L’homme est-il le cancer de la Terre ? La Biosphère aimerait bien avoir ton opinion !Voici quelques éléments pour alimenter la controverse :
Dans son livre De l’inconvénient d’être né, Cioran se permet d’écrire que « L’homme est le cancer de la terre ». De son côté, le politologue et objecteur de croissance Paul Ariès estime, en faisant référence à des thèses comme celle de l’Eglise d’Euthanasia ou à l’ouvrage d’Yves Paccalet : « Comment lire sans réagir que l’humanité serait un cancer ? »1.
Pourtant, Yves Paccalet explicite de façon réaliste son point de vue dans son livre2 : « Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture. Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxie, les assoiffent et les affament, tous en les intoxiquant avec leurs déchets. A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elles sont une pièce. Elles se suicident. Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de « tumeur ». Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer. Une seule bête colonise en masse la planète entière : l’homme bien sûr ! Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne. L’homme est le cancer de la Terre. Le cancer est une métaphore. Il en existe bien d’autres… p.49 à 51 »
1. revue Entropia n° 1, automne 2006, page 165
2. L’humanité disparaîtra, bon débarras ! éditions Arthaud
Je pense qu’à l’échelle de l’infiniment petit et l’infiniment grand, l’homme est un genre de cancer pour la planète, bien sûr! Qui pourrait contre-dire cela? (surtout à l’heure actuelle!)
Sans cette foutue révolution industrielle, je pense que le problème ne serait pas le même.
Si l’homme (ou ne serait-ce que quelques « petrol happy few », aveuglés par le gain monétaire et l’avidité), pouvait prendre conscience de sa bêtise…
L’homme tire une balle dans son propre pied. Pauvre de lui mais tant pis : si ça se passe de cette façon, n’était-ce pas notre avenir à tous? L’homme a simplement précipité sa propre perte…
Macroscopique ou microcroscopique, l’organisation du vivant sur terre se sert du même modèle entropique. Dans un ouvrage ancien ‘les âges de Gaïa » James Lovelock montrait que Gaïa, la terre, était un être vivant à part entière avec ses défauts et ses qualités, l’humain fait partie intégrante de la terre, nous en sommes intrinsèquement issus, jusqu’à en devenir le cancer…pourquoi pas ? Aurons nous l’intelligence de fabriquer les anti-corps ?