Jean-Michel Normand : « L’Union européenne a décidé qu’à partir de 2035, il ne sera plus possible de commercialiser une voiture neuve émettant du CO2. La durée de vie moyenne d’une automobile étant de quinze ans, l’échéance s’inscrit dans la perspective de parvenir à une « neutralité carbone » en Europe en 2050. Les énormes investissements réalisés dans les voitures électriques désignent clairement la nouvelle priorité des constructeurs. Mais la question de l’origine de l’électricité reste ouverte. La constitution d’un réseau de recharge dense et fiable pose problème. La voiture électrique soulève aussi la question de l’emploi, car sa fabrication réclame une main-d’œuvre environ trois fois moins nombreuse. L’automobile risque de redevenir un produit de luxe. »
Lire notre article synthèse sur ce blog : Le rêve de l’automobile pour tous prend fin.
Quelques commentaires intéressants :
Alsatian : on ferme les centrales thermiques, on n’en construit pas d’autres, et on prétend passer au tout électrique avec une borne en panne tous les 500km. Et ne parlons pas de l’origine des matériaux pour fabriquer accus et moteurs.… Çà c’est de la planification!
O.Coutrot : Beaucoup se soucient de disposer d’un réseau de recharge des voitures électriques ? Noble souci ! Mais tirer des câbles électriques n’est pas très difficile encore que, pour alimenter 1 million de vacanciers le 1er juillet ! Mais surtout, au bout, à l’origine du câble que va-t-on mettre ? Un âne pour faire tourner la gégène ? Mon Dieu que de ânnissements, si vous permettez ce néologisme odieux ! La vraie question que personne ne pose est avec quelle matière première produire la monstrueuse quantité l’électricité nécessaire pour alimenter tout le parc de voiture, camions, autobus ? Éoliennes, photo-voltaïque, bio-masse seront incapables de fournir les quantités requises. Quand à l’hydrogène propre, ça n’existe pas. Alors combien de centrales nucléaires pour répondre à la demande ? Sautons dans le vide allègrement !
lours.des.wab : C’est quoi la durée de vie d’une batterie ? Combien je perds de Km d’autonomie par an avant qu’elle ne me lâche ? C’est quoi la valeur résiduelle de ma voiture avec une batterie presque hors d’usage ? Combien de Lithium il faut pour soutenir une telle demande en France ? Et dans le monde ? Ça représente combien en plus par rapport à la production actuelle ? En pression supplémentaire sur les écosystèmes ? Moi ça me semble être surtout un feu de paille pour essayer de sauver un mode vie condamné (énergie abondante et bon marché).
Lmbmichel : Comme d’habitude, on ne parle que des voitures, jamais des poids lourds. C’est une totale hypocrisie.
Pessicart : Comme le disait Blaise Pascal « tout le malheur des hommes vient de ne pas savoir rester au repos dans une chambre ».
Michel SOURROUILLE : L’automobile en tant qu’objet de consommation de masse (1,2 milliards de voitures dans le monde) est devenue le cancer de notre civilisation thermo-industrielle. Elle casse les villes, dégrade l’espace, pollue la nature. Elle ronge toute nos infrastructures par sa prolifération effarante, anarchique et dominatrice. Elle gaspille une énergie sans cesse plus rare et plus coûteuse à produire. Elle brise les cadres d’une vie communautaire, chacun de nous restant enfermé dans sa petite carapace qui exalte notre agressivité… ou cultive notre découragement dans les embouteillages. Alors pourquoi s’ingénier à vouloir donner par l’électrification une nouvelle vie à nos carrosses ? La voiture électrique ne peut promouvoir une « transition juste » sur le plan écologique et social, il faut fabriquer, distribuer et conserver l’électricité, tâche impossible à grande échelle. Vive le dévoiturage, le rapprochement du lieu de vie et du lieu de travail, la fin du tourisme au long cours…
Requiem : Je crois que je vais placer mes économie dans l’industrie de la chaussure et suggérer à mes petits-enfants de s’orienter vers le métier de cordonnier ou de réparateur de vélo. Car ce ne sont pas les énergies renouvelables qui fourniront l’électricité pour la vie courante, l’industrie et en plus pour les transports.
Palétuvier rose : Je maintiens qu’il ne faut pas sous-estimer la filière de la voiture à pédale, la seule qui assure d’avoir de beaux mollets.
Pourquoi alors développer les biocarburants ? Réponse (officielle) :
– « L’utilisation des biocarburants en mélange avec les carburants traditionnels dans le secteur des transports a pour but de répondre à cinq enjeux essentiels :
– réduire les émissions de gaz à effet de serre
– anticiper l’épuisement des réserves mondiales de pétrole
– réduire la dépendance énergétique pétrolière
– offrir un débouché supplémentaire aux filières agricoles
– créer une filière de valorisation des déchets »
( Ministère de la transition écologique, article du 12 avril 2021 sur ecologie.gouv )
Réduire les émissions, on connait la chanson. Or en terme de CO2 et de GES les bio(agro)carburants sont loin d’être neutres. Les autres raisons tiennent mieux la route, façon de dire. Le défi consiste à sauver l’industrie de la Bagnole, de l’Avion, du Tourisme, de l’Agro etc. etc. bref le Business, le Système, tout ça sans pétrole. Sacré défi !
De quoi réjouir bon nombre d’écolos. Et de quoi inquiéter les amateurs de vroum-vroum.
Quant aux constructeurs, ils ont plus d’un tour dans leur sac. Là encore ne nous laissons pas enfumer par cette mesure annoncée. La «fin du moteur thermique» ne veut pas dire qu’en 2035 on ne fabriquera plus ni vendra de véhicules équipés de moteurs thermiques. Les constructeurs pourront toujours émettre (construire, vendre, engranger etc.) dans les pays émergents.
Le moteur thermique (essence, diesel) est associé aux émissions de CO2 (beurk !) Comme si ces énormes SUV électriques, bagnoles à hydrogène ou autres, n’émettaient pas de polluants ni de GES.
– « L’Union européenne a décidé qu’à partir à partir de 2035, il ne sera plus possible de commercialiser une voiture neuve émettant du CO2. »
La Bagnole donc ! Le but étant la fumeuse «neutralité carbone». Comme si le problème du climat se limitait à la Bagnole et à l’Europe.
D’ici 2035 il va couler de l’eau sous les ponts, alors si c’est comme pour les pesticides il vaudra mieux ne pas être pressé. Les motos, les camions, les bus, les tracteurs, les bulldozers, les avions et les bateaux, on verra ça plus tard. Ou pas.
En attendant on veut en finir des bagnoles essence et diesel, et des hybrides et en même temps. Mais tout de même pas de la Bagnole ! Et on sait pourquoi. La question se pose pour les thermiques qui carburent aux bio(agro)carburants. Transition, piège à cons !