» Les pays développés, et singulièrement l’Europe, connaissent depuis plusieurs décennies une diminution continue et régulière du niveau moyen de croissance annuelle, de près de 5 % avant le premier choc pétrolier des années 1970, à un chiffre proche de zéro ces dernières années. » Nous sommes tous d’accord sur ce constat* de Géraud Guibert, encore faudrait-il en déduire les conséquences qui s’imposent.
Géraud Guibert, ex-secrétaire national de la commission environnement du PS et président actuel de La Fabrique écologique démarre bien son analyse : « Une des grandes erreurs est de ne pas suffisamment considérer les ressources naturelles comme un facteur de production au même titre que le capital et le travail. Du coup, on ne peut véritablement comprendre les enjeux d’aujourd’hui. Nous avons connu dans les dernières décennies un fort mouvement de substitution du capital au travail du fait notamment de l’automatisation… » Mais il en tire une fausse conclusion : « Nous devons aujourd’hui penser la substitution du capital à des flux de matières. Que ce soit pour la rénovation thermique des logements, les énergies renouvelables ou les infrastructures de transport en commun, la relance de l’économie suppose le remplacement de la consommation d’énergies fossiles par des investissements. Cela exige des choix clairs : une priorité à l’investissement climatique, énergétique et écologique, public et privé. » Il est donc partisan du courant économique dominant. Ces tenants de la durabilité (soutenabilité) supposent la substitution toujours possible entre capital humain, capital manufacturier et capital naturel. Ainsi, si l’une des composantes baisse, une autre pourra toujours combler le manque. Cette conception repose sur une confiance aveugle dans un progrès technique qui pourrait toujours compenser la déperdition irréversible des ressources naturelles non renouvelables. Une telle pensée, que Nicholas Georgescu-Roegen appelle « le sophisme de la substitution perpétuelle », n’est pas réaliste. En effet « la physique thermodynamique nous enseigne que la sphère économique n’est qu’un sous-système du système-Terre ». Il faut donc avoir une vue bien erronée des processus biophysiques pour ne pas remarquer qu’il n’existe pas de facteur matériel autres que les ressources naturelles pour une activité économique quelconque, donc pour tout investissement.
Comme l’expriment les tenants de l’économie écologique, « Nous savons pertinemment que l’existence des actifs humains, social et bâti dépend entièrement du monde naturel ; et qu’en conséquence le capital naturel n’est absolument pas substituable. Aussi la soutenabilité implique-t-elle que nous vivions des bénéfices générés par le capital naturel sans grignoter le capital lui-même. »** Avec épuisement des ressources naturelles, la décroissance devient inéluctable, Il faut s’y préparer, ce que ne fait pas la « fabrique écologique ». Mieux vaut lire « L’écologie à l’épreuve du pouvoir », un livre de Michel Sourrouille à paraître le 11 juillet en librairie…
* LE MONDE du 30 juin 2016, Pour un « fonds européen pour la transition climatique »
** Vivement 2050 ! Programme pour une économie soutenable et désirable (1ère édition 2012, Les petits matins 2013)
Commentaire retiré par des modérateurs du journal l’ immonde .
Qu’ on cesse de subventionner ce torchon islamomondialiste !
ps : mille excuses , biosphere mais je n’ ai pu résister à l’ appel du politiquement incorrect .
le gestionnaire du blog biosphere @ Marcel
J’ai en effet récupéré votre message précédent envoyé à la corbeille par la modération du monde.fr
(dont on ne sait pas du tout quels sont les critères de leurs censures…)
Les socialos sont à la veille d’ une déroute comparable à celle des cocos orchestrée par Mitterrand et c’ est tant mieux !
Alors, peu me chaut l’ opinion de ces malades mentaux immigrationnistes , humanistes pour farces et attrapes , hypocrites notoires , irresponsables , professionnels de l’ indignation sélective (j’ y inclus la droite hypermolle façon Narkozy) !