Selon LeMonde du 28 mai, il y a une « course effrénée au titre de ville zéro-carbone ». Mais on se rend tout de suite compte que cette course est illusoire. Copenhague prévoit que ses véhicules rouleront à l’électricité ou l’hydrogène. Mais l’électricité n’est pas une source d’énergie primaire, il faut la fabriquer. Avec quoi ? Quant à l’hydrogène, c’est exactement le même problème, on ne trouve pas cette molécule à l’état libre et utilisable. S’il y a compensation carbone pour assurer une « neutralité carbone », c’est du vent : on construit un barrage ailleurs pour continuer à gaspiller et polluer ici. Même une toute petite ville comme la suédoise Växjö (80 000 habitants) qui voudrait se débarrasser de tout combustibles fossiles ne veut pas chasser l’automobile et recourt aux agrocarburants (qui seront produits grâce à des combustibles fossiles, ou au détriment de la biomasse et de l’alimentation humaine). Le problème de l’épuisement des ressources fossiles et du réchauffement climatique reste donc entier. Comme l’exprime le sous-tire du Monde, des municipalités « prétendent » s’affranchir des énergies fossiles. Ce n’est que du greenwashing.
On ne sait pas encore comment convaincre les citoyens de changer de mode de vie ? Augmentons continûment le prix du baril et vous verrez un réajustement des comportements. Vive la taxe carbone, en attendant la carte carbone (c’est-à-dire le rationnement).