« Coloniser Mars ? Le fantasme d’un exode vers d’autres mondes nourrit nos imaginaires », dixit Stéphane Foucart. Des informations décontextualisées laissent croire qu’il y aurait dans le cosmos une multitude d’ailleurs vivables et accessibles…
1) Le mirage de la technologie qui va nous faire échapper d’une planète qu’on a rendu invivable, ça marche! L’idée que nous pourrions ruiner la Terre avant de partir tranquillement vers d’autres soleils séduit des esprits parmi les plus éclairés. Le sociologue médiatique Gérald Bronner : « En quittant la Terre, il deviendrait évident que nous sommes humains avant d’être terriens. C’est là un rappel essentiel car l’idéologie précautionniste, en nous proposant un rapport empreint de sentimentalité à la planète, nous contraint à penser que le problème fondamental est de ne surtout pas risquer de détruire l’espace qui nous permet de vivre ». Autres exemples chez les lecteurs du monde.fr :
JCM : Le rêve d’un ailleurs est vieux comme le monde, il faut être bien amer pour le croire toxique.
Rust Cohle : Oui, il existe des contraintes énormes et pour l’instant indépassables pour aller sur Mars. C’est d’ailleurs pour ça que les Sky Crane de Curiosity et Perseverance sont une impasse. Mais l’Humain a cette capacité de dépasser les limites techniques, même si ça prendra 10 ans, 30 ans ou 100 ans.
Obéron : Coloniser significativement d’autres planètes, à commencer par les plus proches, c’est affaire de siècles (au moins un ou deux). Les terraformer, sans doute affaire de millénaires. C’est enthousiasmant pour l’esprit, cela fait rêver.
Nawak : Qui peut savoir quelles technologies nous maîtriserons dans deux siècles ? Regardons deux siècles en arrière pour avoir une idée de notre ignorance…en 1821, celui qui disait que l’homme irait sur la Lune ou volerait d’un continent à un autre en quelques heures aurait été traité de la même manière que cet article parle de ceux qui pensent que l’homme peut coloniser Mars.
2) « Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs ». Dans ce livre, Sylvia Ekström et Javier G. Nombela mettent les points sur les i. En conclusion, ils écrivent : « Là-bas au bord du champ, vous réaliserez que nous ne pouvons pas vivre sans la beauté multicolore de la nature terrestre. » Voici quelques commentaires perspicaces sur lemonde.fr :
AliceM : Merci Stéphane Foucart pour cet article. Les hommes sont bien fous de se penser indépendants de la Terre. Cela révèle une déconnexion pathologique d’avec leur essence même. Remarquez qu’aucune femme n’entretient ce complexe mégalomane et suicidaire.
Francis.C : Elon Musk, l’homme qui fait fortune en vendant quelques voitures électriques pour « sauver la planète », et qui veut utiliser cet argent pour du tourisme spatial, soit à peu près l’activité la plus polluante qu’on puisse imaginer. Difficile de le prendre au sérieux.
Man from Blacksea : Vivre sur une autre planète: le confinement éternel. Non merci.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
29 août 2019, Notre frontière est terrestre, pas martienne
22 juillet 2019, Conquête spatiale, rêveries extraterrestres
9 février 2018, Branson ou Musk, l’idiotie de la conquête spatiale
Il est particulièrement attendrissant d’observer la nouvelle ferveur qui agite le petit monde scientifique, je veux parler de cette fiévreuse attente d’une trace de vie extra-terrestre. Voici qu’on annonce avec des trémolos que le robot Philae aurait découvert des éléments organiques sur une comète. Depuis quelques temps, des antennes paraboliques géantes scrutent les bruits du cosmos dans l’espoir de déceler une rumeur artificielle. On a également lancé comme une bouteille à la mer une sonde portant l’effigie et les coordonnées d’un couple humain type. On traque les traces d’eau, gelée ou non, synonyme de vie dans notre petit système solaire. Des savants prestigieux comme Stephen Hawking demandent qu’on intensifie les efforts de détection de vie exoplanétaire.
Seule l’Église n’y croit pas, et persiste à penser sans plus d’arguments que nous sommes seuls par la volonté de Dieu, donc le Peuple Élu.
Qu’il existe d’autres vies ailleurs est possible, mais n’en attendons rien, tâchons seulement d’atteindre le meilleur de nous-même, car c’est cela, le véritable extraterrestre. Comme disait Confucius : « Ne cherche pas à obtenir une place de ministre, mais cherche seulement à t’en rendre digne ! »
Les rencontres antérieures entre civilisations, le plus souvent antagoniste, nous invitent d’ailleurs à la prudence. Rencontrer des extra terrestres ne ferait que repousser le problème : quel est le sens de notre existence ?
Attention aux mots. Personnellement, je remplacerais « possible » par « probable ». C’est plus scientifique, donc plus raisonnable.
L’église a fait beaucoup de « progrès » depuis Galilée. Elle en fera encore. Le pape François n’est pas le pire, loin s’en faut.
Après un siècle de colonisation, combien d’humains vivent sur le continent antarctique (superficie = 25 fois la France) ? Environ 1500. Cette petite colonie n’a bien sûr aucune autonomie, elle dépend totalement pour ses fournitures, en particulier alimentaires, du reste du monde.
Or les conditions de vie y sont incomparablement meilleures que sur Mars, ne serait que parce que l’on peut y vivre sans scaphandre ni appareillage.
Cinquante ans après l’expédition Apollo, il n’y a aucun habitant humain sur la Lune.
C’est dire que l’hypothèse de la migration vers Mars, non pas d’une base spatiale (déjà difficilement envisageable, tant les efforts devraient être immenses pour y parvenir), mais des milliards d’humains qui composent l’humanité est absolument délirante.
L’ONG Fridays For Future dévoile « 1% », une publicité satirique vantant les atouts de la planète rouge pour sensibiliser les 99 % d’humains qui devront eux rester sur Terre :
Pourquoi dépensons-nous des milliards pour aller sur Mars alors que nous pourrions utiliser ces fonds pour reconstruire la Terre ?
Lien youtube pour découvrir le film 1% : https://fffutu.re/Mars
Ca c’est un argument basique, primaire, et qui mène au repli sur soi, sur nous. Aller sur Mars, c’est mieux comprendre la Terre, sa vie, son fonctionnement, mieux comprendre l’univers dans lequel nous sommes et dont nous sommes consubstantiellement lié. Alors tout cet argent dépensé ??? Mais c’est peanuts à côté de ce que dépensent les humains pour se faire la guerre, pour maintenir des systèmes énergétiques débiles et hyper coûteux comme le nucléaire, pour compenser toutes les conneries qu’ils font comme en agriculture où la dérive chimique nous mène au désastre. Alors SVP, battons nous contre toutes les conneries humaines. Mais favorisons l’intelligence, la science au service du bien commun, l’art … Comprendre son environnement proche, mais aussi lointain nous remet en face de nous et de toute nos dérives suicidaires. ET ça c’est positif.
On a du fric, à ne plus savoir qu’en faire … Sauf qu’on le dépense dans la guerre, toutes les guerres, tous les armements dissuasifs des grandes puissances coûtent un fric monstre … On le dépense aussi dans des aberrations énergétiques comme l’énergie nucléaire, qui, au niveau mondial occupe peu d’emplois et produit entre 3 et 4 % de l’énergie mondiale. A côté de toutes ces dépenses, les dépenses liées au spatial restent largement marginales. A méditer.
Ca vaut le coup de lire la question du jour sur le Figaro (sur la colonne de gauche du site)
Faut-il envoyer des hommes sur Mars ?
Oui 49,7%
Non 50,3%
Quand même inquiétant; seulement 50,3% de gens lucides mais 49,7% d’UmPs qui croient au progrès éternel même sans énergies fossiles….. Le plus drôle c’est de lire les commentaires à cette question sur le Figaro. En effet, les scientistes progressistes qui raillent les gens lucides en donnant des exemples absurdes, genre Christophe Collombe a bien découvert l’Amérique grâce au progrès alors qu’une telle traversée des mers étaient jugée impossible, donc si Christophe Colombe a pu y arriver en ayant foi au progrès alors on parviendra à conquérir l’espace en ayant foi au progrès. Hormis que Christophe Collombe pouvait pêcher en mer ou se réapprovisionner en nourriture sur les îles au cours de son trajet, ainsi qu’une capacité de stockage conséquente dans le navire.
Alors que voyager entre deux planètes il n’y a aucune pêche de poissons de possible ni approvisionnement au cours d’une escale, quant à la capacité de stockage d’un vaisseau spatial est nulle, plus il y a de poids plus il faut de carburant, et plus il y a de carburant alors il faut encore plus de carburant pour déplacer le poids du carburant LOL
Je sens qu’on va bien rigoler lorsque l’épuisement des énergies fossiles va se corser. On va voir à quels miracles nos chers scientistes sont capables avec leur cerveau et surtout leur foi au progrès éternel et exponentiel….
Ce genre de sondage ne nous apprend finalement pas grand chose, du moins qu’on ne sache déjà. L’homme est un animal curieux de nature, il a besoin d’aller voir ce qu’il y a derrière telle montagne, derrière ou au fond de tel océan, etc. Maintenant qu’il pense que la Terre a été explorée dans sa totalité il est naturel qu’il veuille aller voir ce qu’il y a plus loin. D’autre part l’homme a besoin de rêver, et donc de croire. En plus il est vaniteux, surtout ce sapiens formaté par une certaine culture qui la coupé de la nature, et qui l’a amené à croire qu’il était plus fort qu’elle.
Le rover américain s’est posé sans encombre le 18 février 2020 sur la Planète rouge ; Il va rechercher des traces d’une éventuelle vie passée sur Mars. D’un certain côté « Découvrir des traces de vie » prouverait que le vivant a démarré ailleurs que sur Terre et qu’il pourrait bien être banal dans l’Univers.
D’un autre côté, beaucoup plus réaliste, nous ne trouvons pas les moyens de préserver de nombreuses formes de vies sur notre terre, une biodiversité que nous nous acharnons à décapiter.
Il y a qqch d’absurde sur la planète bleue, cela se qualifie d’ homo sapiens, on préfère l’appellation homo demens
L’origine de la vie (ou de la Vie ?) fait partie de ces questions existentielles à laquelle la science n’apportera jamais de réponses. L’Homme est probablement la seule espèce à se poser ce genre de questions et il ne peut certainement pas éviter de se les poser. Toutefois, demandons-nous en quoi nous serions plus avancés (moins cons) si on découvrait des traces de vie sur Mars. Je ne crois pas que trop de connaissances soit un problème, toutefois je pense que nous en savons déjà suffisamment assez comme ça. Servons-nous déjà de ce que nous savons pour inventer autre chose. Non pas toujours plus d’innovations (à la con) mais un autre monde, ici sur Terre.
On peut toujours se moquer de tous ces fous de conquêtes (en tous genres), de ces idolâtres du Progrès, mais n’empêche que «le mirage de la technologie qui va nous faire échapper d’une planète qu’on a rendu invivable, ça marche ».
– «L’idée que nous pourrions ruiner la Terre avant de partir tranquillement vers d’autres soleils séduit des esprits parmi les plus éclairés. »
Eh oui, ça aussi c’est vrai. Mais même sans parler de ruiner la Terre, l’idée que l’avenir de l’Homme se trouve dans les étoiles n’est pas seulement réservée aux illuminés. Et c’est ça que je trouve intéressant. Le reste est à ranger dans ces croyances qui relèvent de la religion et de notre culture, et qui pour le vulgum pecus se résume par «On n’arrête pas le progrès, amen. »
Maintenant il y a cette question sur laquelle je bute : Comment des esprits aussi éclairés, des gens parfois à la pointe des connaissances, notamment en physique, peuvent-ils croire que l’Homme pourrait, non seulement relever cette multitude de défis humains et technologiques, mais en plus s’affranchir des lois de la nature ?
Je pense là notamment à ce célèbre physicien, mort en 2018, Stephen Hawking.
Christophe Galfard, physicien lui aussi, se dit convaincu que si l’humanité veut survivre, il lui faudra un jour quitter la Terre. Et vu la situation, il est évident qu’il n’y a donc pas de temps à perdre.
Assez discuté ! En avant toutes vers les étoiles !
– « Après une période « moins faste »[…] Qu’est ce qui explique ce regain d’intérêt et cette fascination du grand public ? »
(sudouest.fr/2017/01/14 Pourquoi la conquête spatiale nous fait-elle tant rêver ?)
Michel Viso (responsable des programmes d’exobiologie au Cnes) :
– « L’exploration spatiale, en tant que projection, est un mélange de rêve, d’espoir, de science-fiction et de science réelle. Ce que je crois, c’est que ça ne doit pas servir de substitut pour oublier les questions terrestres et les problèmes terrestres. L’exploration spatiale n’est pas une solution aux problèmes terrestres. »
Le grand public, OK. Mais qu’est-ce qui explique cet autre phénomène ? Comment de grands esprits éclairés peuvent-ils parfois devenir de grands illuminés ? Déformation professionnelle ?
« »Nawak : Qui peut savoir quelles technologies nous maîtriserons dans deux siècles ? Regardons deux siècles en arrière pour avoir une idée de notre ignorance…en 1821, celui qui disait que l’homme irait sur la Lune ou volerait d’un continent à un autre en quelques heures aurait été traité de la même manière que cet article parle de ceux qui pensent que l’homme peut coloniser Mars. » »
Tu parles quelle escroquerie intellectuelle ! Ce qui a permis aux technologies d’être fonctionnelles et efficaces, ce n’est certainement pas son cerveau mais principalement les énergies fossiles ! Stop au slogan »on arrête pas le progrès ». Car sans énergies fossiles, que valent toutes ces technologies ? Je défie Nawak de faire rouler sa voiture en branchant son cerveau à la voiture pour remplacer le carburant, aussi génial qu’il puisse être je ne suis pas certain qu’il fasse rouler sa voiture d’1 millimètre !
L’énergie est évidemment nécessaire, sans elle aucune des réalisations humaines de ces deux derniers siècles n’aurait existé, mais le cerveau est utile aussi.
Ces machines (là Perseverance) sont d’une sophistication extrême et l’on peut admirer le travail des ingénieurs qui ont construit cette mission et cette machine. Il faut regarder en détail comment ça marche c’est assez extraordinaire
Même en imaginant et en supposant qu’on parviendrait à fabriquer des vaisseaux pour coloniser une autre planète, ça ne concernerait pas plus de 10.000 habitants que l’on pourrait évacuer comme terriens vers une autre planète (et encore à 10.000 je suis ultra-optimiste). Autrement dit, ça ne change rien au fait que les 8 milliards d’habitants que nous sommes ainsi que nos descendants, seraient condamnés à vivre sur Terre ! Alors continuer à détruire notre planète juste pour rendre 10.000 zigotos heureux, dilapider autant de ressources naturelles pour 10.000 zigotos est largement exagéré, dépenser autant de temps de recherche juste pour quelques zigotos c’est abuser ! Les ressources naturelles et financières ainsi que les temps consacrés en recherche doivent être attribués à la Terre et ses 8 milliards d’hts ! Des 10.000 en Floride, on des Thomas Pesquet; on en a rien à secouer !
Tu sais depuis 1961 que 500 personnes au niveau mondial qui se sont rendus dans l’espace et encore à proximité de la Terre, combien de milliards et de ressources naturelles pour d’aussi piètres résultats ? 500 perso en 60 ans ça ne fait que 8,3 perso en moyenne par an qui vont faire le zouave dans l’espace ! Et combien de milliards d’euros et de dollars pour aussi peu de perso ? Et combien de ressources naturelles pour seulement 500 perso à faire le zouave quelques jours dans l’espace ? Bref il n’y aura jamais de conquête spatiale il faut pas rêver ! Et on n’acheminera jamais non plus des ressources naturelles d’autres planètes vers la Terre, ça ne sera jamais rentable, on dépensera toujours plus de ressources que l’on pourrait en avoir en retour ! Tout ça est grotesque ! Inutile, perte de temps et gaspillage de ressources naturelles et financière ! Autant dépenser ce temps et ces ressources pour pouvoir continuer de vivre dans de bonnes conditions sur Terre !
Nawak ne fait là que réciter le sempiternel credo scientiste. Nawak croit probablement que dans futur plus ou moins proche, les hommes vivront dans des mondes merveilleux. Oui DES mondes. Des tas de planètes, comme dans Stars Wars, et en plus avec la guerre en moins. Et ce grâce à la sacro-sainte Science, grâce au Génie humain qui est le moteur du Progrès qui progresse pour des siècles et des siècles amen.
Après le charbon, le pétrole. Après le pétrole, l’atome, les biocarburants, l’hydrogène et j’en passe. Ensuite le Cosmogol. Et un jour… le Graal ! La Téléportation. Ce jour là nous serons enfin libérés des bagnoles, des avions et même des fusées.
Adieu les pollutions, les accidents, et tout ce temps perdu dans les transports et les embouteillages. Sans parler du travail. Ce jour là tout le monde sera gentil, plus besoin de se battre puisqu’il y aura de la place et des ressources pour tout le monde. Il suffira de demander et de claquer des doigts.