La taxe carbone est déjà un échec avant même de se mettre en place. Le PS dira non à la taxe carbone puisqu’il n’est pas au gouvernement. Les syndicats seront contre, il ne faut pas toucher au pouvoir d’achat. Les citoyens sont aux deux-tiers opposés. Le gouvernement français, par la voix du Premier ministre, promet que cette taxe ne modifiera rien, pas de hausse des prélèvements, tout au contraire compensations et mesures d’accompagnements. Cela m’étonnerait que les affamés de pétrole que nous sommes changent de comportement. Fillon fixe même le prix du carbone à un prix ridicule, 14 euros la tonne. Rappelons que la TIPP sur l’essence, à 0,61 €/litre, représente 265 € par tonne de CO2 émise.
Alors contre les perturbations climatiques, des technocrates envisagent déjà la géo-ingénierie : « A défaut de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, la géo-ingénierie sera la seule option pour limiter l’augmentation des températures (LeMonde du 4 septembre). Mais les méthodes qui présentent le moins de risques sont les moins efficaces et celles qui sont techniquement réalisables comportent le plus de risques. Personne de censé ne devrait pouvoir mettre en place une géo-ingénierie qui aurait des effets indésirables pour certaines populations et certains écosystèmes. Mais qui décide, les ingénieurs, les entreprises ou l’Etat ?
Puisqu’il y a état d’urgence (nous avons fait la guerre à la planète, la planète nous fait la guerre), le gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, doit expliquer les choses du long terme à la population et décider une diminution drastique de la consommation de ressources fossiles (division par quatre ou cinq des GES). Mais les politiques ne sont pas courageux quant tous leurs électeurs sont accros au pétrole. Alors la vigne sera vendangée au mois de juillet, si elle résiste !
Il faut que le prix de chaque produit, chaque service produit dans ce monde inclue son coût environnemental qui sera sinon plus tard supporté par la société. C’est l’absence de cette taxe qui était injuste, pas sa mise en place.
Communiquons là dessus: est-ce normal qu’un produit « made in China » ne paye pas sa pollution qu’on devra un jour tous payer? Et qu’il détruise grâce à ça nos économies locales?
Mettre en place la taxe est une solution.
A quoi servira le magot, c’est un autre problème. Il peut très bien aller dans les caisses, si, ensuite, l’état fait son taf! (développement de la sobriété, social, etc…) Je comprends néanmoins la problématique, qui est plus un problème de com’.
A mon sens, TVA (injustifiable) et TIPP (idem) devaient disparaître au profit d’un « coût environnemental » logique à payer et expliqué à tous. Dans ce coût seraient compris taxe carbone, taxe écotoxicité (coût de la pollution locale, PCB, etc…), eutrophisation, taxe nucléaire (coût des déchets). Le tout indexé sur des résultats d’ACV, controlé en main de maître par l’état.
A propos du problème de la taxe carbone chère pour les gens de la campagne (dont je suis), c’est normal et incontournable de payer la taxe. Seulement, c’est l’aménagement du territtoire qui doit anticiper les effets de la taxe: Nous devons rapprocher le travail, les services et la population. Il faut redimensionner tous les flux physiques à l’échelle locale, en suivant les shémas les plus sobres en énergie. On n’a pas à subventionner la pollution pour aller au travail à 60km.
Que les politiques disent clairement quels sont nos problèmes actuels, vers quoi notre société doit tendre et les français marcheront ensemble.
Il faut que le prix de chaque produit, chaque service produit dans ce monde inclue son coût environnemental qui sera sinon plus tard supporté par la société. C’est l’absence de cette taxe qui était injuste, pas sa mise en place.
Communiquons là dessus: est-ce normal qu’un produit « made in China » ne paye pas sa pollution qu’on devra un jour tous payer? Et qu’il détruise grâce à ça nos économies locales?
Mettre en place la taxe est une solution.
A quoi servira le magot, c’est un autre problème. Il peut très bien aller dans les caisses, si, ensuite, l’état fait son taf! (développement de la sobriété, social, etc…) Je comprends néanmoins la problématique, qui est plus un problème de com’.
A mon sens, TVA (injustifiable) et TIPP (idem) devaient disparaître au profit d’un « coût environnemental » logique à payer et expliqué à tous. Dans ce coût seraient compris taxe carbone, taxe écotoxicité (coût de la pollution locale, PCB, etc…), eutrophisation, taxe nucléaire (coût des déchets). Le tout indexé sur des résultats d’ACV, controlé en main de maître par l’état.
A propos du problème de la taxe carbone chère pour les gens de la campagne (dont je suis), c’est normal et incontournable de payer la taxe. Seulement, c’est l’aménagement du territtoire qui doit anticiper les effets de la taxe: Nous devons rapprocher le travail, les services et la population. Il faut redimensionner tous les flux physiques à l’échelle locale, en suivant les shémas les plus sobres en énergie. On n’a pas à subventionner la pollution pour aller au travail à 60km.
Que les politiques disent clairement quels sont nos problèmes actuels, vers quoi notre société doit tendre et les français marcheront ensemble.
D’accord avec le commentaire précédent. J’ajoute la lettre ouverte de FNE qui me semble aussi justifiée :
Lettre ouverte au Président de la République
Monsieur le Président de la République,
Au nom de France Nature Environnement, j’ai l’honneur de vous demander de ne pas manquer cette occasion historique de contribuer à ce que la France entre dans le monde de l’après pétrole. Le pire serait de ne rien faire. Dans ce cas, les plus faibles subiront une double peine économique et écologique.
De ce point de vue, la manière dont le Gouvernement construit ce nouvel instrument au fil de déclarations politiques n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Pour France Nature Environnement, la Contribution Climat Energie doit permettre une baisse générale de notre consommation d’énergie, y compris électrique et nucléaire. Cela signifie un taux de départ d’au moins 32 euros pour le poids carbone. Cela signifie une croissance progressive et programmée de ce taux, qui permettra à tous d’anticiper la hausse des prix et de modifier ses habitudes en conséquence.
Monsieur le Président de la République, la démagogie et les corporatismes qui s’expriment aujourd’hui ne seront plus là demain pour mesurer les conséquences de leurs déclarations qui oublient les générations futures.
Le 4 septembre 2009
D’accord avec le commentaire précédent. J’ajoute la lettre ouverte de FNE qui me semble aussi justifiée :
Lettre ouverte au Président de la République
Monsieur le Président de la République,
Au nom de France Nature Environnement, j’ai l’honneur de vous demander de ne pas manquer cette occasion historique de contribuer à ce que la France entre dans le monde de l’après pétrole. Le pire serait de ne rien faire. Dans ce cas, les plus faibles subiront une double peine économique et écologique.
De ce point de vue, la manière dont le Gouvernement construit ce nouvel instrument au fil de déclarations politiques n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Pour France Nature Environnement, la Contribution Climat Energie doit permettre une baisse générale de notre consommation d’énergie, y compris électrique et nucléaire. Cela signifie un taux de départ d’au moins 32 euros pour le poids carbone. Cela signifie une croissance progressive et programmée de ce taux, qui permettra à tous d’anticiper la hausse des prix et de modifier ses habitudes en conséquence.
Monsieur le Président de la République, la démagogie et les corporatismes qui s’expriment aujourd’hui ne seront plus là demain pour mesurer les conséquences de leurs déclarations qui oublient les générations futures.
Le 4 septembre 2009
Il suffirait que le gouvernement français décide de supprimer toutes ses subventions à l’essence pour les secteurs routiers, agricoles et marins et qu’il renonce à toute aide à la cuve ou aux déductions liées aux transports dans la déclaration d’impôt pour qu’il puisse enfin se montrer crédible sur le sujet. Avant de payer des suppléments, faudrait commencer par payer le juste prix des choses. Cela créerait enfin un climat de justice fiscale et dégagerait des liquidités pour l’Etat.
Même en considérant la taxe carbone comme nécessaire pour donner l’impulsion au développement de nouvelles technologies propres et à la réduction de la consommation des combustibles fossiles par une modification des habitudes, la situation actuelle des prélèvements en France est telle que la levée des boucliers face à la nouvelle taxe est compréhensible et nécessaire.
Il faut revoir la fiscalité, et toute la fiscalité. Car la taxe carbone n’a aucune vocation sociale, c’est là l’erreur principale qui conduit à son rejet, et chercher à faire de la redistribution conduit automatiquement à une déviation du but de la taxe.
Il faut affecter le produit de cette taxe uniquement au soutien d’alternatives à la consommation de combustibles fossiles (développement de transport public, subvention de mode de chauffage sans gaz, fioul ou charbon, ou subventions à l’isolation des bâtiments) et non pas le verser dans le budget général de l’Etat. La taxe carbone n’a pas vocation à financer des écoles, des routes ou les salaires des politiciens.
C’est en montrant que cette taxe n’est pas un prélèvement de plus, mais bien un financement d’un projet défini que l’on pourra faire comprendre son utilité et sa nécessité. Le rejet actuel des Français est à mon avis lié au sentiment que l’on va leur prendre de l’argent avec la promesse de leur rendre et ceci par des gens qui sont prompts à faire de la redistribution en fonction d’intérêts qui n’ont rien d’environnementaux.
Il suffirait que le gouvernement français décide de supprimer toutes ses subventions à l’essence pour les secteurs routiers, agricoles et marins et qu’il renonce à toute aide à la cuve ou aux déductions liées aux transports dans la déclaration d’impôt pour qu’il puisse enfin se montrer crédible sur le sujet. Avant de payer des suppléments, faudrait commencer par payer le juste prix des choses. Cela créerait enfin un climat de justice fiscale et dégagerait des liquidités pour l’Etat.
Même en considérant la taxe carbone comme nécessaire pour donner l’impulsion au développement de nouvelles technologies propres et à la réduction de la consommation des combustibles fossiles par une modification des habitudes, la situation actuelle des prélèvements en France est telle que la levée des boucliers face à la nouvelle taxe est compréhensible et nécessaire.
Il faut revoir la fiscalité, et toute la fiscalité. Car la taxe carbone n’a aucune vocation sociale, c’est là l’erreur principale qui conduit à son rejet, et chercher à faire de la redistribution conduit automatiquement à une déviation du but de la taxe.
Il faut affecter le produit de cette taxe uniquement au soutien d’alternatives à la consommation de combustibles fossiles (développement de transport public, subvention de mode de chauffage sans gaz, fioul ou charbon, ou subventions à l’isolation des bâtiments) et non pas le verser dans le budget général de l’Etat. La taxe carbone n’a pas vocation à financer des écoles, des routes ou les salaires des politiciens.
C’est en montrant que cette taxe n’est pas un prélèvement de plus, mais bien un financement d’un projet défini que l’on pourra faire comprendre son utilité et sa nécessité. Le rejet actuel des Français est à mon avis lié au sentiment que l’on va leur prendre de l’argent avec la promesse de leur rendre et ceci par des gens qui sont prompts à faire de la redistribution en fonction d’intérêts qui n’ont rien d’environnementaux.