Combien de temps une société qui repose sur l’endettement budgétaire de la plupart des pays riches peut-elle tenir ? Combien de temps une économie thermo-industrielle qui accélère sciemment les perturbations climatiques peut-elle tenir ? Combien de temps des politiques qui agitent l’étendard de la croissance économique peuvent-ils rester à leur poste ? Et maintenant, la dernière de Sarkozy hier soir : le carbone qui ferait un trou dans la couche d’ozone !
LeMonde du 24 septembre titre sur les déficits chroniques et l’explosion de la dette, le cas français n’est pas isolé. Pourtant nous savons que la propension des riches à épargner est importante ; un pays riche ne devrait pas s’endetter, il est au contraire dans la position de pouvoir prêter de l’argent. LeMonde du 24 septembre nous indique qu’à défaut de lutter contre le réchauffement climatique, la croissance des gros blocs économiques sera assurée « sur le dos » du reste du monde ; il n’y a plus de socialisme égalitariste dans ce pauvre monde. La croissance est encore sur toutes les lèvres des politiques, comme si ce qui provoque les chocs écologiques pouvait résoudre durablement les problèmes de la dette, de l’emploi, etc.
Il est vrai que le citoyen moyen dans ce monde de fous ne peut maîtriser qu’imparfaitement les problèmes de couche d’ozone, d’effet de serre, de pic énergétique et de PIB qui ne s’exprime qu’en terme de moyenne et non de répartition. Normal, aucun des dirigeants qui nous mène à notre perte n’a l’intention de lui expliquer vraiment : ils tiennent tous à leur poste.