Gilles Boyer était le directeur de campagne d’Alain Juppé pour la primaire de la droite qui se termine aujourd’hui. Le sujet de son dernier roman*, « Un monde pour Stella » : la multiplication des désastres écologiques incite les présidents américains et chinois à s’unir pour imposer internationalement une Organisation mondiale (de l’environnement) en 2045. Une économiste de l’association OnePlanet doit proposer des solutions. Voici selon Gilles Boyer les caractéristiques (p. 336 à 339) de ce qu’on appelle déjà de nos vœux depuis plusieurs années, une Organisation mondiale supranationale pour faire face à l’urgence écologique :
« Le président des États-Unis, le Secrétaire général du parti communiste chinois, le Président russe, le Premier ministre Indien, les Présidents de l’Union européenne, de l’Union africaine, de l’ASEAN, de la Ligue arabe et du Mercosur, symboliquement réunis au siège des Nations unies un siècle jour pour jour après la signature de la charte qui a donné naissance à L’ONU, ont annoncé ce jour la création d’une Organisation mondiale qui aura vocation à réguler tout phénomène économique, social ou environnemental qui, de par ses causes ou ses conséquences, dépasse le cadre des frontières étatiques et ne peut qu’être abordé au niveau mondial dans l’intérêt général de l’Humanité. Ses principaux objectifs seront la maîtrise démographique et la réduction des inégalités, la construction d’une économie mondiale saine, l’entretien de systèmes soutenables en termes de ressources naturelles, de terres, d’énergie, de biodiversité, et enfin la régulation du climat. Pour ce faire l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement du monde ont accepté de transférer à l’Organisation naissante la maîtrise des ressources naturelles qui se trouvent sur leur sol. L’Organisation sera dirigée par un collège, composé des 9 personnalités présentes à New York.
Face à l’urgence de la situation écologique et économique, des mesures s’imposent à tous dès le 1er septembre de cette année, notamment la limitation stricte des naissances à une par femme dans le monde entier, une taxation mondiale sur les gaz à effet de serre, tant pour les entreprises que pour les particuliers, une interdiction de la production et de la consommation de viande rouge, une interdiction de l’abattage des arbres sauf dans les zones strictement délimitées, un couvre-feu mondial à 22h30 pour économiser l’énergie dans les zones non équipées en énergies renouvelables. Ces mesures peuvent sembler autoritaires et brutales. Elles nous sont imposées par notre laisser-aller collectif depuis des décennies. Toues ont en commun la recherche de l’intéret général du genre humain. Leur application sera assurée par une force de police, reconnaissables par leurs casques verts, et qui auront tout pouvoir pour signaler et réprimer les manquements constatés. La Déclaration universelle des droits de l’Homme sera refondée pour y inclure des devoirs. La porte-parole de l’association OnePlanet, dirigera le pôle scientifique de l’Organisation. »
* Un monde pour Stella de Gilles Boyer, éditions JCLattès 2015, 354 pages pour 19 euros
Comme Invite2018 je ne saisis pas bien …
J’espère que ces mesures « autoritaires et brutales » resteront dans les pages de ce roman d’anticipation (que je n’ai pas envie de lire). J’espère aussi que ces mesures ne correspondent pas à « ce qu’on appelle déjà de nos vœux depuis plusieurs années » ici sur Biosphère. Ne comptez pas sur moi pour promouvoir ce genre de dictature.
Maintenant je comprends qu’on puisse souhaiter « une Organisation mondiale supranationale pour faire face à l’urgence écologique ». Je ferais simplement remarquer que nous avons déjà assez de « grands machins » comme ça ( ONU, OMC…) Quant aux grandes conférences pour sauver le climat, ce n’est pas non plus ce qui manque et on voit bien hélas ce que ça donne.
On ferait mieux alors de se demander pourquoi tout ça ne marche pas. Personnellement je crois qu’il faut attendre de s’écraser contre le mur pour admettre les limites.
Qu’ Alain Juppé, cet homme de droite qui n’est plus très jeune… aveuglé comme tous les autres par la croissance et le développement… soit dans le déni et ne puisse pas voir les limites de notre planète, ça je le comprends très bien.
Quant à ce Gilles Boyer (45 ans) , conseiller politique et directeur de campagne de Juppé… et qui nous écrit là un roman sur le sujet des grands défis à relever… mais qu’a t-il exactement derrière la tête ?
Qu’elles sont ces connaissances et ses convictions en matière d’écologie ? Déjà les voit-il lui, les limites ? Les accepte-t-il ? (je vois qu’il a 2 enfants) A t-il seulement essayé de les montrer à Juppé , ou se sert-il simplement de Juppé pour ses ambitions personnelles ? Et que cherche t-il avec ce roman à réveiller les consciences … ou simplement à se faire connaître et à gagner du pognon ?
Bref, tout ça n’est pas sérieux. Alors que le sujet, lui, est très sérieux.
Plus nous attendrons pour prendre des mesures en faveur de l’environnement plus nous serons effectivement menacés par la nécessité de mesures très dures plus tard, c’est notamment le cas en matière démographique.
C’est pourquoi pour sauver tout autant la nature que la démocratie il est urgent d’agir rapidement.
J’admet ne pas avoir bien saisi où était le premier degré et où était le second.
J’espère que le ou les auteurs de l’article ne soutiennent pas la bureaucratie répressive décrite dans le roman de Gilles Boyer.
J’admet ne pas avoir bien saisi où était le premier degré et où était le second.
J’espère que le ou les auteurs de l’article ne soutiennent pas la bureaucratie répressive décrite dans le roman de Gilles Boyer.