1 enfant ça va, 3 ou plus bonjour les dégâts

Lors des présidentielles récentes, la question de la maîtrise de la fécondité n’est toujours au programme d’aucun des candidats, de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par EELV. Un présidentiable qui préparerait un avenir plus durable dirait pourtant deux ou trois choses. D’abord la France doit montrer l’exemple et rejeter toute sa législation actuelle soutenant une politique nataliste. On ne peut donner de leçons aux pays pauvres que si on s’applique à soi-même ce qu’on recommande pour les autres. Ensuite l’éducation de tous devrait permettre à chacun de maîtriser des notions comme malthusianisme, densité mondiale, population optimum, capacité de charge d’un territoire, choix éclairé du nombre d’enfant à désirer, etc.

Anna Villechenon : Les familles nombreuses représentent une famille sur cinq, avec en grande majorité trois enfants (15,7 %), et plus rarement quatre ou plus (5,7 %). Aux yeux de l’Etat, les familles creusent l’écart à partir du troisième enfant : congé postnatal presque deux fois plus long, part fiscale supplémentaire, doublement du montant des allocations familiales… Les avantages sociaux et fiscaux font un bond. Mais avec « trois, quatre ou cinq enfants », on se rend compte que « ce n’est pas possible ». « Quel monde vais-je leur laisser ? », s’interroge-t-on. Entre l’« absence de prise en compte de l’écologie par nos politiques » et la « montée de l’extrême droite et de l’intolérance en France et dans le monde », les couples commencet à être« inquiets » pour l’avenir de leurs enfants. Tant pis pour la famille nombreuse, la raison l’emporte sur le cœur ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Gedeon42 : Une chose m’étonne toujours lorsque je lis de tels articles, c’est que si peu de personnes interrogées évoquent la responsabilité que représente le fait de mettre un enfant au monde, et par là même de le condamner à vivre. Lorsqu’on voit le nombre de jeunes qui se suicident, qui souffrent du divorce de leurs parents ou de l’absence d’un des parents, qui portent toute leur vie le poids d’une maladie chronique, qui souffrent d’état anxieux voire dépressif, ou qui seront chômeurs ou travailleurs pauvres, comment se fait- il que nous ne nous posons pas plus de questions avant d’en faire? Sans parler de tous les parents qui vous répondent un peu gênés et coupables: « c’est peut-être un futur Einstein ». Responsables mais pas coupables ?

Gbouvier : Avoir des enfants (cela commence dès le premier) est une agression de la Planète bien pire que de prendre l’avion, de manger du steak, d’imprimer ses relevés bancaires ou d’aller au ski (avec les enfants, en faisant une pause toute les deux heures au Mac Do). Il faut le dire.

Jan01 : Ne pas faire plus de 2 enfants est aussi un choix social (en plus d’être écologique et/ou économique). En effet, imposer à la collectivité les charges « famille nombreuse » des États qui, ne connaissant rien à l’économie, fondent la « croissance » sur une augmentation de la population… absurde. Aucune création de sens, simplement une nécessité de plus produire en pillant toujours plus…

Tourane : Une de mes connaissances vient d’avoir son troisième. Avec son mari ils vivent dans un 55 m². De plus la première a des problèmes comportementaux et nécessite beaucoup d’attention qu’elle ne peut plus avoir. Je trouve cette attitude immature et désolante .

Benmonkoko : Le problème ce n’est pas le nombre d’enfants, c’est qui les fait et quelle éducation ils donnent

boulbiba : Un enfant est heureux avec de l’AMOUR et du TEMPS. Deux conditions qui se perdent, alors évidemment qu’on ne fait plus d’enfants. Si c’est pour leur promettre une vie devant les écrans, à quoi bon ?

Michel SOURROUILLE : Il n’est pas compréhensible que l’État français reste antinataliste en incitant par ses largesses aux familles nombreuses alors que nous sommes plus de 8 milliards sur la planète et une densité de 124 hab./km² en France. Depuis le rapport sur les limites de la croissance de 1972, on prévoit que nous ferons face à un effondrement au cours de ce siècle. Notre taux d’urbanisés ne tiendra pas la route à la moindre crise d’importance. Puisque le choix des individus est le mantra de notre société dite moderne, alors allons jusqu’au bout de cette logique : laissons les couples et les mères solos face à leurs responblités ; aucune allocation, aucune aide dès le premier enfant. Un choix personnel doit s’assumer, mais pas aux frais de la collectivité…

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John Stuart Mill, familles nombreuses je vous hais

extraits : John Stuart Mill (1806-1873), arrêté à 17 ans pour avoir distribué des tracts en faveur de la contraception : « J’avoue que je ne suis pas enchanté par un idéal de vie que nous présentent ceux qui croient que cette mêlée où l’on se foule aux pieds, où l’on se coudoie, où l’on s’écrase, et qui est le type de la société actuelle, soit la destinée la plus enviable pour l’humanité », écrit-il dans ses Principes d’économie politique de 1848….

Parentalité, un métier qui s’apprend

extraits : Concevoir un enfant est un acte impliquant de lourdes responsabilités. Pourtant la société ne se soucie guère de savoir qui doit avoir le droit ou non d’en procréer. Le psychologue américain David Lykken estime que les parents devraient passer un permis leur permettant de faire un enfant puisque les intérêts de l’enfant sont au moins aussi importants que ceux des parents. Voici quelques éléments de réflexion….

Un planning familial irresponsable

extraits : Selon la définition des Nations Unies et de l’Organisation mondiale de la santé, la planification familiale est « la capacité des individus et des couples à prévoir et à atteindre le nombre d’enfants qu’ils désirent ainsi que l’espacement et le moment de leurs naissances. » Rien sur l’intérêt collectif et la capacité des écosystèmes à supporter un nombre de naissances individuellement choisis. L’OMS ajoute : « Le planning familial est réalisé grâce à des méthodes contraceptives et au traitement de l’infertilité involontaire. L’avortement n’est généralement pas recommandé comme méthode primaire de planification familiale. » Mieux vaut donc une PMA (procréation médicalement assistée) qu’une IVG (interruption volontaire de grossesse)….

Faire un enfant quand tout est foutu

extraits : Marianne Durano : « Au moment où j’écris ces lignes, je suis enceinte de mon troisième enfant.Et moi, je rédige un article sur la fin du monde. N’est-il pas criminel d’enfanter dans un monde promis à la destruction ? On connaît le succès des discours néomalthusiens, justifiés par les rapports scientifiques et les chiffres qui s’accumulent depuis des dizaines d’années. Ce monde, c’est celui de la croissance sans limite et dénuée de sens. Les inégalités ne cessent d’augmenter, les ressources de s’épuiser, la biodiversité de décliner, la température d’augmenter, les glaces de fondre, les migrants de migrer….

6 réflexions sur “1 enfant ça va, 3 ou plus bonjour les dégâts”

  1. major Daubuisson

    « Certains oseront même dire qu’ILS sont … trop nombreux. Et alors que YAKA les stériliser, de force, etc. etc.  »

    Il y a surnombre partout même en Europe mais ces gens là pondent à tout va et viennent déverser leur trop plein démographique chez nous.
    Le marché stérilisation contre aide au développement devrait être la règle dans les échanges internationaux avec l’ Afrique .
    La stérilisation massive est la règle en Inde et peu être ailleurs (pas de yaka)
    Cela leur rendrait même service : une population stabilisée aiderait à augmenter le niveau de vie

    1. En attendant, je me demande ce qu’en pense la Modération (Michel Sourrouille).
      Je profite de l’occasion pour lui re-redemander de m’expliquer ce problème de commentaires qui ne s’affichent pas. Alors qu’aucune règle ne me semble avoir été enfreinte, pas d’over-quota (4 commentaires), aucun propos injurieux, encore moins nauséabonds comme ceux de ce misérable d’Aubuisson.

    2. Didier BARTHES

      Mais Michel C, quand vous citez « Peut-être un toubib, une infirmière … ou alors une aide à domicile qui viendra chez «vous» » vous oubliez tout simplement que ces soignants seront demain à leur tour des demandeurs d’aide de la part de ceux qui seront alors plus jeunes qu’eux et nous entrerons plus encore dans cette fameuse pyramide de Ponzi (évoquée dans le texte « Un droit contre tous les autres » dans « Moins Nombreux plus Heureux »). Or, vous savez, tout autant que moi, que l’avenir d’une telle pyramide est un effondrement synonyme de souffrances pour tous.

      1. Mon cher Didier Barthès, encore une fois je constate que vous êtes plus inspiré pour me dire ce que je ne dis pas comme il faut (ce qu’il vous serait agréable de me l’entendre dire)… que vous ne l’êtes pour dire ce que vous pensez des propos de ce misérable marcel (alias Duterte et maintenant d’Aubuisson).

  2. Esprit critique

    Je me disais aussi que ça faisait longtemps.
    En France métropolitaine l’ICF était de 1,64 enfant par femme en 2023.
    En mars 2024 le nombre de naissances était en baisse de 3,1 % par rapport à mars 2023. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) dans le monde était de 2,3 en 2021.
    ( Sources INSEE )
    – Baisse massive de la fécondité mondiale en 20 ans, illustrée en cartes
    ( ined.fr – Janvier 2024 )
    – Démographie : une baisse « spectaculaire » de la fécondité dans le monde en vingt ans
    ( Le MONDE – 31 janvier 2024)

    – « 1 enfant ça va, 3 ou plus bonjour les dégâts » ( titre Biosphère )
    Mais alors, de quoi se plaint-ON ?

    1. Alors ON dira qu’ON est déjà beaucoup trop nombreux.
      Certains oseront même dire qu’ILS sont … trop nombreux. Et alors que YAKA les stériliser, de force, etc. etc. Misère misère ! Mais comme ON fait ici dans le politiquement correct, alors ON dira que 8 milliards c’est déjà ingérable, invivable et patati et patata.
      Et alors que 10 milliards je vous dis pas !

      Oui et alors… et l’inertie qu’est-ce qu’ON en fait ? C’est comme la gravité, faut-il s’en foutre, alors ? C’est comme un gros paquebot, qui fonce droit sur un iceberg…
      Et alors ON a beau tourner la barre à fond, faire machines arrières toutes…
      Et après qu’est-ce qu’ON fait, hein ?

      C’est vrai qu’il y a une solution, si ON peut appeler ça comme ça…
      ON peut toujours faire péter et couler le paquebot avant la collision.
      Misère misère !

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