Les entreprises suisses auraient été contraintes de rendre des comptes… ce ne sera finalement pas le cas. La Suisse a rejeté le 29 novembre 2020 une initiative dite sur « les multinationales responsables » qui souhaitait imposer des obligations légales plus strictes aux entreprises helvétiques en matière de respect des droits humains et des normes environnementales. L’initiative a été approuvée à une courte majorité des voix (50,7 %) mais rejetée par au moins 14 des 26 cantons suisses. Pour être adopté, un texte doit être approuvé à la fois par une majorité de votants et de cantons !
Le texte prévoyait de faire obligation aux entreprises suisses de s’assurer du respect des droits de l’homme et de l’environnement dans leurs activités à l’étranger, dans celles de leurs fournisseurs ou de leurs partenaires commerciaux. Il aurait également permis de forcer les entreprises à répondre d’éventuels manquements devant les tribunaux en Suisse. Encore une fois les travailleurs donnent raison au pouvoir en place. Le Conseil fédéral (gouvernement) ainsi que les organisations de défense des entreprises appelaient les électeurs à rejeter le texte, estimant qu’il risquait de nuire aux intérêts économiques suisses. Ceux qui polluent ou violent les libertés fondamentales devraient faire face à leurs responsabilités et en assumer les conséquences. Ce n’est pas le cas en Suisse et ailleurs. En France l’idée d’un crime d’écocide s’est transformé en simple délit.
Nos sommes dans une situation où les ravages que l’humanité fait subir à la biosphère se retournent contre les humains mais où les mentalités restent encore attachées au système croisssanciste et au business as usual. Nos lendemains vont déchanter, le peuple préfère le court terme du confort exosomatique au long terme des générations futures.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
18 octobre 2020, Le pire est certain, l’effondrement aussi
30 août 2019, Urgence écolo contre politique des petits pas
Le mythe de la Suisse modèle d’écologie serait-il en train de s’effriter ? Après avoir tenté de marier l’écologie et le libéralisme, la «championne» de l’écologie et de l’économie circulaire dévoiles ses limites.