Les grands carnivores comme les lions et les tigres, ne sont plus au total que 20 000 à 40 000 seulement sur la planète. Contre bientôt 8 milliards pour la seule espèce humaine, le super-prédateur. Si nous avions à exprimer un idéal de population, ce serait 6 à 8 millions de terriens, un chiffre qui nous ramène avant le néolithique il y a plus de 10 000 ans, époque où il fallait vivre de chasse et de cueillette sans empiéter sur son écosystème… condition qui n’a d’ailleurs pas toujours été respectée à l’époque ! Voici de nos jours quelques avis sur la notion de l’optimum de population souhaitable.
Georg Borgstrom montre en 1964 que si plusieurs pays réussissent à nourrir une population excessive, c’est uniquement parce qu’ils tirent une part croissante de leur alimentation de terres « invisibles », par l’importation et par l’exploitation des mers. (The Hungry Planet)
Eugen Pleasants Odum définit en 1971 la notion de « population limite » comme la limite de croissance d’une population dans un milieu donné. Cette limite ne tient pas seulement compte de la possibilité de nourriture : « Il devient de plus en plus évident que la densité optimale de population pour l’homme doit être limitée par la qualité de l’espace de vie et non par le nombre de calories disponibles. » (in Fundamentals of Ecology)
Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) en 1971 : « Combien d’êtres humains la Terre pourrait accueillir ? Aucun des expert en démographie ne s’est posé la question cruciale de savoir combien de temps pourrait durer une population des 40 milliards, voire d’un seul million. Cette question met à nu la vision mécaniste du monde, à savoir le mythe de la population optimale « comme d’une population qui peut se maintenir indéfiniment ». Dans La République de Platon, la taille de la population doit être maintenue constante, (si besoin est par des infanticides). Mais il est inexact de croire que l’état stationnaire peut perdurer aussi longtemps que le niveau de la population n’excède pas la capacité de charge biologique. Cet état ne saurait avoir qu’une durée finie, faute de quoi il faudrait rejoindre le club des « sans limites » en soutenant que les ressources terrestres sont inépuisables. La Terre a une capacité de charge qui dépend d’un ensemble de facteurs incluant la taille de la population, la quantité de ressources épuisées par personne dans l’année et la quantité des ressources accessibles de la croûte terrestre. »
William Catton montre en 1982 que la croissance est une catastrophique fuite en avant qui n’est possible que par la consommation des biens des générations futures : « La technologie moderne est devenue si puissante qu’elle semble avoir écarté tous les obstacles, en les repoussant par une surconsommation des ressources qui hypothèque celles de nos descendants. » (Overshoot : The Ecological Basis or Revolutionary Change )
Joel Cohen en 1995 : « La population limite (human carrying capacity) dépendra de toute évidence du niveau matériel auquel les gens choisiront de vivre… Le nombre d’hommes sur terre a atteint ou atteindra dans le prochain demi-siècle le niveau maximum que la terre peut supporter en fonction du type d’existence que nous, nos enfants et petits-enfants avons choisi. »
Yves Cochet pense en 2009 que la disponibilité à bon marché des énergies fossiles a permis à l’humanité de vivre au-dessus de la capacité de charge de la planète. Cette époque s’achève en 2006 avec l’arrivée du pic de pétrole conventionnel, et vers 2025, du pic énergétique général. Il existe en effet une corrélation historique entre la quantité totale d’énergie dans le monde et, d’un autre, le niveau démographique et le niveau de vie. Cette corrélation est si forte qu’on peut émettre l’hypothèse d’une causalité : moins il y aura d’énergie disponible, moins la planète pourra accueillir d’individus à un certain niveau de vie. En résumant dans l’expression « niveau de vie moyen » de la Terre le rapport entre la consommation d’énergie par personne et le nombre de la population, on pourrait énoncer que plus le niveau de vie est élevé, moins la planète peut accueillir de personnes. Si cette hypothèse est vraie, le nombre maximal d’humains sur terre, au niveau de vie moyen actuel, déclinera d’environ 7 milliards à environ 5 milliards en 2050, puis 2 à 3 milliards en 2100. (Antimanuel d’écologie)
Joseph Tainter en 2013 : « Les deux tiers de la population sur Terre sont aujourd’hui en vie grâce à la production industrielle de nourriture, aux installations sanitaires et à la médecine moderne, tout ceci reposant sur du pétrole. Sans pétrole, nous ne pourrions plus maintenir notre niveau de population.Si le système de transports tombe en panne, les villes n’auront plus de nourriture. Nous perdrions le plus gros de notre système médecine industrialisée. Nous dépendrions à nouveau directement de l’énergie solaire, et la plupart d’entre nous seraient paysans. Mais il n’y a pas assez de terres disponibles pour que chacun puisse les cultiver. En quelques années, peut-être 3 ou 4 milliards de gens mourraient. La population mondiale chuterait finalement à 2 milliards, contre 7 milliards aujourd’hui. L’espérance de vie tomberait à environ 40 ans. Seulement quelques personnes se préparent à de telles perspectives. Sinon, nous aurions déjà besoin d’un permis pour avoir un enfant. » (interview de Joseph Tainter par le mensuel La Décroissance – octobre 2013)
Alan Weisman en 2013 : « Dans l’histoire de la biologie, toute espèce qui a surexploité ses ressources a vu sa population s’effondrer – parfois jusqu’à l’extinction. Pour la survie de l’espèce humaine, peut-être s’agit-il de trouver le moyen de réduire humainement la population globale, puis de la maintenir à un chiffre optimal. La détermination de ce chiffre sera, que cela nous plaise ou non, la grande affaire du XXIe siècle. Le premier Congrès de la population optimale pour le monde fut organisé à Cambridge en 1993. Gretchen Daily et le couple Ehrlich présentèrent le résultat d’une estimation qu’ils qualifièrent eux-mêmes de « calcul de coin de table » : le nombre total d’habitants susceptibles de vivre avec 6 térawatts d’énergie, chaque individu disposant de 3 kilowatts en moyenne, était de deux milliards. Deux milliards, c’était le chiffre de la population en 1930, au moment où le procédé Haber-Bosch (engrais à base d’azote artificiel) commençait juste à être commercialisé. La quasi-totalité de l’humanité vivait encore de végétaux qui poussaient grâce à la seule lumière du soleil, pas avec l’aide de combustibles fossiles. Quand nous n’en aurons plus, la population de notre espèce pourrait bien se rapprocher de nouveau de cette moyenne naturelle. Je ne veux personnellement éliminer aucun être humain de la planète. Je vous souhaite à tous longue vie et bonne santé. Mais soit nous réduisons humainement nos effectifs, soit la nature va mettre beaucoup d’entre nous à la porte, et brutalement… Partageons mieux la Terre avec toutes les espèces qu’elle fait vivre, laissons à celles-ci l’espace et les ressources dont elles ont besoin, et nos rituels amoureux se perpétueront. »
Alain Gras en 2014 : « Paul Chefurka met en évidence la corrélation très forte entre énergie et population : « Une des deux options de son modèle mathématique prend non seulement en compte la raréfaction des ressources, mais aussi l’hypothèse Lotka-Volterra qu’il nomme « excès de capacité de charge » dans l’écosystème. Entre autres : déficits alimentaires régionaux massifs, maladies non soignées en raison du démantèlement des services médicaux et sanitaires dans les villes, mortalité accrue due aux aléas climatiques, affaissement de la durée de vie, etc. Dans ce cas, les chiffres de la population mondiale sont de 4 milliards en 2050 et 1 milliard en 2100. » (dans le livre « Moins nombreux, plus heureux »)
Pablo Servigne en 2014 : « En l’espace de quelques décennies, l’humanité a de fortes chances de faire face à un pic de la population, un pic énergétique, un pic de l’eau disponible, un pic des terres arables, et très probablement un pic des rendements agricoles. Ainsi, il est désormais réaliste de penser que nous redescendions au cours des prochaines décennies à des niveaux de population proches de l’ère pré-industrielle : un à deux milliards d’êtres humains sur terre. » (dans le livre « Moins nombreux, plus heureux »)
Maxime de Blasi : « Concrètement, le niveau soutenable pour la planète de la population mondiale pourrait être fixé à partir d’une seule donnée, le jour du dépassement.qui symbolise la consommation de toutes les ressources renouvelables de la planète sur une année. En 2019, il surgissait le 1er août, nous consommons 1,7 fois ce que la Terre peut donner chaque année. Au moyen d’une simple règle de trois, on pourrait déduire que le niveau de population mondiale soutenable pour la planète est de huit divisé par 1,7 = 4,7 milliards d’humains. Mais si on prend en compte le fait que les trois quarts des humains aspirent à un meilleur bien-être matériel, le niveau de population soutenable est en réalité moitié moindre, à savoir entre 2 et 3 milliards d’habitants… à comparer aux 11 milliards attendus en 2050 lorsque le pic démographique sera atteint.«
En guise de conclusion : En dépit de l’importance vitale de l’enjeu et de l’indiscutable compétence des lanceurs d’alerte démographique, ces avertissements ne produisent pas l’écho auquel on aurait pu s’attendre. Nous continuons à nous multiplier comme des lapins sans chasseurs. Ceux qui aiment le tourisme de masse et la vie en HLM, ceux qui adorent faire la queue et s’entasser dans les transports, se bousculer sur les plages et dans les discothèques… tous ceux-là estiment sans doute que la fourmilière n’a pas encore fait le plein.
Nous préférons penser autrement sur ce blog biosphere, l’optimum de population est dépassé depuis longtemps. Une analyse thermodynamique fait ressortir que la grandeur souhaitable d’une population est celle que pourrait nourrir une agriculture exclusivement organique, approximativement un milliard de personnes qui limitent drsatiquement leur consommation. Or nous avons franchi le cap du 1er milliard de personnes en 1804, pour atteindre 2 milliards en 1927, 3 milliards en 1960, 4 milliards en 1974, 5 milliards en 1987, 6 milliards en 1999, 7 milliards en 2011, bientôt 8 milliards en 2022. On prévoit 9 à 10 milliards en 2050 et 11 milliards en 2100. Ce qui précède montre que nous n’atteindront jamais les 10 milliards ; étant donné notre irresponsabilité démographique, il y aura multiplication des famines, guerres et épidémies comme le prévoyait Malthus. Nous accusons l’anti-malthusianisme de crime contre l’humanité.
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere
28 avril 2014, Choc très sanglant entre démographes et écologistes
– « On ne sait pas quelle est la bonne taille de population humaine […]
Il est illusoire de penser pouvoir agir sur le nombre des humains à court terme […]
Nul ne le peut. On ne peut pas arrêter la croissance démographique.
Mais on peut agir sur les modes de vie, et ceci sans attendre, pour les rendre plus respectueux de l’environnement, de la biodiversité, et plus économes en ressources et en énergie. La vraie question dont dépend notre survie, c’est moins celle du nombre que celle des modes de vie […]
On peut agir sur la baisse des naissances par des politiques antinatalistes, mais ils n’auront que peu d’effets à court terme. […] A moins d’expédier une partie d’entre nous sur Mars, nous ne pouvons pas diminuer du jour au lendemain. Mieux vaut donc nous préparer de façon à vivre mieux à 10 milliards […]
(à suivre)
(suite)
Pour défendre l’environnement, le plus efficace est de bien éduquer nos enfants […]
Le modèle humain n’est pas celui des mouches qui vivent dans un bocal.
La population évolue de l’intérieur : c’est avant tout une question de choix.
Ce n’est donc pas la question du nombre d’humains sur Terre que l’on doit se poser, mais plutôt celle de la façon dont ils vivent. Sommes-nous trop nombreux, ou consommons nous trop ? »
Voilà en gros ce que dit le démographe Gilles Pison. *
De mon point de vue, ce discours est celui qui tient le mieux la route.
* Article : Surpopulation ou extinction : Avec 10 milliards d’humains en 2050, que deviendra l’espèce humaine ? (23 janvier 2021 sur cnetfrance.fr)
L’affirmation selon laquelle on ne peut pas agir sur la démographie mais on peut agir sur les modes de vie est un postulat, non discuté à gauche, qui renvoie à la détermination de ce « on », jamais précisé mais fondé sur le présupposé d’une dictature communiste. Comment imaginer autrement que les modifications du mode de vie des Américains, par exemple, les conduisent à aligner leur empreinte écologique sur celle des Nigérians ou celle des Indiens, seule condition pour rendre la vie de 10 milliards d’humains compatible avec l’équilibre et la soutenabilité des écosystèmes planétaires.
Certes il s’agit d’un postulat, et comme tous les postulats celui-là aussi est rarement discuté, je vous l’accorde. Quant à ce «on», c’est vrai aussi qu’on peut lui faire dire ce qu’on veut. Et même n’importe quoi. C’est ainsi qu’on peut dire que «on est un con», «qu’il est fondé sur le présupposé d’une dictature communiste», comme sur tel ou tel autre présupposé. En attendant «on» c’est «nous». C’est à dire vous, moi, Pierre, Paul, Jacques et Compagnie.
Ceci dit, je pense qu’il aussi vain de vouloir réduire la démographie que la boulimie des cons-sots-mateurs. Ce problème ne concerne évidemment pas que les Américains, mais aussi tous les gros et petits bourgeois dont nous (vous, moi, Pierre, Paul, Jacques et Compagnie) faisons partie.
Constatons qu’à quelques millions de représentants l’humanité a duré au moins 35 à 40 000 ans, alors qu’à 8 milliards, il est très clair que, sauf à être de mauvaise foi, nous ne sommes même pas sûrs de passer le siècle (au moins pour la civilisation).
D’ailleurs, les animaux de notre taille ne sont jamais plus de quelques millions. Prenons nos leçons dans la nature.
Il faut prendre du recul, l’ordre de grandeur de nos effectifs (quelques milliards) est une réalité toute récente, un battement de cil à l’échelle de l’histoire de notre espèce. N’oublions jamais cela.
Hélas, 99 % des économistes mais aussi 98 % de ceux qui se proclament écologistes refusent de prendre ce recul.
La nature nous montre qu’au sein d’une même espèce les populations varient considérablement d’un endroit à un autre. Lorsque une population devient trop importante par rapport aux capacités de son milieu, et/ou lorsque ces capacités viennent à baisser pour telle ou telle raison (sécheresse etc.), alors s’opère un rééquilibrage. Qu’on peut qualifier de naturel.
Pour que disparaisse une espèce il faut un contexte vraiment particulier. Ce peut être la destruction totale de son habitat, la chute d’un météorite par exemple, l’apparition un super prédateur, ou encore une dégénérescence.
Mais Michel C trouvez donc une espèce dont les représentants pèsent 60 kg et qui serait présente sur la Terre à 8 milliards d’individus. Vous savez bien qu’il n’y en a qu’une.
Les équilibrages que vous évoquez sont justement ceux qui ne se font pas avec l’espèce humaine.
Alors comme je n’aspire pas à des rééquilibrages violents et source de souffrance, je milite pour un rééquilibrage assumé par l’humanité via la baisse sensible de sa fécondité.
Plus une population d’individus est importante et moins l’espèce est en danger. Encore faut-il, bien sûr, que cette population soit en état de se reproduire. C’est à dire en bonne santé et pas trop vieille. D’après moi c’est là un postulat qui se tient, je suis ouvert à toutes les critiques. Et après tout, pourquoi cette explosion démographique ne pourrait-elle pas être un mécanisme naturel, dont le seul but serait justement de préserver notre espèce ? Qui peut le dire ?
Michel, plus une population est importante, plus elle risque de dépasser les possiblités de son écosystème. C’est le schéma naturel proie/prédateurs, qui doivent rester en équilibre sinon il y a effondrement d’une des deux populations. Mais l’espèce humaine a ceci de particulier qu’elle a reculé l’échéance finale en inventant l’agriculture il y a 10 00 ans, puis grâce aux ressources fossiles elle a dopé ses productions, tout en vidant de la vie à peu près tous les écosystèmes planétaires, même les océans.
Cette espèce invasive est si fertile qu’une femme peut avoir beaucoup plus de dix enfants, un homme procréer à des âges bien avancés et vivre encore très longtemps. Malgré les risques croissants de pénurie absolue, elle est toujours en expansion, bientôt 8 milliards, ce qui est non durable vu le poids de son nombre et sa boulimie de consommation diverses, y compris spatiales.
Si aucune vie extraterrestre ne nous a contactés alors qu’on a découvert des milliers d’exoplanètes ce pourrait être parce que toute civilisation est condamnée à s’éteindre après avoir proliféré excessivement, précisément en raison d’un habitat favorable à son développement, sans avoir eu le temps par exemple de réussir à s’autoréguler ou bien d’acquérir la technologie des voyages interspaciaux pour se transplanter ailleurs, ni même la communication interstellaire. A l’image de la vitesse de la lumière ce serait une autre constante de l’univers : si une population a des conditions initiales favorables pour croître elle embolise son environnement, jusqu’à le détruire.
Sorte de principe entropique de l’univers, en l’occurrence anthropique…
Oui c’est ce que j’ai toujours pensé, qu’il y ait d’autres civilisations sur d’autres planètes, mais que ces civilisations sont confrontées aux mêmes limites physiques que nous, en l’occurrence toutes les civilisations sont enfermées dans des planètes prisons à l’espace limité. Et que si ces populations se développent mais ne s’autorégulent pas en terme démographique alors elles d’auto-détruisent. Bref, les civilisations les plus durables dans l’espace doivent être celles qui ne s’industrialisent jamais, autrement dit les civilisations qui restent à l’étape de chasseurs-cueilleurs.
C’est quand même dommage qu’avec autant d’imagination l’Homme puisse être encore aussi con. Mais bon, ma théorie est que l’Homme est encore une espèce jeune, qui a donc encore une bonne marge de progression. En théorie ! Et bien sûr faut pas être pressé.
En attendant, si aucun extraterrestre ne nous a jamais contacté, c’est peut-être tout simplement parce que nous sommes seuls dans l’univers. Ou alors parce que les formes de vie extraterrestres susceptibles d’exister ressembleraient plus à des microbes ou des limaces qu’aux ET et autres aliens de cinéma.
Mais admettons qu’ils existent… Peut-être alors que malgré leurs super techniques (Cosmogol etc.) ils sont eux aussi prisonniers des lois universelles. Ou encore, peut-être n’en ont-ils rien à foot du tourisme spatial et de nous, pauvres petits terriens. Et que finalement ils se sentent bien sur leur planète. Qu’ils sont tout connement moins cons que nous.
Etape 1 : Si une civilisation commence à penser à explorer l’espace et notamment rechercher une autre planète, c’est systématiquement pour obtenir de nouvelles ressources, c’est le manque de ressources naturelles à venir qui est la dynamique de la volonté de mener une conquête spatiale.
Etape 2 : Or si une civilisation extra-terrestre veut se rendre sur d’autres planètes pour obtenir des ressources naturelles, alors ces ET n’ont aucune raison de vouloir venir sur la planète Terre. Par expérience, ils savent très bien comme nous terriens que chercher des ressources naturelles sur un territoire déjà occupé par une population conduire systématiquement au conflit
Etape 3 : Si les ET ont besoin de ressources alors ils vont vouloir se rendre sur des planètes inoccupées ! Pourquoi venir sur Terre alors qu’ils ont à disposition des milliards de milliards de galaxies et des trilliards de trilliards de planètes inoccupées et abondantes en ressources ?
6 à 8 millions de terriens. Voilà donc ce qu’est l’ «idéal de population» selon Biosphère.
Gilles LACAN est bien plus gourmand, pour lui la France devrait se limiter à 35 millions.
En fait chacun peut dire ce qu’il veut, soutenir sa propre théorie, la faire reposer sur un postulat foireux, ou sur une lapalissade, faire des règles de trois, se l’arranger comme ça l’arrange etc. etc. Quoi qu’il en soit, si nous devons croire tous ces prédicateurs, et nous avons de bonnes raisons de les croire, le problème du (sur)nombre va se résoudre prochainement. Et tout naturellement. C’est d’ailleurs ce que je ne cesse de dire.
En attendant, comme je l’ai toujours dit et encore écrit ici le 6 JUIN 2021 À 21:30, avec tout ça nous voilà bien avancés. Alors de deux choses l’une : soit on accepte cette fatalité, et on continue à vivre… en évitant bien sûr de vivre (et penser) comme des porcs… soit on se pourrit la vie, et celles des autres en même temps.
D’abord voir quelle est la capacité de charge du territoire français Si nous nous plaçons dans les conditions d’une agriculture sans pétrole et sans engrais azotés, je ne pense pas que nous puissions dépasser 35 millions de personnes… avec beaucoup d’agriculteurs et quelques chevaux de trait (qu’on ne peut pas fabriquer comme des mobylettes). Pour les personnes âgées, il faudrait repousser l’âge de la retraite de trois à cinq ans de manière à réduire le ratio retraités/actifs. Par ailleurs, l’appauvrissement généralisé (ce qu’on appelle la décroissance) aura pour effet immédiat de démanteler notre système de santé et, en particulier, de faire disparaître une grande partie des hôpitaux et des médicaments. D’où réduction de l’espérance de vie.
Il n’est pas besoin d’insister sur la nécessité d’un arrêt complet de l’immigration. L’effort pour assurer la sécurité extérieure devra être maintenu à un haut niveau.
Vous ne pensez pas… que nous puissions dépasser 35 millions de personnes…
Seulement comme moi vous n’en savez rien. Vous aussi vous vous arrangez avec votre théorie, en vous focalisant sur ce qui, de votre point de vue, représente le ou les problèmes. (retraite, immigration, sécurité…)
De mon côté j’imagine que dans un monde sans pétrole (genre Mad Max), le mot «retraite» ne voudra plus rien dire. Vu qu’il est dépendant de l’énergie, je vous laisse imaginer ce que nous pourrions alors faire du Pognon. Les liasses de biftons ne pourront servir qu’à allumer le feu et/ou à se torcher dans la cabane au fond du jardin. Ce qui aura alors le plus de valeur, ce sera la nourriture, l’eau et les cartouches.
En attendant, laissez donc tomber cette idée absurde de vouloir nous faire bosser toujours plus. Pour financer les retraites il n’y a pas que, comme on nous le rabâche, deux solutions (cotiser plus, ou plus longtemps), mais il y en a autant qu’on puisse en imaginer. Faire cotiser les robots par exemple.
Et puis travailler plus et plus longtemps… mais pour quoi FAIRE ?
De réellement utile, j’entends.
Faire cotiser les robots ? Oui dans l’idéal ça serait bien… Mais les robots sont délocalisables et c’est bien ça le problème ! Les taxer accélèrent les délocalisations. L’obstacle étant que les robots sont privés, ceux qui en sont propriétaires font du chantage ou délocalisent…
Ensuite lorsque les déplétions des ressources se feront sentir, le parc de machines dans le monde va se réduire, donc à terme avec moins de pétrole et moins de métal, la production manufacturière va diminuer considérablement.
On raconte aussi que taxer les riches aurait pour conséquence de les faire fuir à l’étranger. Alors, comme disait Méluche, «qu’ils s’en aillent tous !» Si nous sommes réellement trop nombreux ce sera toujours ça de gagné. Imaginons qu’ils ne soient plus là, les Arnault, Pinault, Mulliez et Compagnie.