Yannick JADOT, le présidentiable qui monte, qui monte

La journaliste Raphaëlle Besse Desmoulières* commence à s’intéresser au candidat désigné par Europe Ecologie-Les Verts pour l’élection présidentielle. Yannick Jadot sait que sa notoriété est à conquérir. Il ne refuse aucun media : Rolling Stones, Lui, Valeurs actuelles et même le magazine Chassons. Des plateaux de télé aux studios de radio, il commence à se faire un nom. Formé à l’école Greenpeace – il en fut le directeur des campagnes pour la France entre 2002 et 2008 –, il ambitionne de faire plus de 10 % des voix. Le député européen a bonne réputation et ses amis ne tarissent pas d’éloges. Laurence Tubiana, ambassadrice française pour les négociations climatiques : « Yannick est quelqu’un qui a le souci de la rigueur, qui n’argumente pas à la légère et ne verse pas dans les arguments idéologiques .» Bruno Rebelle, anciennement patron de Greenpeace France : « C’était un garçon brillant qui arrivait à faire passer de manière pédagogique des sujets compliqués. » Daniel Cohn-Bendit : « Ce n’est pas un Européen béat, mais il a compris la nécessité des compromis pour avancer, c’est ce qui le rend intéressant. » Noël Mamère votera pour lui. « Les tontons seront là », clame aussi José Bové. Il est rare que les commentateurs sur lemonde.fr soient indulgents avec une candidature écolo… pour le moment Yannik Jadot fait mentir la tradition du greenbashing :

Citoyen d’Europe : Jadot somme toute candidat malgré lui. Synthèse par excellence de toutes les forces progressistes en Europe et en France. Il ne doit surtout pas changer de cap.

Openeye : Sa candidature n’a pas d’autre objectif que de faire redémarrer une écologie politique moribonde, lâchement assassinée par les Placé, Duflot et leurs avatars. S »il réussit sa campagne, c’est au moment des législatives que les écologistes peuvent espérer en bénéficier. A lui de ne pas tomber dans les travers de ses prédécesseurs : il faut espérer qu’il ne lâchera la proie (ré activer une conscience écologiste) pour l’ombre (la quête d’un maroquin qui prime tout). Bonne chance à lui.

Vincent : Il doit bien être le seul à me donner envie de ne pas partir en vacances lors des présidentielles !

Guy Fauzate : Comment un ex-directeur de campagne de Greenpeace, cette officine multinationale qui a toujours combattu les intérêts de la France sur son territoire et à l’étranger, peut-il oser se présenter à la magistrature suprême de notre pays ? Charles Hernu nous manque pour torpiller sa candidature !

Petites idées et gros profits : Eux au moins se battent pour la préservation de la Planète et donc de l’Humanité ! Mais face à des gens qui ne pensent qu’aux profits immédiats, qui se laissent acheter par les lobbies industriels, qui quand ils interdisent un produit dangereux autorisent le fabricant à écouler ses stocks et tant pis si cela tue… font-ils le poids ?

MeiB : Est-ce si délirant d’espérer un Président Ecologiste?

Michel SOURROUILLE : René Dumont était le présidentiable écolo en 1974, l’écologie entrait en politique par la grande porte. Depuis chaque présidentielle a son candidat écolo, avec tous les cas de figures, » ni droite ni gauche » et plus récemment totale inféodation au PS suivie par un éclatement vertigineux de tendances. Mais il est fort possible qu’un ex-directeur de campagne de Greenpeace, Yannick Jadot, retrouve le souffle qui a porté René Dumont, seul projet d’un avenir viable et vivable pour le XXIe siècle…

Xavier : Même en congés sabbatiques, je reviendrai voter Jadot.

* LE MONDE du 10 décembre 2016, Yannick Jadot, candidat inattendu