Production de 333 différents modèles et de 4 millions de véhicules rechargeables dans l’Union européenne en 2025. C’est l’estimation d’un rapport, comme si la voiture électrique était l’avenir de l’homme ! Les industriels auraient prévu d’investir dans les cinq à dix prochaines années 146 milliards d’euros dans le véhicule électrique et les batteries ! Cela fait penser à tous les plans foireux du type « avion supersonique », on se lance parce que c’est à la mode et techniquement réalisable. Mais on ne considère ni l’état de la demande future, ni le coût financier et écologique, ni la possibilité de produire suffisamment d’électricité de manière renouvelable pour un véhicule à la disposition de chaque ménage. On a une pensée hors sol, motivée par des considérations politiques : « pour faire face aux exigences de réduction de CO2 prescrites par l’Union européenne dès 2021, les industriels n’ont d’autre choix que de se lancer massivement dans le véhicule rechargeable ». Et bien entendu on compte sur les contribuables pour financer cette erreur manifeste. Le rapport suggère en effet « une politique fiscale proactive : mesures d’incitation pour les flottes par une surtaxation des véhicules thermiques associée à une baisse de TVA pour l’électrique, aides financières à l’achat concentrées sur les ménages modestes… Elle insiste aussi sur l’importance d’un déploiement d’une infrastructure de charge omniprésente, universelle et d’usage simple et pratique ». Car franchement vous vous voyez faire la queue à la prise électrique pour recharger pendant 1/2 heure votre voiture sur une aire d’autoroute le 1er Août ? Vous vous voyez réclamer à corps et à cris la construction de nombreuses centrales nucléaires du type EPR ? Vous vous voyez continuer à être complètement dépendant de la voiture pour faire vos courses ? Quelques extraits déjà parus sur notre blog biosphere :
24 octobre 2017, La voiture électrique nous empêche de voir l’essentiel
…« Seule une foi aveugle dans le progrès technique nous permet de croire que demain seront résolus de très vieux problèmes, notamment : le poids de la batterie (250 kg pour 100 km), la lenteur de la charge (dix heures en moyenne), le fait que le véhicule électrique ne se révèle supérieur au thermique sur le plan de l’émission de CO2 qu’après 100 000 km. Comment alimenter avec des énergies non polluantes un marché qui serait en 2030 d’un milliard de véhicules ? Comment faire face à l’arrivée massive d’un nouveau mode de consommation électrique sinon par la centrale thermique, ou nucléaire ? Les citadins gagneront peut-être un air pur mais la planète perdra à coup sûr. »… (Alain Gras)
9 février 2015, La voiture électrique de Ségolène Royal est très sale
… Pour mémoire, l’Observatoire du nucléaire a contraint les principaux constructeurs de voitures électriques à retirer les mots « propre » ou « écologique » de leurs publicités, en particulier parce que le rechargement des batteries est effectué en France à 75% par de l’électricité nucléaire. Par ailleurs, l’Ademe a montré que, même pour les émissions de CO2, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse que la voiture thermique. D’autre part, la ville de Berlin a considérablement assainit son air en imposant des conditions draconiennes aux voitures thermiques et non en tentant vainement de remplacer la peste (voitures thermiques) par le choléra (voitures électriques)…
29 juin 2014, Ségolène Royal et le fiasco de la voiture électrique
… Le projet de loi sur la transition énergétique (18 juin 2014) fait la part belle aux voitures électriques en prévoyant 7 millions de points de recharge en France d’ici à 2030… Le problème de Ségolène Royal, c’est le soutien aveugle qu’a apporté l’actuelle ministre de l’écologie à la voiture électrique quand elle était aux commandes en Poitou-Charentes. La Chambre régionale des comptes (CRC) d’Aquitaine révèle le gouffre financier qu’a creusé le soutien « important et inconditionnel » de l’ancienne présidente du Poitou-Charentes à un projet de voiture électrique qui s’est terminé par la mise en liquidation de la société Eco & mobilité. Au mauvais choix stratégique s’était ajouté une gestion financière opaque…
9 mars 2013, Zoé, véhicule électrique tout public, fiasco assuré
Jean-Michel Normand est le journaliste du MONDE préposé aux bagnoles. Il nous présente Zoé*, la première voiture électrique « grand public ». Voici le commentaire de Biosphere.
Normand : « Renault a investi 4 milliards d’euros dans les véhicules « zéro émission » de gaz à effet de serre. »
Biosphere : Un vélo est aussi un véhicule « zéro émission » dont les frais de conception sont amortis depuis longtemps.
Normand : « L’embonpoint de Zoé (1,4 tonnes) s’explique par la présence de près de 300 kg de batteries. »
Biosphere : Le ratio 1 ou 2 personnes de 60-80 kg pour un véhicule de 1400 kg… Pas terrible quand on sait qu’un vélo ne fait que 20 kg environ et un tandem pas beaucoup plus !
Normand : « Son moteur développe l’équivalent de 88 ch, délivre des accélérations vigoureuses et immédiates. »
Biosphere : Ah ! le mythe de la vitesse. La réalité de demain obéira aux principes « moins vite, moins loin et moins souvent », au rythme de nos pédales.
Normand : « Magie de la fée électricité ! »
Biosphere : illusion de l’électricité qui est produite à 70 % dans des centrales nucléaires et nécessite des kilomètres de fils. Il s’agit d’une technique hétéronome, extériorisée, alors que le vélo permet l’autonomie, n’ayant besoin que de la force physique du cycliste.
Normand : « Opter pour une électrique, c’est laisser vibrer une corde sensible environnementale. »
Biosphere : Miracle du greenwashing qui fait passer un véhicule super polluant pour une voiture propre. Quelle nocivité pour produire tous ses composants ? Quel recyclage ? Quelle durée de vie des batteries ?
Normand : « Le succès ou l’échec de Zoé permettra de savoir si l’époque est prête à tourner la page du moteur à essence. »
Biosphere : Nécessité fait loi. Avec une énergie qui deviendra de plus en plus cher étant donné la déplétion des hydrocarbures, l’avenir est au vélo.
Normand : « Les ventes dépendront de la profondeur des convictions des consommateurs et de leur capacité à changer leurs habitudes ».
Biosphere : Ce jour-là 21 octobre 2008, LE MONDE avait fait un long reportage sur de pauvres malheureux qui avaient passé « huit semaines sans voiture ». Il s’agissait d’une expérience inoubliable pour les quatre personnes concernées. Le sapeur-pompier : « Avant, je pensais voiture ». Une salariée de banque ajoutait, « J’étais intoxiquée ». Un réalisateur de télévision concluait: « Après dix jours de sevrage, je n’éprouvais aucun symptôme de manque ! » Pourtant la journaliste Nathalie Brafman osait en dernière phrase : « Même si elle dort pratiquement tout le temps au parking, la voiture, c’est la liberté. Et la liberté, ça a un prix ! » Non, Nathalie, la voiture n’est pas une liberté mais un esclavage, une pompe à pétrole et un perturbateur de climat. Non, Jean-Jacques, la voiture électrique n’est pas un substitut fiable au moteur thermique.
* LE MONDE du 19 juillet 2019, Raz de marée de voitures électriques d’ici à 2025 en Europe
Vous avez envie de rire ? De rire au point d’avoir mal aux côtes ? Vraiment ? OK ! Rions ensemble ! Alors voilà, je viens de lire un article hier, qui concerne la Colombie, mais c’est très représentatif du paradigme croissantiste mondialiste que l’on vit en France, en Europe, aux Usa et ailleurs s’étant occidentalisé (mais en vérité il faudrait plutôt dire américanisé)…. Cet article, je ne peux pas en fournir le lien sinon mon commentaire ne va pas apparaître, toutefois je vais vous en fournir les références pour que vous puissiez le retrouver et vous bidonner en vous tenant les côtes…. En outre, je vais tout de même relever ici les quelques passages hilarant….
Alors l’article est intitulé = « »Colombie: Medellín lance sa Quatrième révolution industrielle » » sur le site de = Rfi.fr
Voici les quelques passages, que je vous laisse prendre soin de commenter en riant =
1/ « »Cela fait plusieurs années que le concept de Quatrième révolution industrielle résonne à travers le globe. Il s’agit d’un nouveau modèle d’architecture mondiale, la « globalisation 4.0 » qui est déjà en train de transformer nos vies, notre mode de consommation et notre travail. » »
2/ « »Cette ville n’a pas été choisie par hasard. Cette intégration est une reconnaissance de ses efforts pour changer son image liée à la violence et au narcotrafic. » »
3/ « »De ce contexte est né l’idée de faire de la connaissance un outil de développement économique. On a choisi de faire des cerveaux notre valeur ajoutée pour générer une croissance économique. »
4/ « »L’objectif est alors d’atteindre en 2021, les 3 % de l’économie de Medellín investis dans le développement des technologies de l’innovation. Ruta N l’applique en accueillant les start-up de demain mais également le premier centre de la Quatrième révolution industrielle. » »
5/ « »Ensuite, nous faisons en sorte de connecter entreprises, entrepreneurs, start-up, gouvernements, pour insérer au mieux les nouvelles technologies dont ont besoin nos sociétés. » »
Ah ! Ah ! Ah ! Le mot de conclusion de cet article va vous déchirer les côtes !
6/ « »Actuellement, le centre travaille sur un projet de drone pour transporter des matériaux. L’ambition est également le développement de l’intelligence artificielle, et des moyens de rendre la ville de Medellín plus écologique. » »
Les critiques ici faites à la voiture électrique me semblent tout à fait justifiées et il est bien nécessaire de dénoncer la naïveté qui entoure cette solution.
Mais la raison pour laquelle nous devons guère faire confiance à cette technologie me parait bien plus profonde que ce qui est évoqué dans cet article
Certes, les temps de recharges sont rédhibitoires pour nombre de nos usages (partir en vacances en famille par exemple), certes la voiture électrique ne fait que déplacer la pollution, certes les batteries sont très lourdes et les progrès technologiques sont encore douteux dans le long terme.
Mais justement, c’est là que se pose le problème de cette critique, c’est qu’en pointant tous les manques et les difficultés actuels on laisse inévitablement entendre que si ces problèmes étaient réglés alors, tout irait bien. Hé bien justement non ! C’est là que tout irait mal.
Imaginons que nous inventions un mode de stockage de l’énergie électrique qui permette de faire tenir dans un dés à coudre de quoi faire rouler une voiture pendant un million de kilomètres !
Le verdict est terrible ! La Terre serait perdue car il n’y aurait plus alors la moindre entrave aux hommes pour artificialiser le monde entier (quand on possède l’énergie, presque tout devient possible). Ce qui est vrai pour la voiture le serait évidemment aussi pour tous les autres modes de transports et tout autant pour tous les autres usages de l’énergie, logement, construction et transformation des matériaux notamment.
Il se peut alors curieusement que les inconvénients (pollution comprise) et les limitations actuelles du stockage de l’électricité (et donc espérons futurs aussi) soit justement les garants du fait que l’Homme ne détruira pas tout.
Tout aussi curieusement donc (mais la réalité aime les paradoxes) il est possible que les ingénieurs qui travaillent à l’amélioration des procédés de stockage de l’électricité et qui en tirent grande fierté soient par là même ceux qui travaillent, à la destruction du monde.
Combien en sont conscients ?
Parfaitement d’accord avec vous Didier Barthès. Combien sont-ils à rêver du Cosmogol 999 voire d’une énergie « libre illimitée et gratuite », et propre évidemment ? Et en même temps, combien sont-ils conscients que ce serait là une énorme catastrophe ?
Mais après tout laissons les rêver, laissons-les pomper. Que peut-on faire d’autre ? Et après tout, là aussi, on n’a peut-être que les rêves qu’on mérite… Misère misère ! 🙂
Parmi les simulations du rapport Meadows (1972, c’est pas nouveau), le scénario où on met en entrée une énergie quasi illimité finit en effet toujours dans un carnage (pollution, chute des productions et surmortalité), après une courte période faste.
Alors que peut on faire contre le désir de l’être humain de toujours s’étendre et de modifier/saboter son environnement ? On peut vivre raisonnablement et obtenir soi-même satisfaction ailleurs que dans la consommation et la reproduction, pour pouvoir au moins rire de ce monde imbécile…
– « 333 différents modèles et de 4 millions de véhicules rechargeables dans l’Union européenne en 2025 ».
Rien qu’avec ça nous avons déjà le tempo. Pas seulement 2 ou 3 modèles, non, 333 ! Parce que 2 ou 3 vous comprenez, non ça ce n’est pas possible ! C’est même impensable ! Parce que de nos jours, le con-sommateur moderne est exigeant. Et puis il n’est pas comme tout le monde, il est unique, du moins c’est ce qu’on lui raconte, et bien sûr il le croit, hi-han hi-han. Le con-sommateur moderne, con appelle aussi « éco-con-sot-mateur », recherche des produits vraiment adaptés à ses « besoins » (parce qu’il le veau bien). C’est pour ça qu’il lui faut absolument pouvoir « choisir » parmi un maximum (toujours plus) de modèles possible.
Biosphere dit : « Nécessité fait loi. Avec une énergie qui deviendra de plus en plus cher étant donné la déplétion des hydrocarbures, l’avenir est au vélo. »
Parfaitement d’accord ! La nécessité, autrement dit la force des choses. L’avenir est au vélo, à la marche à pied (pieds nus), à la marine à voile et bien sûr à la traction animale. De ce côté là pas de souci, ce ne sont pas les bourrins ni les bœufs qui manquent. Pour le vélo, pas certain que nous pourrons rouler bien longtemps sur des vrais pneus. Pas grave, l’homme est ingénieux. Comme pendant la guerre (à ce qu’on m’a raconté) on fixera des bouchons de liège sur les jantes.
Un conseil : dès à présent, faites des stocks de bouchons !