On peut être décroissant et avoir des idées

Le mouvement des Décroissants était présent aux Européennes 2019. On peut considérer que c’était superflu, s’ajouter à 33 listes ne paraissait pas de grande utilité. Mais comme Urgence écologie, le parti animaliste ou Europe Démocratie espéranto, ces différents satellites de l’écologie politique avaient un message significatif à porter. Si nous ne faisons pas de décroissance maîtrisée, alors nous aurons une décroissance forcée qui peut être très brutale. Souvenons-nous de la crise de surprimes en 2008, rappelons-nous de la profondeur de la crise de 1929 qui a débouché sur une guerre mondiale.La décroissance, c’est le résultat inéluctable de l’inertie politique et sociétale face à détérioration de la planète. La décroissance, c’est une condamnation de la société croissanciste et c’est surtout un comportement à suivre.

Le 26 mai, il n’y avait PAS de BULLETINS de VOTE pour la décroissance dans les bureaux, mais on pouvait télécharger le bulletin de vote, l’imprimer et l’apporter le jour du vote, c’était administrativement possible. La décroissance est un trajet vers une société plus économe et plus juste, elle a fait une campagne à zéro euro et pratiqué l’économie de papier (plus de 800 tonnes économisées rien que pour cette liste). Sur ce blog biosphere, nous soutenons leur proposition pour les prochaines européennes, Le Bulletin Unique :

«  Sur de nombreux plateaux radios et TV, les commentateurs et autres experts s’empressent d’expliquer qu’il est absurde et inutile de présenter une liste qui n’a pas les moyens de fournir les bulletins de vote en quantité nécessaire. Il faut donc rappeler que les petites listes ne disposent pas des dotations d’état dont bénéficient les partis politiques traditionnel fixées à 66.190.046 euros pour l’année 2018. Le magot (nos impôts) est distribué aux différents mouvements en fonction de leurs résultats aux législatives de 2017 et du nombre d’élus dont ils disposent au parlement. Ce sont ainsi plus de 22 millions d’euros qui sont versés à LREM, 13 millions aux Républicains, plus de 6 millions pour le PS, 5 pour le Rassemblement National et 1,4 millions pour EELV. Chaque année pendant 5 ans… Une solution de bon sens serait pourtant extrêmement simple à mettre en œuvre. Il suffirait que l’État prenne en charge la fabrication d’un bulletin de vote unique sur lequel figurerait le nom de toutes les listes en compétition. L’électeur n’aurait qu’à cocher celle de son choix. Un tel dispositif serait plus économique car la puissance publique ne paierait qu’une seule fois le montant qu’elle rembourse aujourd’hui à toutes les listes qui accèdent aux fameux seuils de remboursement. Le bulletin unique serait également plus écologique car il éviterait le formidable gâchis de papier qui remplit traditionnellement les poubelles des bureaux de vote. Plus économique et plus écologique, le bulletin unique serait surtout plus équitable car il offrirait les mêmes chances à tous les candidats, y compris ceux que le filtre financier aura volontairement écarté des bureaux de vote et des plateaux télés. Mais c’est peut-être pour cette raison que l’État, bon gestionnaire, préfère dilapider l’argent du contribuable… ? »

Ne pouvant résumer en quelques lignes tout ce que peut couvrir la Décroissance, voici des liens pour en savoir plus :

Le Parti Pour La Décroissance :
https://www.partipourladecroissance.net

L’AderOC :
http://www.objectiondecroissance.org/

La Maison Commune de la Décroissance :
http://ladecroissance.xyz/

Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable :
http://decroissance.org/

Infos sur la décroissance :
https://www.decroissance.info/

Un projet de décroissance :
http://www.projet-decroissance.net/

3 réflexions sur “On peut être décroissant et avoir des idées”

  1. Dans ma ville de 32.000 habitants où EELV est arrivée en tête, un poil devant LREM, équipe municipale verte, la liste pour la Décroissance a eu 4 bulletins (pas 4%, 4 bulletins)

  2. «  »On peut être décroissant et avoir des idées » »

    –> La décroissance ne sera jamais consentie, mais elle sera inéluctablement subie. Même parmi beaucoup de prétendus écologistes qui votent Vert aux européennes, la décroissance n’est pas consentie puisqu’ils nous parlent de croissance verte. Le sujet serait plutôt « Quelles sont les idées pour éviter une décroissance subie chaotique et violente ? Et là, je peux vous dire qu’il n’y a AUCUNE réponse concrète et réaliste à ce jour ! Bref, il n’y a pas de réponse pour un sauvetage collectif, seules restent quelques réponses individuelles de survivalisme, d’où le fait que je crois à raison qu’il faille fuir les trop grandes concentrations de population pour pouvoir vivre et surtout survivre à la violence qui attend au tournant…. Selon moi, la première étape étant de ne pas vivre dans des villes de plus de 150.000 habitants… A 150.000 c’est déjà extrêmement beaucoup et les risques de chaos et violence sont déjà élevés, alors au-delà de 150.000 ce sera une violence inouïe et incontrôlable lors de la déplétion de ressources naturelles, le Venezuela commence déjà a en illustrer l’exemple…. Et ce n’est que le début, même le Venezuela en est encore à l’étape des prémices, car pour le moment la violence reste douce comparativement à ce qui nous attend encore…

    1. Personne ne sera à l’abri nulle part. Les survivalistes planqués au fin fond de la cambrousse devront savoir manier le fusil pour défendre leur carré de patates, je leur laisse ce mode de vie. Personne ne peut dire à quoi ressemblera exactement cette période de grand chaos planétaire, période de transition en attendant un nouveau calme relatif. Rien ne nous interdit de penser que des réseaux de solidarité se mettront en place, à la ville comme à la campagne, que les vraies valeurs humaines reprendront le dessus, c’est tout ce que je peux espérer. Alors autant commencer à nous préparer.

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