouer le rôle qu’avaient les énergies fossiles (voir les données quantitatives présentées dans les conférences de J-M Jancovici).
La seule solution : faire redescendre l’humanité de plusieurs ordres de grandeur dans ses effectifs et ses consommation.
Veut-on que notre aventure sur la planète dure encore quelques dizaines de milliers d’années ou préfère t-on un effondrement feu d’artifice au cours de ce siècle ? A-t-on un minimum de respect pour le reste du monde vivant ?
Tiens on reparle de pinocchio, on avance dans l’été et point de démission en vue Lorsqu’ils tapent dans la gamelle, l’addiction devient trop forte pour arriver a soigner l’accoutumance
La soupe doit être bonne pour sevrer a ce point des convictions qui pour beaucoup etaient ancrees depuis l’age de raison
La liste s’allonge des naufrages de l’ecologie